La Russie est devenue le deuxième fournisseur de gaz de l’UE au 2e trimestre 2024, devançant les États-Unis, indique le quotidien allemand Die Welt, citant des données de la société de conseil Bruegel.
Au 2e trimestre, le gaz russe représentait environ 17 % des importations européennes. Selon les estimations des analystes, les États-Unis ont acheminé 12,27 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL) par navires-citernes vers le marché européen, alors que la Russie a livré près de 12,73 milliards de mètres cubes.
La dernière fois, la Russie s’était classée deuxième fournisseur du marché européen après la Norvège au troisième trimestre 2022, après le déclenchement des hostilités en Ukraine. À l’époque, le gazoduc Nord Stream contribuait encore au volume des approvisionnements, tandis qu’aujourd’hui, la Russie occupe la deuxième place «même sans Nord Stream».
Sur la base des informations fournies par la société russe Gazprom et le Réseau européen des gestionnaires de réseaux de transport de gaz (ENTSOG), le quotidien russe Védomosti précise que le volume des exportations de gaz russe par gazoduc vers l’Europe (Union européenne et Moldavie) a augmenté de 26 % en mars 2024 par rapport à l’année dernière pour atteindre 2,74 milliards de mètres cubes. Il s’agit du niveau d’approvisionnement le plus élevé depuis août 2023, lorsque le volume des exportations atteignait 2,84 milliards de mètres cubes par mois.
Le quotidien Handelsblatt a rapporté en juillet, en citant ses sources, que l’UE considérait la possibilité de conclure un nouveau contrat avec Gazprom en raison de l’expiration le 31 décembre 2024 de l’accord sur le transit des hydrocarbures russes entre Gazprom et l’entreprise ukrainienne Naftogaz.
Cependant, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé le 27 août que l’Ukraine n’avait pas l’intention de prolonger l’accord avec Gazprom sur le transit du gaz russe vers les pays de l’UE au-delà de 2024. Il a ajouté qu’après l’expiration du contrat existant, la décision sur le transit du gaz russe à travers le territoire ukrainien serait prise conjointement avec l’Union européenne. Depuis le 6 août, la zone de combat s’étend sur un tronçon du gazoduc de transit passant par la station de mesure du gaz de Soudja, dans la région de Koursk.
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