Et voilà ! comme disait mon cher moniteur de ski quand je ratais un virage et que je me cassais la figure. L’été est fini. Au boulot.
Et cette rentrée s’annonce chargée pour nous à l’Institut des Libertés tant nous avons des projets à mettre en place.
Ce à quoi les lecteurs, qui se plaignent du fait que nous partons nous reposer deux mois, nous disent que nous aurions moins de boulot si nous avions pris moins de vacances.
Certes, certes, mais la réalité est différente et je vais commencer cette première chronique de l’année 2024-2025 par une constatation. Quand j’étais étudiant aux USA il y a bien longtemps, l’un de nos professeurs avaient fait sur nous une expérience intéressante : d’un côté, il nous donnait une recherche passionnante à faire, et de l’autre il augmentait insensiblement les travaux de routine à effectuer, ces travaux étant notés au fur et a mesure de leur accomplissement.
Eh bien, la totalité des étudiants laissaient tomber la recherche pour se consacrer à la routine.
Que voulait il nous prouver ? Tout simplement que nous ferions tous le choix de l’obéissance contre la découverte.
Prenons le cas de l’IDL dont la mission de ceux qui y travaillent est de comprendre pour ensuite expliquer ce qu’ils ont compris ou croient avoir compris. Mais dans le monde moderne, l’actualité est telle que chaque jour, chaque heure, chaque minute nous pourrions faire des commentaires sur ce qui se passe. Or, d’après des travaux statistiques que j’ai pu voir, 97 % des informations chaque jour ne sont que du bruit… notre premier notre seul travail à l’IDL, est en fait de filtrer tout ça pour ne vous parler que des 3 %.
Mais il n’en reste pas moins que ces 97 % de bruits finissent par vous influencer et la seule manière de ne pas être détruit par cette cacophonie est de se retirer au désert, comme le font tous les grands mystiques, pour mettre son esprit en jachère et pour pouvoir ainsi mieux repérer les choses qui ne font pas de bruit.
C’est ce que fait Eli (I Roi 19-11 tiret 13) dans la bible.https://www.bible.com/fr/bible/21/1KI.19.11-13.BDS
Dieu lui dit qu’il veut le rencontrer. Moise attend, un vent immense se lève, et Dieu n’était pas dans le vent.
Un orage épouvantable éclate et Dieu n’était pas dans l’orage.
Une légère brise se met à souffler et Dieu était dans la brise…
Se retirer du fracas quotidien est donc indispensable à qui veut comprendre le monde.
Et dans ces périodes ou nous retirons, nous faisons appel a ce que les spécialistes appellent l’intelligence lente. Nous avons parait-il deux formes d’intelligence.
L’intelligence rapide qui s’apparente à des réflexes et vous permet d’agir, je devrais dire qui vous permet de réagir sans avoir à penser. Le sens de la repartie en fait partie.
Et puis nous avons l’intelligence lente qui vous amène à une forme de réflexion complètement différente et qui vous autorisera à réagir rationnellement.
Or notre société n’a qu’un but : vous empêcher de d’agir rationnellement en vous forçant à réagir émotionnellement à la dernière catastrophe, au dernier conflit, au dernier scandale.
Le but, le seul, de l’IDL est de vous réapprendre à penser lentement à nouveau. Mais pour y arriver, il faut que chacun organise des plages de temps « calmes » qui peuvent être longues ou pas, et le but est de libérer notre esprit des pensées automatiques que l’actualité nous impose.
Et c’est dans ces plages de temps que nous devons organiser notre intelligence lente et cela dans deux domaines.
- Le premier est de nourrir cette intelligence en lisant, mais surtout en relisant les œuvres de ceux qui se sont beaucoup servis de leur intelligence lente (voir la bibliographie de l’IDL). La lecture que je fais de Bertrand de Jouvenel ou de Rene Girard est très différente de celle que j’en faisais il y a trente ans.
- Le deuxième, si vous en sentez le besoin, est de mettre en place les outils qui vous permettront de transmettre aux autres ce que votre intelligence lente a compris.
En ce qui me concerne, j’ai écrit tous mes livres pendant l’été, en commençant par le premier, des Lions menés par des ânes »
Et donc, pour moi en tout cas, l’été est littéralement le moment où j’accouche de ce qui a muri en moi depuis des années.
Et, dans cet esprit, et pour mieux apprendre à nos lecteurs à penser lentement dans la gestion de leur épargne, nous avons créé a la fin du printemps l’Université de l’Epargne ou UDL. Et nous avons déjà plus de 4000 abonnés.
Et du coup, qu’est que j’ai fait cet été, au-delà de ma cure annuelle de Château Neuf du Pape ?
J’ai écrit un petit manuel de même pas cent pages, encore une fois en
été, dans lequel je résume tout ce dont un citoyen a besoin pour gérer
son épargne convenablement.
Et ce petit manuel sera mis, gratuitement bien entendu, à la disposition aux abonnés annuels de l’UDL, en version PDF.
Pour ceux que cela intéresserait de se le procurer en format « livre », voici l’endroit où vous pourrez vous le procurer
https://editionspierredetaillac.com/products/la-verite-vous-rendra-libre-copy
Mais au début de cette missive, je vous disais que la rentrée 2024 allait être particulièrement agitée.
A l’IDL, étant des chauds partisans de la lenteur, il nous a fallu du temps, mais nous croyons avoir compris.
Ce dont les Français ont besoin est de couper les liens avec l’Etat qui les infantilise et pour que cette dépendance cesse il leur faut épargner, ce qu’ils font très bien, et ensuite gérer cette épargne, ce qu’ils ne font pas du tout.
Pourquoi ne le font-ils pas ?
Parce que les autorités publiques ou privées en charge de l’épargne, qui ne prospèrent qu’en pillant les épargnants depuis des lustres, ne le veulent surtout pas. Et donc « ils » entretiennent des bruits de nature alarmante pour que les français réagissent avec leur intelligence rapide et jamais avec leur intelligence longue à tout ce qui touche à la gestion de leur épargne.
Regardez ce qui s’est passé sur le yen cet été.
Il était beaucoup trop bas et d’un coup, il
remonte sèchement. Panique générale chez tous les commentateurs. » Il
faut tout vendre, c’est le Krach de 1929, on vous l’avait bien dit ».
Deux mois après, plus personne n’en parle…
Ce qui m’amène aux remarques suivantes
- Je n’ai JAMAIS rencontré un journaliste financier riche.
- La construction d’un portefeuille requiert de faire fonctionner son intelligence lente et surtout pas ses émotions et son intelligence rapide.
- Votre but est de vous bâtir un portefeuille qui résiste à tout, et surtout pas d’avoir à réagir à tout bout de champ.
Notre seul but à l’UDL est donc de vous apprendre à vous servir de votre intelligence lente pour gérer votre épargne. Ce qui prendra …du temps.
Et, dès que vous saurez le faire, je suis bien sûr que plus un d’entre vous ne votera pour les pantins qui nous servent d’hommes politiques et qui ne jouent que sur votre intelligence rapide en sur-stimulant vos émotions.
Le projet de l’UDL, comme celui de l’IDL est donc profondément politique : aider à éduquer chaque citoyen de notre pays pour qu’il devienne libre. Et cela implique que chaque citoyen gère sa propre épargne. Ce second projet, beaucoup moins large que celui de l’IDL passe maintenant par l’UDL.
Je vais donc clôturer le portefeuille IDL que je tenais pour vous depuis plus de quatre ans et vous trouverez ci-dessous la performance de cet outil par rapport à l’indice de la bourse de Paris.
- Performance : un peu plus de 50 % en quatre ans et demi, ce qui est mieux que l’indice de la bourse de Paris. Volatilité : plus faible.
- Portefeuille IDL : meilleure performance, plus faible volatilité, que demande le peuple ?
- Je vote pour que le jury attribue les deux oreilles et la queue au matador.
A partir de maintenant, mes commentaires sur l’économie, la politique, la géopolitique, le sport ou le besoin impérieux de prendre deux mois de vacances seront réservés aux lecteurs de l’IDL.
En revanche, tout ce qui touchera à la gestion de l’épargne passera de façon exclusive sur l’UDL. Et voilà ! Au boulot !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.