Certes il y a eu l’été, les vacances et ce que la presse nomme « la parenthèse enchantée des JO ». Il ne faudrait néanmoins pas oublier l’essentiel et cette attaque sans précédent contre les infrastructures ferroviaires françaises. Compte tenu des évolutions idéologiques et sociales en France, ce type d’attaque peut être amené à se répéter et à s’intensifier.
Une stratégie parfaite
L’opération fut rondement menée et parfaitement réussie du côté de ceux qui l’ont conduite. Tout a été choisi avec soin, démontrant une parfaite connaissance du réseau ferré français et de la psychologie des foules.
La date tout d’abord : l’attaque se déroule lors d’un week-end de départ en vacances qui est aussi la veille du début des JO. C’est l’assurance de toucher un maximum de personnes et de susciter une réaction immédiate des autorités, qui craignent, à juste titre, d’autres actions durant les Jeux.
Les cibles ensuite. Quatre centres ont été visés, trois cibles ont été atteintes. Le directeur de SNCF Réseau désigne ces cibles comme « des endroits névralgiques ». Des câbles sont sectionnés et brûlés, interrompant les informations des feux de signalisation et des aiguillages. Ce faisant, c’est le trafic ferroviaire du nord, de l’est et de l’ouest qui est interrompu. Le réseau sud était également visé, mais les protagonistes ont été arrêtés avant de pouvoir commettre leur méfait.
En conséquence de quoi : paralysie totale des trains, des milliers de passagers bloqués, le réseau ferré arrêté.
Cette attaque illustre parfaitement le fait que la géopolitique, ce sont des espaces, des points et des lignes. En visant les points, les commanditaires ont coupé les lignes et donc empêché la communication entre les espaces.
Il a fallu un travail sans relâche des équipes de SNCF Réseau pour remettre d’aplomb le système détruit.
Discours médiatique
Face à ces attaques, le discours médiatique a démontré son embarras dans le refus de nommer les choses. Refus de dire qu’il s’agit d’une attaque terroriste, refus de nommer les commanditaires : extrême gauche et mouvance écologiste. Bien évidemment, au début de l’attaque, il fallait rester prudent, émettre des hypothèses et affiner au fur et à mesure des informations connues. Mais ce refus de nommer n’était pas dû à une méthode scientifique, mais à un refus de dire les choses telles qu’elles sont et notamment de nommer le danger représenté par les mouvements écologistes radicaux.
Il s’agit bien d’une action terroriste. Le terrorisme consiste à terroriser, à faire peur, à bloquer une société. C’est bien ce qui fut fait ici. Le terrorisme ne cherche pas à tuer, du reste il tue peu. Ce n’est pas le nombre de morts qui permet de qualifier ou non une action de terroriste, mais l’intention et l’action. Le terrorisme est un acte de communication violente dont la finalité est de tétaniser le groupe humain visé. Le terroriste peut égorger un passant avec un couteau, faire sauter une voiture devant la préfecture de Bastia ou détruire un nœud de communication ferroviaire. Ce sont trois actions différentes, conduites par des groupes différents, avec des revendications politiques différentes, mais dont les trois font usage du terrorisme.
Au début de l’attaque, certains médias ont voulu la faire passer sur le dos des Russes, voire de l’extrême droite. Ils ont été déçus : c’est bien l’extrême gauche qui est derrière cette action.
Les conséquences de l’impunité
Une telle action nécessite une parfaite connaissance du fonctionnement du système ferroviaire. Il est simple d’égorger un passant dans la rue : un couteau suffit. Il est beaucoup plus complexe d’organiser ce type d’attaque : il faut connaitre les centres à attaquer, savoir où ils se trouvent, savoir les ouvrir, connaitre les câbles à sectionner et disposer des outils nécessaires pour cela. Il faut donc des complicités au sein de SNCF Réseau.
Il faut ensuite disposer de quatre équipes capables d’agir avec sang-froid et détermination et qui puissent se coordonner afin de mener les attaques au même moment. Il faut donc un groupe, dirigé par un cerveau. C’est là une opération complexe, qui se prépare longtemps en amont et qui doit reposer sur des hommes volontaires, motivés et parfaitement acquis à la cause afin de garder le secret et ainsi passer sous les radars.
Seule l’extrême gauche écologiste peut conduire aujourd’hui une opération aussi complexe.
Elle peut le faire non seulement parce qu’elle bénéficie d’hommes et de moyens logistiques capables de mener cette opération, mais aussi parce qu’elle baigne dans un climat d’impunité totale. Elle a pu manifester, casser et détruire à Sainte-Soline, comme elle peut le faire sur le chantier de l’autoroute A69, comme elle peut agir dans les centres-villes de Nantes et de Rennes. Ce climat d’impunité, servi par l’idée que leur cause est juste et noble et par le fait qu’il n’y a aucune contradiction scientifique à leurs élucubrations médiatiques puisque les questions environnementales sont devenues un dogme, permet le développement de ces mouvements violents qui visent à la destruction de notre société.
L’été est fini, les JO aussi, mais les forces intellectuelles et morales qui ont permis ces attaques sont toujours vivaces. Il faut que l’enquête puisse aller au bout, que les complices soient trouvés, que jugement il y ait et que ces réseaux dangereux puissent être démantelés.
La guerre pour la puissance est aussi économique. En s’en prenant aux transports et en empêchant les échanges, ce sont des attaques contre l’économie qui sont menées. Des attaques qui sont cognitives (témoin ceux qui veulent interdire l’usage de l’avion et de la voiture) et matérielles (attaques contre les infrastructures). Il s’agit d’un ennemi de l’intérieur, qui n’a besoin d’aucune puissance extérieure pour prospérer, mais qui mine la puissance française.
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