C’est un article du Monde (source ici) qui revient sur la crise financière très profonde qui touche les Ehpad.
“Alors que les assises du secteur doivent s’ouvrir mardi, les deux tiers des Ehpad, pris en étau entre la désaffection du public et la hausse des charges, sont en déficit, ce qui entraîne une baisse de la qualité d’accueil des résidents.”
Si tout “vieux” a été jeune, chez les jeunes, on oublie que l’on deviendra vieux un jour. La psychologie humaine est ainsi faite. Quand on est jeune, on croit qu’on le sera éternellement. Puis, la vie fait son ouvrage et nous soumet à ses orages. Le soir venu, le crépuscule s’annonce bien triste dans notre pays, où même les couches pour nos anciens manquent.
Les effroyables économies d’un pays à bout de souffle.
« Cette odeur d’urine dès qu[’elle] entre dans l’Ehpad » la désespère. A chaque visite, Monique Plazzi, vice-présidente socialiste chargée de l’accompagnement à la perte d’autonomie et au handicap du département de la Haute-Vienne, repart avec « le moral à zéro ». Car elle connaît l’origine de « l’odeur » : la directrice de l’établissement ne « change plus quatre fois par jour, comme avant, les papis et les mamies », confie l’élue. Elle a dû réduire son « budget couches » pour faire des économies tant l’Ehpad est « dans le rouge ».
Dans la Haute-Vienne, près de 80 % des maisons de retraite sont en déficit. En France, c’est le cas de deux établissements sur trois, selon les statistiques des acteurs du secteur. « Les Ehpad traversent une crise de confiance sans précédent, jumelée à une situation économique intenable, à cause d’un modèle de financement à bout de souffle », résume Stéphane Junique, président du groupe mutualiste VYV, qui compte 224 Ehpad. Bénéficiaires, à hauteur de 5 millions d’euros en 2019, ils accusent, depuis un an, un « trou » de 15 millions d’euros. « La situation n’a jamais été aussi détériorée », assure-t-il.
La crise financière généralisée du secteur, dont les assises doivent s’ouvrir mardi 10 septembre à Paris, s’est étendue depuis deux ans, avec des effets négatifs indéniables sur la qualité de la prise en charge des résidents, sans que les solutions mises en œuvre suffisent à l’endiguer.”
Les problèmes sont simples à comprendre.
Les Ehpad coûtent chers. Comme les hôpitaux.
Tournez et retournez les problèmes dans tous les sens.
Il faut de l’argent pour faire tourner ces structures.
Qui paye ?
Les gens bien évidemment, mais tout le reste est aussi financé par les ARS ou les départements. Bref, la dépense publique n’est pas à la hauteur de ce qui est nécessaire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.