Alexandre et le début du tri de la population ici : …Nous pouvons donc établir un ordre de grandeur, qui vaut ce qu’il vaut : au lieu d’avoir à supprimer 5% à 10% de la population, on se retrouve avec plus de 65% de population excédentaire (les “useless eaters” de Kissinger). On voit donc que l’ordre des priorités n’est plus le même que durant la Seconde Guerre Mondiale, et c’est pourquoi il faut voir la guerre future non pas comme un phénomène dominant tous les autres mais plutôt comme un épiphénomène ou un accompagnement de l’effondrement en général… Lorsque 65% de la population doit périr, le gouvernement devient en quelque sorte l’ennemi de la population actuelle qu’il est sensé administrer, il est en quelque sorte le gouvernement qui travaille pour la population du futur, celle qui survivra, plutôt que celle du moment présent. »
Tout ceci impliquerait un retour à des niveaux de population encore plus bas que ceux de l’Époque Moderne, ou pré-industrielle. En France, peut-être 22 millions de personnes, soit un tiers de la population actuelle. C’est un chiffre très optimiste.
Nous pouvons donc établir un ordre de grandeur, qui vaut ce qu’il vaut : au lieu d’avoir à supprimer 5% à 10% de la population, on se retrouve avec plus de 65% de population excédentaire (les “useless eaters” de Kissinger). On voit donc que l’ordre des priorités n’est plus le même que durant la Seconde Guerre Mondiale, et c’est pourquoi il faut voir la guerre future non pas comme un phénomène dominant tous les autres mais plutôt comme un épiphénomène ou un accompagnement de l’effondrement en général.
[Aux Etats-Unis, ces caractéristiques se trouvent dans les États “rouges”, nous l’évoquerons à nouveau plus loin, NdA]
De la difficulté d’établir les critères d’utilité de la population
Lorsque Klaus Schwab déclare que “l’on ne possèdera rien et que l’on sera heureux”, il place lui-même le débat sur le terrain de l’utilité et du rationnement, comme d’ailleurs Laurent Alexandre (je suis sûr qu’il a joué dans l’As des As, le rôle de la sœur de Hitler, si si la ressemblance est là) qui parle de “durée de vie résiduelle” pour les personnes âgées.
Dès lors, il convient de se poser la question de qui est encore utile et qui ne l’est plus à l’aune de ces critères. Ces questions ne sont pas nouvelles, elles commencent avec les premières machines au XIVème siècle (suivant la Grande Peste), ce que certains historiens ont nommé les “esclaves mécaniques”, et se poursuivent à chaque innovation.
En 2000, la dernière année du XXème siècle, il m’a été donné de voir la tour de la Dresdner Bank à Francfort-sur-le-Main, où un consultant m’a expliqué que deux étages entiers, soit 200 personnes environ, venaient d’être remplacés par un serveur informatique de la taille d’une commode.
L’automatisation du travail humain n’est pas une lubie conspirationniste, c’est l’évolution la plus importante de ces dernières décennies, à tel point que les médias parlent bien plus volontiers des extraterrestres aperçu par l’armée des Etats-Unis que de cette révolution technologique ultime.
Si des logiciels et une hardware de l’an 2000 sont en mesure de remplacer des experts-comptables, des banquiers, des techniciens et d’autres spécialistes situés disons entre Bac+2 et Bac+7, la question de l’utilité des populations se pose bien différemment que durant la Seconde Guerre Mondiale.
Lorsque 65% de la population doit périr, le gouvernement devient en quelque sorte l’ennemi de la population actuelle qu’il est sensé administrer, il est en quelque sorte le gouvernement qui travaille pour la population du futur, celle qui survivra, plutôt que celle du moment présent.
Dans ces conditions, comment trier les personnes mais aussi les ressources encore existantes ? Peut-être ne le fera-t-on pas avec le soin extrême des nazis (impossibilité pratique), ou peut-être tirera-t-on parti de “l’automatisation du travail humain” pour le faire (c’est le message sous-jacent des films “Terminator”), ou bien l’on pourrait avoir recours à la guerre biologique (hypothèse un peu incongrue tout de même).
On pourrait aussi utiliser la population condamnée elle-même, comme il fut fait jadis avec des déportés “Kapos” pour faire régner l’ordre parmi les autres déportés, ou la police juive du ghetto de Varsovie ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Police_du_ghetto_juif ), en entretenant l’espoir futile de pouvoir passer entre les gouttes…
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