04 août 2024

Seulement à moitié parti


Kamala Harris

Les Démocrates s’immolent sur l’autel de leur propre relation ténue avec la décence. – Tom Luongo

« La vie imite l’art », aimait à dire Oscar Wilde. C’est ainsi que dimanche, les États-Unis se sont soudain transformés en un épisode de Veep, après que le président « Joe Biden » a eu cette rencontre fatidique avec Dieu qu’il avait évoquée il y a une semaine environ :

Dieu: Oui, c’est encore moi. Qu’est-ce que je t’ai dit à propos de cette histoire d’élection ?

“JB”: (toux toux) Je dois finir le travail. (toux toux.)
Dieu: Le travail, mon cul. Tu n’as rien fait d’autre que de manger des cornets de glace, de dépenser de l’argent qui n’existe pas et de renifler tous les chilis qui t’approchent.
“JB”: NON, TU NE COMPRENDS PAS ! Non, vous ne comprenez pas ! Je défends la démocratie.
Dieu: Ah oui ? Depuis quand ma volonté est-elle soumise à un caucus de merde ? Dans mon manoir, il y a plusieurs portes, et celle-ci est la sortie, mon fils. Ce que je dis, vas-y. Et quand je dis « va », ça veut dire que tu t’en vas ! J’ai écrit la lettre et tu signes sur la ligne pointillée maintenant.
« JB » : Et si je ne veux pas ?
Dieu: Je vais devoir te botter le cul.
« JB » : Eh bien, puisque vous le dites ainsi. … mais, disons, est-ce que tu as aussi ce document de pardon dont nous avons parlé. . . ?

C’est ainsi qu’il a été déposé dans le bureau de Rehoboth Beach dimanche après-midi. Et tout d’un coup, la vice-présidente Kamala Harris est élevée au rang de candidate putative du Parti du Chaos pour la convention du mois d’août. La plupart des autres remplaçants évoqués l’ont instantanément approuvée – Gavin Newsom, Gretchen Whitmer, Pete Buttigieg et autres – comme une assemblée de mollahs pourrait bénir une chèvre sur le point d’être sacrifiée. Kamala a lancé un vibrant cri de guerre : “Ensemble, nous nous battrons. Et ensemble, nous gagnerons ». Oui bien sur . . . .

Tout cela n’était que de la poudre aux yeux, bien sûr, ou, dirons-nous, une continuation de la poudre aux yeux qui est le principe de fonctionnement central du parti. Tout ce qu’il fait est faux. Par exemple, la merveilleuse déclaration de HRC (alias Celle-dont-le-tour-ne-viendra-jamais ou Rodan le Reptile Volant), qui a publié ce petit bijou d’arrogance :

Le président Biden a couronné son extraordinaire carrière de service par une présidence qui a sorti l’Amérique d’une pandémie sans précédent, créé des millions d’emplois, reconstruit une économie malmenée, renforcé notre démocratie et rétabli notre position dans le monde. À tous points de vue, il a fait progresser la mission de nos fondateurs, qui était de construire une union plus parfaite, et son propre objectif, qui était de restaurer l’âme de notre nation.

C’est « Joe Biden » qui a fait tout cela ? Hillary, voyez-vous, est en train de beurrer l’évent cloacal du parti afin de pouvoir s’y glisser et manger son cerveau, comme une de ces larves de guêpes parasites qui pénètrent dans une chenille. Elle soutient Kamala jusqu’à ce qu’il soit opportun de ne pas le faire, c’est-à-dire lorsque le Deep State blob aura la chair de poule à l’idée de ne pas réussir à voler l’élection, de perdre ses positions de pouvoir et ses avantages, et très probablement d’être poursuivi pour des délits graves. Bien sûr, les développements du week-end suggèrent que « Joe Biden » devra quitter son poste de commandant en chef. C’est trop évident pour que l’on s’attarde sur les détails. Il s’agit seulement de savoir quand, et cela dépend probablement de l’indemnité de départ qu’il aura négociée – en gros, quelque chose qui permette aux membres de sa famille de ne pas aller en prison. Kamala montera alors sur le trône, ha ha ha.

Dans ce moment d’incertitude maximale, le parti du chaos fera semblant d’approuver Mme Harris pendant une semaine ou deux, donnant à la première femme présidente de couleur de nombreuses occasions de proférer des inepties à faire trembler le monde et de tomber dans des crises de fou rire afin de démontrer qu’elle ne peut pas être prise au sérieux. Soudain, vous verrez les longs couteaux sortir, tranchant et découpant Kamala comme un radis daikon sur la table hibachi, et toute autre personne que HRC qui osera s’avancer recevra le même traitement. Remarquez que Obama, Nancy Pelosi, Hakim et Chuck (Nine-Ways-From-Sunday) Schumer n’ont pas pris la parole pour défendre Kamala. Ils auront, par Dieu, leur convention libre et gratuite, même si chaque parcelle de celle-ci sera scrupuleusement gérée par les Big Dawgs. Et de ce pandémonium s’envolera l’indomptable Hillary, hurlant : « Miaou, l’avortement! Miaou, la Russie!”

Cela pourrait-il fonctionner ? Pas du tout. Dans une élection vraiment équitable, Hillary serait écrasée par le convoi Trump-Vance et laissée à l’état d’épave fumante, attirant les mouches, une triste fin pour toute cette ambition coruscante.

Je ne veux pas changer de sujet trop brusquement, mais je vais le faire. … avez-vous vu ce petit débat sur YouTube entre George Gammon et Robert Barnes sur la tentative d’assassinat de Trump ? Woo-wee, celle-ci va bouleverser votre weltanschauung. La voici en quelques mots :

La tentative d’effacement à Butler, en Pennsylvanie, (selon la théorie de M. Barnes) était une opération conjointe Jamais Trump / blob / néo-con qui était censée fonctionner comme suit : Nikki Haley et Mike Pompeo, tous deux originaires de l’État profond, sont en froid avec un GOP qui se solidifie autour de M. Trump. Avant l’ouverture de la convention GOP de Milwaukee, ils discutent avec les délégués pour préparer une sorte de coup d’État. L’opération de Butler, en Pennsylvanie, est programmée avant toute nomination. Elle vise (évidemment) à éliminer l’ancien président une fois pour toutes et à s’assurer qu’il n’y aura pas de candidat à la vice-présidence pour prendre sa place. Le blob attribue ensuite l’assassinat de Trump à l’Iran, évoquant instantanément une nouvelle guerre pour distraire la nation. La convention du GOP nomme la déesse de la guerre Nikki à la présidence et Pompeo à la vice-présidence. Le parti de la guerre à Washington poursuit son chemin en triomphe. Fait accompli.

M. Barnes remarque que CNN et d’autres chaînes d’information qui évitent habituellement de diffuser les rassemblements de Trump, couvrent en fait l’événement de Butler, en Pennsylvanie, en direct. Ils veulent que toute l’Amérique voie la tête de Donald Trump exploser comme un melon de Crenshaw à la télévision, afin de faire passer le message suivant : voilà ce qui arrive à quiconque défie le blob. De nombreux autres observateurs et enquêteurs n’ayant aucun lien avec le gouvernement sont occupés à étudier les données médico-légales du site, les lignes de tir, l’acoustique des coups de feu, les faits étranges entourant le « tireur » présumé (peut-être un pigeon) Thomas Matthew Crooks, les échecs stupéfiants des services secrets. Une image est en train de se dessiner.

Le vieil adage sicilien dit que la vengeance est un plat qui se mange froid. M. Trump sait certainement une chose ou deux sur ce qui s’est réellement passé le 13 juillet. Ses adversaires savent qu’il sait, et il sait qu’ils savent qu’il sait. Remarquez que M. Trump ne saute pas de joie en faisant le woo-woo-woo à propos de tout cela. Au contraire, il ne bouge pas et garde calmement ses cartes à portée de main. Il finira par venir régler ses comptes. On peut donc supposer qu’ils essaieront à nouveau. Ou qu’ils trouveront un moyen de repousser l’élection indéfiniment. Rien n’échappe à ces démons. Curieusement – beaucoup de gens l’ont remarqué – il semble que Dieu soit de notre côté. Tenez-vous prêts et gardez vos chapeaux.

James Howard Kunstler

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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