Les normés ont aujourd’hui un grande crainte : que le système s’effondre, celui qui leur garantit une forme d’optimisme, ou un horizon, et que l’aventure avec un Mélenchon, une Le Pen, un Bardella, commence. Je voudrais aujourd’hui redire ce qui me semble être une évidence : le rebond du peuple français ne sera possible qu’une fois le “fond” atteint, c’est-à-dire une fois le système d’antan (celui du XXè siècle) dévasté par un monde nouveau et prêt à être reconstruit sur un socle radicalement nouveau.
Collectivement, nous sentons bien tous que nous sommes au bout d’un système. La démocratie représentative ne fonctionne plus. En tout cas, elle ne “rassasie” plus le citoyen qui peut, grâce aux technologies contemporaines, donner son avis sur tout (le restaurant dont il sort, le vol qu’il vient d’emprunter pour revenir de Hong-Kong, la machine à glace ou le lave-linge qu’il vient d’acheter chez Darty) sauf sur les lois qui vont être adoptées en son nom.
Et, de fait, il y a un sacré paradoxe à multiplier les sondages d’opinion tous azimuts, sur tous les sujets, mais à conserver la décision publique en dehors de cette sphère de participation. Tout se passe comme si les élus de notre pays vivaient dans une bulle : nous pouvons entrer en contact avec Madonna ou Hugh Grant, mais donner notre avis sur une loi à notre député local est une opération beaucoup plus complexe.
D’une manière générale, cette situation de blocage terrorise une grande partie de la population que nous appellerons les “normies” ou les “normés”, ceux qui sont formatés pour vivre dans un ordre donné et qui sont pris d’effroi face à la bascule dans un monde inconnu : ceux-là ont une problématique simple : soit accepter l’impasse d’un monde qui ne fonctionne plus, mais qui a pour avantage d’être connu et lisible, et de préserver, pour l’essentiel (et pour une durée qui pourrait être plus courte qu’on ne croit) les privilèges existants, soit prendre le risque d’accepter un nouveau monde, où la hiérarchie des valeurs et des castes reste à définir, mais dont on sent bien que la survenue est inévitable.
Bref, il faut choisir entre un combat d’arrière-garde et un grand saut dans l’inconnu.
Structurellement, la caste au pouvoir est normée (d’où son nom de “normies”) pour refuser l’inconnu et pour n’accepter des évolutions sociales que dans la mesure où elle les domine et contrôle l’ensemble des processus systémiques à venir. Sans surprise, nous vivons donc une époque de blocages multiples, où les conséquences naturelles des révolutions technologiques en cours sont stérilisées par les logiques de pouvoir actionnées par la caste.
Mieux vaut suicider la société plutôt qu’en perdre le contrôle, pense la caste. Et c’est une aberration.
Les évolutions sont pourtant inévitables, dictées par l’iunfrastructure technique de la société (en l’espèce la révolution numérique) et il paraît nécessaire aujourd’hui de marteler à l’oreille des normies que : une société contrôlée verticalement comme sous le général De Gaulle n’a aucun avenir. La technologie ne l’autorise plus, sauf à transformer la France en une nouvelle Corée du Nord
les opportunités fournies par la société de demain sont une aubaine pour renouveler des élites à bout de souffle, et pour réinventer le principe de liberté.
Comment, dans ce contexte, préparer un avenir qui permette à la France de retrouver son rang dans le monde ?
Nous formulons ici deux propositions simples : renoncer à défendre becs et ongles ce qui existe, car c’est un combat d’arrière-garde qui nous fait perdre du temps, accélérer la décomposition du système et du régime en favorisant l’avénement des forces qui le détruiront en croyant le fortifier. C’est par exemple le cas de Lucie Castets, dont l’aveuglement idéologique mettra la France en situation d’implosion en moins d’un mois de pouvoir.
Ouvrons les bras à l’effondrement, méthode la plus rapide pour reconstruire une société libre, débarrassée de la secte parasitaire des bureaucrates !
La faillite de la société nous fera gagner du temps pour mieux la recomposer. La défendre jusqu’au bout est un combat perdu d’avance, qui ne fera que retarder douloureusement l’émergence d’un monde meilleur.
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