Mais je n’ai pas l’intention d’entrer dans les détails, car il est inutile de jouer au détective pour un événement dont les principaux auteurs sont connus de tous ceux qui ont un minimum de logique.
L’aspect le plus intéressant est la manière dont les choses sont revenues à une relative normalité après une circonstance aussi capitale, qui aurait pu changer l’histoire. Les Démocrates ont fait de leur mieux pour rétablir le statu quo politique et démontrer que les chances d’élection de Trump n’ont pas été exagérément renforcées. Il est assez difficile de le dire ces jours-ci, car la divergence épistémique est devenue si grande entre les deux camps que chacun opère littéralement dans le brouillard d’une réalité distincte. Les sondages Démocrates montrent que Biden est toujours en tête, tandis que d’autres sondages montrent une situation catastrophique pour les chances de réélection de Biden.
L’Amérique a un profond sentiment de normalité, les masses semblant imperméables à tout sentiment de malheur ou d’effroi. Mais si l’on examine les “pires scénarios” au cours de l’année écoulée, on s’aperçoit qu’ils ont presque tous été atteints à tour de rôle. Par exemple, à un moment donné, il semblait inconcevable qu’un président récent puisse être destitué, puis inculpé ou emprisonné, et c’est pourtant ce qui est arrivé à Trump. Aujourd’hui, beaucoup pensaient qu’il était improbable qu’ils essaient de l’éliminer de manière cinétique, et nous avons maintenant vu cela se produire également.
Quel sera le prochain coup de hache ?
Beaucoup considèrent qu’il est inconcevable que l’Amérique puisse éclater en guerre civile ou en violences politiques massives et incontrôlées et en conflit ouvert. Ce qui est effrayant, c’est que tous les “inconcevables” précédents se sont rapidement concrétisés, et ce, sans aucune entrave. La situation étant calme, une escalade aussi radicale semble improbable. Pourtant, comme nous l’avons dit, tous les événements improbables précédents se sont succédé dans un ordre parfait : pourquoi devrions-nous nous attendre à ce que la spirale de l’escalade s’arrête un jour ? Rationnellement parlant, nous devrions nous préparer à ce que la prochaine chaussure tombe alors que l’État profond fait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher Trump d’entrer en fonction.
En fait, l’État profond est maintenant dans une situation encore plus difficile, non seulement parce qu’il a dynamisé la base de Trump avec son coup raté, mais aussi parce qu’il a involontairement mis une muselière à sa propre rhétorique. À partir de maintenant, ils devront faire beaucoup plus attention à ce qu’ils disent pour ne pas être accusés d’inciter à plus de violence, mais cela leur enlève en fait leur arme la plus puissante : les menaces implicites à l’encontre de leurs adversaires idéologiques.
Certes, cela ne les arrêtera pas complètement – et d’ailleurs, la Maison Blanche a déjà déclaré qu’il n’y aurait “aucun changement” dans leur rhétorique. C’est ce qu’exprime Karine Jean-Pierre, avec autant de tact que sa duplicité le lui permet :
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De plus, les figures médiatiques du régime – comme si elles étaient pathologiquement incapables de s’aider elles-mêmes – ont continué à siffler “accidentellement” les mêmes menaces à leur base radicalisée par la propagande :
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Regardez le commandant en chef immoral couvrir ses traces de manière idiote avec une série d’excuses foireuses :
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Donald Trump est une menace pour cette nation.
Je vais m’en occuper, Mr le Président.
En fait, les Démocrates, la gauche et les alliés de l’État profond ont catégoriquement fait marche arrière en affirmant que ce n’était pas eux qui poussaient à la division et qu’ils étaient le parti de l’unité et de la réconciliation – mais tous ceux qui ont été ne serait-ce qu’un peu conscients ces dernières années savent que c’est un mensonge :
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Malgré tout, les Démocrates seront contraints de modérer quelque peu leur rhétorique, ce qui leur portera préjudice ; ils devront sans cesse se remettre en question, comme l’a déjà prouvé l’administration Biden en annonçant que toutes les publicités actuellement prévues seraient retirées et modifiées, car elles contenaient apparemment toutes des propos “incitatifs” à l’encontre de Trump :
Deuxièmement, étant donné que l’État profond avait prévu de réussir et de se débarrasser du problème Trump, ce ratage historique compromet ses chances de réitérer une telle attaque contre Trump ou d’autres candidats gênants. Ils sont désormais contraints de feindre l’inquiétude et la précaution en faisant des concessions en matière de sécurité qui feront le jeu du camp de la résistance :
Mais même si les derniers développements ont permis à Trump de remporter l’élection, son quasi-assassinat nous a enseigné une leçon très importante : la droite ne se “révoltera” pas et ne mènera pas de sitôt une sorte de guerre civile dramatique à la Hollywoodienne, même si d’autres aggravations de type terminal se produisent, comme le vol total de l’élection plus tard dans l’année.
De nombreux membres de la droite se vantent aujourd’hui que pas un seul feu n’a été tiré et qu’aucune âme n’a été blessée à la suite d’une tentative ouverte d’assassinat de leur candidat. Toutefois, certains s’accrochent encore à l’idée que si le tireur avait réussi, une guerre civile explosive aurait été déclenchée. Mais compte tenu de la normalité et du calme qui règnent même face à la quasi-catastrophe, il est devenu évident que la majorité des Américains normaux ne se “soulèveront” pas de sitôt. Qu’il s’agisse du niveau de confort du premier monde qui n’a pas encore été totalement érodé, d’une propagande de masse ou simplement de décennies de docilité imposée par l’establishment, il est difficile de le savoir avec certitude. Mais il est clair que personne ne se “soulèvera” dans un avenir proche comme certains l’ont imaginé .
Cela m’a amené à réfléchir à ce que pourrait être une guerre civile potentielle si elle se déclenchait, et j’en ai conclu qu’elle devrait être déclenchée par des gouvernements d’État forts qui initieraient des actions anti-fédérales majeures. Le Texas, par exemple, pourrait entamer certaines des actions anti-fédérales promises par le gouverneur Abbott il y a longtemps, conduisant à l’appel de citoyens dans la Garde nationale ou déclarant même l’appel de diverses milices d’État. La plupart des gens ne savent pas que la Garde nationale est en fait contrôlée par l’État, le gouverneur étant son commandant en chef. Elle n’est “fédéralisée” que sur ordre exprès du président pour une mission fédérale spécifique qui, dans des circonstances aussi graves, pourrait être ignorée par l’État, ce qui déclencherait un conflit. Ron Desantis a d’ailleurs déjà menacé de le faire, entre autres choses.
C’est à cela que ressemblerait une véritable “guerre civile”, et non à des Républicains armés de fusils de chasse prenant spontanément d’assaut les rues lorsque leur candidat se fera voler pour la deuxième fois au cours de l’élection. Toutefois, si un tel effort hypothétique mené par l’État devait être lancé, il pourrait stimuler des mouvements citoyens plus spontanés sur le terrain.
Je mentionne tout cela parce que nous avons commencé l’article avec l’idée que nous vivons maintenant dans une période de biais de normalité, où tous les scénarios “inconcevables” antérieurs se réalisent lentement. Ainsi, nous ne pouvons plus écarter totalement la possibilité que tout puisse arriver lors des prochaines élections, car la situation est devenue plus tendue que jamais.
Depuis un certain temps, j’ai le mauvais pressentiment que nous pourrions assister, lors des prochaines élections, à l’équivalent américain de la crise constitutionnelle russe de 1993 – vous savez, celle-là:
Boris Eltsine est arrivé sur un char d’assaut pour démanteler le Parlement russe et centraliser son propre pouvoir. Personnellement, je ne pense pas que l’Amérique va sombrer dans une véritable guerre civile pour l’instant, mais nous pourrions assister à notre premier “coup de filet” au cours de cette élection, qui pourrait se matérialiser par une sorte d’affrontement militaire de moindre ampleur dans la capitale entre les deux camps et leurs partisans, une sorte de “6 Janvier” suralimenté.
Pourquoi n’y aura-t-il pas encore de véritable guerre civile ? Principalement parce que les Américains sont encore trop à l’aise et que la grande tromperie israélienne commence à peine à être connue du public :
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Il faudra peut-être encore une décennie pour que le citoyen moyen se rende compte que tout le sang et le trésor de l’Amérique ont été mis en faillite dans le seul but d’établir le royaume d’Israël au Moyen-Orient. Ce n’est qu’à ce moment-là que les choses pourraient s’envenimer au point d’aboutir à un conflit ouvert – bien qu’il puisse être rapidement annulé par l’effondrement d’Israël en tant que nation, ce qui n’est pas tout à fait exclu dans les prochaines années, à en juger par l’apparence des choses.
Le plan “C” de l’effondrement
Quels sont les plans des Démocrates et de l’État profond s’ils ne parviennent pas à empêcher la réélection de Trump ? Nous savons que l’administration corrompue de Biden a désespérément couvert la destruction de l’économie américaine. Toutes les mesures possibles ont été passées sous silence et ont fait l’objet de mensonges.
“Le chômage est bas !” Une fraude avérée, puisque les citoyens américains ont perdu des millions d’emplois au cours des dernières années, et que seuls les immigrés clandestins ont bénéficié de nouveaux emplois, à temps partiel de surcroît.
“L’inflation est tombée à un niveau record !” C’est de l’escroquerie totale . L’inflation est composée sur une base annuelle. Le fait qu’elle soit tombée à 2 ou 3 % cette année n’efface pas les dégâts inflationnistes massifs des quatre dernières années de l’administration Biden. L’inflation calculée à partir d’un point situé il y a 4 ou 5 ans est en réalité en hausse de 30 à 50 %, voire plus.
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“La criminalité n’a jamais été aussi faible !” Encore un mensonge. Il s’avère que la plupart des villes et districts Démocrates ont cessé de signaler les crimes au FBI, ce qui a fait baisser les chiffres.
De même, les fonctionnaires de Joe Biden continuent de minimiser l’invasion de migrants, qui a été la plus importante et la plus catastrophique socialement et économiquement de l’histoire du pays. Il est clair qu’ils ont “mis en bouteille” un niveau sans précédent de dévastation nationale pour le “libérer” au moment de leur choix.
Pouvez-vous deviner quand ce moment arrivera ?
Leurs plans de guerre juridique contre Trump ont échoué, leurs plans pour l’écarter du scrutin ont échoué, leurs plans pour l’écarter purement et simplement par la force cinétique ont échoué. Donc, s’il résiste à cette dernière étape de la tempête et parvient à se faire réélire, il ne reste qu’un dernier plan “C” : déclencher le cygne noir économique pour noyer la présidence de Trump dans une crise et des turbulences historiques.
Même Janet Yellen a récemment commencé à admettre que le dollar américain courait à sa perte :
Je pense que tous les dysfonctionnements profonds que l’administration actuelle a refoulés seront “libérés” sous la présidence de Trump. Le véritable état de l’économie pourra être observé dans son intégralité, et les acteurs de l’establishment bien en place pourraient même lancer des éléments déclencheurs pour accélérer son effondrement – non seulement pour tacher l’image du mandat présidentiel de Trump, mais aussi pour ruiner toutes les chances des “réformes” globales et radicales qu’il est censé vouloir lancer.
Il est intéressant de noter que les idées de réforme de Trump et de Vance sont si radicales – à la Javier Milei – qu’ils pourraient très bien se réjouir d’un certain “effondrement” initial afin de restructurer et de recalibrer fondamentalement le système. Par exemple, Vance vient de déclarer publiquement que la dévaluation du dollar américain pourrait être une bonne chose, à des fins de protectionnisme commercial et d’élimination du globalisme parasitaire :
Si l’on ajoute à cela les autres projets radicaux de Trump, comme l’abolition de l’impôt sur le revenu, nous pourrions bientôt nous retrouver en terrain inconnu, en proie à des fluctuations économiques imprévisibles et sauvages. De telles circonstances créeraient également des conditions propices pour que les saboteurs de l’establishment fassent s’effondrer l’économie sous le couvert des “réformes” de Trump, faisant ainsi d’une pierre deux coups ; cela leur permettrait d’effectuer leur Grand Reset sur le système financier tout en imputant une dépression historique à “l’insouciance fiscale de Trump”.
Quoi qu’il en soit, nous pouvons être sûrs que s’il gagne, ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour saboter l’économie et noyer son mandat dans le chaos, punissant au passage sa base “déplorable”.
Pour en savoir plus, voici un nouvel article de Tree of Woe dans lequel il prédit ce qu’il appelle l’Eschaton américain :
Je prédis un Eschaton américain : la fin de l’Amérique telle que nous la connaissons. Ce sera un Quatrième Tournant, mais un Quatrième Tournant qui ira à notre encontre. La manière exacte dont notre eschaton se produira est beaucoup plus difficile à prédire. La fin de l’Amérique telle que nous la connaissons ne signifie pas nécessairement l’apocalypse nucléaire, l’effondrement du gouvernement ou la sécession. Elle pourrait simplement signifier une transformation de l’Amérique en quelque chose d’anti-américain. (La révolution russe de 1918 a marqué la fin de la Russie telle que la connaissaient les Russes de l’époque, par exemple).
En fait, il parvient en grande partie aux mêmes conclusions que moi concernant l’effondrement économique imminent :
Imaginez, si vous le voulez bien, que les membres les plus intelligents de la classe dirigeante aient conclu que Trump a de grandes chances de gagner ; imaginez, en outre, qu’ils pensent que la calamité économique est inévitable ou que la guerre mondiale est inévitable ou nécessaire. Si c’est le cas, il serait logique de permettre à Trump d’être élu, puis d'”accélérer” la progression vers ces événements. Pourquoi ?
S’il y a un effondrement économique sous l’administration de Trump (peut-être en raison de la dédollarisation), il sera blâmé de la même manière qu’Herbert Hoover a été blâmé pour la Grande Dépression ; et tout comme les politiques économiques de Hoover ont été complètement discréditées pendant des générations, il en sera de même pour celles de Trump. En outre, les conditions économiques qui en résulteront pourraient ouvrir la voie à un nouveau Roosevelt de gauche, avec les promesses socialistes habituelles d’améliorer les choses.
Et bien que je ne croie pas qu’il s’agisse d’une certitude absolue, et qu’il y ait une chance que Trump triomphe de l’État profond, qui est certes dans un état très affaibli, et qui attend un coup de grâce d’un front patriotique uni et fort, je suis toujours d’accord avec la conclusion prémonitoire finale de Tree of Woe :
L’avenir est incertain. Mais la tentative d’assassinat d’hier devrait être un signal d’alarme pour les normaux et les moldus [Référence à Harry Potter, Ndt] qui continuent à croire que “rien n’arrive jamais”. Les choses se passent, et le pire est encore à venir. Je ne saurais dire si l’avenir nous réserve un divorce national, une guerre civile, une calamité économique ou une guerre mondiale. Malheureusement, la chose à laquelle je m’attends le moins est un transfert pacifique du pouvoir au prochain président.
Simplicius Le Penseur
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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