12 août 2024

La Grande-Bretagne expérimente un coup d’Etat fasciste


Le gouvernement britannique s’assied sur tous les principes qui fondent l’état de droit. Un coup d’état se déroule sous nos yeux. Il s’agit d’une accélération de la mise en place de ce que j’appelle le “fascisme gris”. C’est un gouvernement travailliste qui met cela en place. Tout se déroule à une vitesse phénoménale. Et l’opposition est inexistante. Nous devrions être très inquiets.

Le Royaume-Uni vient de vivre, en dix jours, un véritable “coup d’Etat”.

Rappelons l’enchaînement des événements:

+ Le 29 juillet 2024, un jeune homme de 17 ans, Axel Muganwa Rudakubana,n é au Pays de Galles de parents rwandais tue au couteau trois petites filles de six à neuf ans qui participaient à un atelier de yoga. Il blesse huit autres enfants, dont cinq sont encore dans un état grave.

+ La police refuse de communiquer, sinon l’identité, du moins un profil de l’assassin. Il en résulte des rumeurs sur internet: en particulier, alors que l’assaillant a grandi dans une famille chrétienne, le bruit court qu’il serait musulman.

+ Dès le 30 juillet, une foule de manifestants se rassemble devant la mosquée de Southport. La police s’interpose. De violents affrontements ont lieu avec la police. La manifestation a tourné à l’émeute. D’autres rassemblements ont mal tourné, dans les huit jours qui suivent, à Manchester et Birmingham mais aussi dans de nombreuses villes moyennes de Grande-Bretagne. Les manifestations vont jusqu’à Belfast, où catholiques et protestants manifestent ensemble.

+ Rapidement, des” milices musulmanes” se constituent, à la fois pour se défendre mais aussi pour faire payer aux émeutiers toute la frustration causée par le soutien des gouvernements britanniques aux massacres de Gaza.

+ Ce qui frappe les observateurs, d’emblée, c’est le “deux poids, deux mesures”: on laisse des membres de “milices musulmanes” manœuvrer à leur guise en étant armés. Alors que les manifestants anti-immigration et anti-Islam sont non seulement traités de racistes et de membres de l’extrême droite mais sont traités très brutalement par la police et passent dans des temps records devant des tribunaux, écopant de peines de prison ferme. 

Le bannissement de la liberté d’expression

Et puis soudain, à partir du 7 août, les événements s’emballent. Le gouvernement demande à la police d’arrêter des individus pour “incitation à la haine” sur les réseaux sociaux:

Au Royaume-Uni, des personnes sont désormais régulièrement arrêtées et poursuivies pour des messages légèrement agités sur les médias sociaux, sans parler de la simple non-participation à des manifestations.
 
Passons en revue quelques-unes des dernières affaires en date :

Billy Thompson, 31 ans, a été condamné à 12 semaines de prison après avoir répondu “Filthy ba**ards” sur un message concernant l’ordre de dispersion donné par la police pour empêcher les manifestations de devenir violentes.

 Il a également ajouté des emojis représentant une personne issue d’une minorité ethnique et une arme à feu. Son avocat a déclaré que Billy avait fait ce commentaire dans le cadre d’une conversation en ligne sur Facebook avec un membre de sa famille.

[D]ans une forme orwellienne surréaliste, le directeur des poursuites publiques explique que le simple fait de retweeter les tweets “problématiques” de quelqu’un d’autre vous expose à des poursuites pénales :

Une femme du Cheshire [a été] arrêtée pour des “informations inexactes” publiées sur ses médias sociaux. (…)

Quel était le crime de cette femme ? Sur ses réseaux sociaux, elle a identifié par erreur le suspect rwandais du meurtre des trois jeunes filles à Southport comme un réfugié arrivé par la mer, et non comme le fils de première génération de parents réfugiés rwandais.
Le problème, c’est que les médias et les autorités britanniques ont volontiers dénoncé cette “désinformation”, alors qu’ils n’hésitaient pas à la pratiquer eux-mêmes, notamment en publiant une photo intentionnellement chérubine du suspect, âgé d’environ neuf ans qui contrastait fortement avec son apparence actuelle (…)

Mais le véritable coup de théâtre s’est produit lorsque le superintendant de la police des West Midlands, Emlyn Richards, a [répondu aux questions de manière] extrêmement révélatrice dans [une vidéo où] il se débat mal à l’aise avec la question du maintien de l’ordre à deux vitesses, défini comme le fait que la communauté immigrée bénéficie d’un laissez-passer aux dépens des citoyens autochtones de “seconde classe” : il [y] déclare en substance que la police n’a pratiquement pas été présente lors d’une manifestation musulmane au cours de laquelle des hommes clairement armés (…) étaient visibles, parce que la police en avait “discuté” au préalable avec les dirigeants de la communauté musulmane et qu’ils l’avaient “rassurée” en lui demandant de se retirer. Pendant ce temps, lorsque des citoyens britanniques de souche protestent, les voyous bottés descendent pour les réprimer brutalement, qu’ils soient armés, violents ou non. 

Le fascisme gris est tombé sur la Grande-Bretagne

J’appelle fascisme gris le totalitarisme proprement occidental qui s’installe un peu plus, au moindre prétexte, dans les pays de la communauté transatlantique. Il représente le point d’aboutissement de son prédécesseur des années 1930: il est non plus nationaliste mais internationaliste; il respecte l’apparence des élections mais il vide le parlementarisme de sa substance et renforce sans cesse le pouvoir exécutif. Il s’arrange pour mettre en œuvre un gouvernement mondial; il s’appuie sur une monnaie de papier massivement fabriquée et sur un capitalisme des grandes entreprises et de la finance, qui contribue en particulier à la construction d’une société de surveillance. Il est xénophile et encourage l’immigration avec le même fanatisme que son prédécesseur était xénophobe et anti-immigration: dans les deux cas, le fondement est le même, celui d’une vision ethnique de l’humanité. Il repose sur une vision inégalitaire des peuples (au besoin inversée au détriment des “peuples-souche”.

Depuis l’adoption de la loi britannique de 2023 sur la sécurité en ligne, la situation est devenue incontrôlable et a atteint des extrêmes totalitaires :

La loi sur la sécurité en ligne (Online Safety Act) – un projet de loi dystopique caricatural – criminalise déjà le fait de transmettre des informations dans l’intention de causer un préjudice psychologique à une audience probable.

En vertu des règles existantes de la loi sur la sécurité en ligne, les journalistes et les éditeurs de presse sont exemptés de l’obligation de supprimer les contenus “légaux mais préjudiciables” que l’on propose maintenant d’imposer aux entreprises technologiques.

Ce sont les individus qui sont la cible de ce fascisme gris parce qu’il s’agit de supprimer les libertés individuelles. Ce qui est étonnant, c’est la rapidité avec laquelle le gouvernement du falot Keir Starmer a agi.

Seule la Manche nous sépare de ces méfaits et nous devrions être inquiets de la diffusion de cette façon de faire en Europe continentale, en particulier sous l’impulsion de la Commission Européenne.

Aucune opposition en Grande-Bretagne?

On est frappé par l’absence de l’opposition, en Grande-Bretagne, y compris de Nigel Farage, l’homme du Brexit. Ce dernier a juste souhaité que les musulmans violents ne soient pas mieux traités que les émeutiers anglais “de souche”. Mais est-ce la bonne approche?

Sur le fond, il est bien évident qu’une foule à la fois réelle et virtuelle s’est emballée contre un groupe, celui des musulmans vivant sur le sol britannique – il faudrait être sûr que l’on puisse d’ailleurs les considérer comme un groupe homogène – qui ne portait pas de responsabilité dans le meurtre de Southport. Ajoutons l’insupportable soutien des gouvernements britanniques aux massacres israéliens de Gaza, qui fournissent un combustible à l’affrontement.

Pourtant, le sujet n’est pas là. Les Britanniques sont exaspérés par les parjures successifs de leur classe politique. Le Brexit était largement motivé par une demande d’arrêt de l’immigration, européenne et extra-européenne. Or conservateurs et travaillistes ont continué à laisser entrer massivement des immigrés :
 

On voit même qu’elle a augmenté, depuis le vote et la mise en œuvre du Brexit. Si l’on ajoute que la Grande-Bretagne vit sur un modèle de coexistence “ethnique” et non d’assimilation comme dans les pays latins, tous les ingrédients d’une grave crise encouragés par la classe politique sont présents.

Continuant sur leur lignée d’hostilité profonde aux souhaits du peuple britanniques, qui a conduit à essayer de faire échouer le Brexit, les classes dirigeantes britanniques s’en prennent désormais au peuple anglais (le cœur du vote pro-Brexit) parce qu’il souhaite la fin du mondialisme.

Il ne s’agit pas, contrairement aux apparences, de combattre le racisme ni de défendre les musulmans. Keir Starmer et le milieu dirigeant britanniques sont aujourd’hui un soutien parmi les plus actifs d’Israël pour massacrer les Palestiniens de Gaza. Les “milices musulmanes” avec qui la police s’est entendue lors des émeutes anglaises (et sur lesquelles nous disposons encore de trop peu d’informations) sont favorisées en Grandfe-Bretagne au même titre que les colons juifs sont autorisés à se comporter brutalement en Cisjordanie.

A la fin, ce sont toujours les peuples, dans leur substance, qui sont ciblés: Anglais ou Palestiniens, selon la position géographique dans cet empire mondial que le fascisme gris à commandement anglo-américain essaie frénétiquement de construire jusqu’au bout dans un monde de plus en plus hostile. 
 
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2024/08/12/la-grande-bretagne-experimente-un-coup-detat-fasciste-nous-devrions-etre-inquiets/?

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