02 juillet 2024

USA: face à l’inefficacité des vaccins actuels, le NIH mise sur un vaccin nasal

 
Le constat est là. Outre leurs effets secondaires parfois graves, les vaccins anti COVID ne peuvent pas assurer une protection contre l’infection, ni bloquer la transmission entre individus. Selon les autorités sanitaires mondiales, face à l’émergence continue de nouvelles variantes du SARS-CoV-2, la conception de vaccins de nouvelle génération est cruciale. Les National Institutes of Health (NIH) lancent un essai de phase 1 pour tester la sécurité d’un vaccin nasal expérimental, offrant potentiellement une protection étendue contre ces variantes émergentes.
 

Lorsqu’on parle de protection contre le Covid-19, on pense immédiatement aux “vaccins” à ARNm produits par les grands noms de l’industrie pharmaceutique, dont Pfizer/BioNtech et Moderna. Censés protéger des formes graves du Covid, des risques d’hospitalisations et de décès, ils ont de nombreuses limites. Outre leurs effets secondaires parfois graves, ces vaccins ne peuvent pas assurer une protection contre l’infection, ni bloquer la transmission entre individus. L’essai de phase 1 d’un vaccin nasal expérimental financé par les NIH (National Institutes of Health) a débuté. Ce produit pourrait générer une protection accrue contre les nouveaux variants du virus du Covid-19, le SRAS-CoV-2. 
 
Un candidat vaccin développé par les scientifiques du laboratoire du NIAID

Bien que l’attention mondiale envers le covid ait diminué, selon une étude, les variants du SRAS-CoV-2 ne provoqueraient plus de maladies graves mais restent dangereux pour les personnes ayant un système immunitaire faible. Selon les chercheurs, les vaccins actuels ont tendance à fournir une immunité de courte durée. De plus, ils ne permettent pas de stopper la propagation du virus lorsqu’il pénètre dans les voies respiratoires supérieures.

L’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) du NIH a conçu et testé le vaccin nasal expérimental dans le cadre d’études précliniques, baptisé MPV/S-2P.

Ce vaccin vaccin utilise le virus de la pneumonie murine (MPV) comme vecteur pour délivrer une version stabilisée de la protéine de pointe du SARS-CoV-2 (S-2P). Le MPV, qui ne cause pas de maladie chez l’homme, cible les cellules épithéliales des voies respiratoires, lieu de l’infection initiale par le coronavirus.

Selon la directrice de l’agence, Jeanne M. Marrazo, il est primordial de développer des vaccins de nouvelle génération pouvant réduire les risques de transmission du virus SRAS-CoV-2 et les infections, ce qui est le cas de ce candidat vaccin nasal.

Notons que les études précliniques sur les primates non humains sont déjà achevées. Les résultats seraient très prometteurs, car le MPV/S-2P a déclenché de solides réponses immunitaires systémiques chez les animaux. Le premier essai clinique sur l’homme, financé par les NIH, va débuter. Cette opération entre dans le cadre du projet NextGen du ministère américain de la Santé et des Services sociaux (HHS).

L’initiative NextGen vise à accélérer le développement de produits et technologies innovantes avec le Rapid Response Partnership Vehicle, financé par BARDA pour accélérer les efforts de réponse rapide en matière de développement de vaccins.

A propos de l’essai clinique

Le premier essai sur l’homme du vaccin nasal expérimental sera réalisé dans différents sites incluant le Baylor College of Medicine à Houston, l’Université de New York à Long Island et la Hope Clinic de l’Université Emory à Décatur en Georgie. L’étude se fera sous la direction du Dr Hana M. El Sahly du Baylor College or Medicine Vaccine Research Center.

L’essai de phase 1 va inscrire 60 participants adultes, âgés de 18 à 64 ans, ayant reçu au moins trois doses d’un vaccin contre la COVID-19 approuvé. Les participants seront divisés en trois cohortes, recevant des doses progressivement plus élevées du vaccin expérimental via un pulvérisateur nasal.

Les volontaires de la première cohorte recevront une dose du vaccin expérimental qui sera administré par vaporisation nasale à faible dose. Ceux des autres cohortes vont recevoir des doses progressivement plus élevées. L’étude va durer environ 1 an.

Au cours de cette période d’observation, les scientifiques vont programmer 7 visites de contrôle. Ils vont vérifier la tolérance du vaccin nasal ainsi que le niveau de réponse immunitaire qu’il déclenche dans le sang et dans le nez.

Contrairement aux vaccins actuels, selon les auteurs de l’étude, qui sont moins efficaces pour prévenir les infections et les formes légères de la maladie, ce vaccin nasal pourrait offrir une protection accrue en générant une immunité locale dans les tissus muqueux.

A cejour, la FDA (Food and Drug Administration) n’a autorisé qu’un seul vaccin nasal aux États-Unis. Il s’agit du FluMist et il ne contient pas d’adjuvant. Mais son usage n’est pas recommandé pour les personnes âgées de plus de 49 ans.

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