Un commentaire quelque peu prématuré sur le conflit entre le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et le ministre de la Sécurité nationale (et radical condamné) Itamar Ben-Gvir :
Hussein @EyesOnSouth1 – 10:36 AM – 30 Jul. 2024
La désintégration de la société sioniste se produit plus tôt que prévu. Plus les Israéliens prendront conscience que l’échec de la guerre est inévitable plus cela s’exacerbera. Une guerre civile est très probable, mais près d’un tiers de la population (libéraux & affiliés) partira plutôt que de se battre.
Il ne s’agit pas d’un affrontement entre deux responsables, mais d’un affrontement idéologique entre deux écoles de pensée qui se situent aux antipodes l’une de l’autre.
Le conflit ne restera pas qu’entre Ben-Gvir et Gallant/Halevi, il deviendra un conflit entre l’armée et la police/milice.
Le conflit actuel entre Gallant et Ben-Gvir est dû au fait que la police militaire a arrêté neuf soldats accusés d’avoir violé un prisonnier palestinien.
L’enquête israélienne sur le viol est devenue nécessaire après les rapports de CNN, du New York Times (archivé) et du Washington Post (archivé) sur les abus et les meurtres de prisonniers dans les prisons israéliennes. Ces articles risquaient de déclencher des enquêtes internationales :
Des responsables judiciaires ont déclaré à Ynet que ces graves soupçons devaient faire l’objet d’une enquête. « Une enquête interne israélienne vaut mieux qu’une enquête internationale », ont-ils déclaré.
« Les mauvais traitements infligés aux prisonniers pourraient causer des dommages sans précédent au niveau international. Les enquêtes internes protègent Israël des tribunaux internationaux de La Haye. Si nous n’enquêtons pas, nous nous assurons que les dirigeants politiques et militaires finiront devant ces tribunaux et qu’Israël sera soumis à de graves mesures. Les suspects ont été détenus pour être interrogés et non arrêtés. Ils bénéficieront d’une procédure équitable et juste ».
Les avocats des réservistes présumés ont nié les accusations de viol et ont déclaré que le prisonnier avait refusé une fouille lorsqu’il a été transféré au centre de détention de Sde Teiman et qu’il avait été maîtrisé par la force.
Décrire un viol anal collectif brutal comme une « contention par la force » demande une certaine audace.
L’arrestation des violeurs a donné lieu à des scènes sauvages dans deux bases militaires israéliennes :
Israël a subi des heures de chaos lundi après que des manifestants d’extrême droites encouragés par des politiciens ultranationalistes de la coalition gouvernementale ont fait irruption dans une base militaire où des militants du Hamas sont détenus et dans une autre base abritant le tribunal militaire des Forces de défense israéliennes.
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Les incidents ont commencé lorsque la police militaire des Forces de défense israéliennes (FDI) a arrêté lundi neuf réservistes qui servaient dans l’unité « Force 100 » sur la base militaire de « Sde Teiman ». Sde Teiman est utilisée comme centre de détention pour les militants du Hamas impliqués dans les attaques du 7 octobre, et les suspects arrêtés par l’IDF à Gaza ont été amenés à cette base pour être interrogés.
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Les manifestants se sont ensuite rendus sur une autre base militaire située à 30 minutes au nord de Tel Aviv, qui abrite le quartier général de la police militaire, un centre de détention de Tsahal et le tribunal de Tsahal. Ils sont entrés par effraction dans le tribunal et ont tenté de pénétrer dans le centre de détention pour libérer les réservistes.
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Ces incidents chaotiques montrent à quel point les ultranationalistes en Israël ont été enhardis sous les gouvernements de Netanyahou, en particulier après le 7 octobre.
C’est aussi un signe de la désintégration de la chaîne de commandement de Tsahal et de l’ordre public interne de l’armée, encouragée par les politiciens ultranationalistes qui, pendant des années, ont qualifié l’armée d’institution « libérale » et ont déclaré qu’elle faisait partie d’un « État profond » qui devait être démantelé.
La police, sous le commandement de Be-Gvir, n’est pas intervenue pendant les attaques contre les bases militaires.
Il sera intéressant de voir comment le conflit évoluera si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ordonne une attaque contre le Hezbollah au Liban :
Les ministres israéliens ont autorisé dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son chef de la défense à décider de la « manière et du moment » d’une réponse à un tir de roquette sur le plateau du Golan qui a tué 12 enfants et adolescents, et qu’Israël et les États-Unis ont imputé au groupe terroriste libanais Hezbollah.
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Les membres de la communauté druze ont organisé dimanche des funérailles pour 11 des 12 jeunes victimes de la frappe sur un terrain de football dans la ville de Majdal Shams, dans un climat de fureur et de chagrin face à cette tragédie, qui s’est produite à quelques pas d’un abri anti-bombes, et dans un contexte de tensions déjà très fortes déclenchées par dix mois de tirs de roquettes quasi quotidiens sur le nord d’Israël et de frappes réciproques dans le sud du Liban.
Les enfants tués étaient des Druzes syriens vivant sur le plateau du Golan syrien, illégalement occupée par Israël. Il est peu probable qu’un missile du Hezbollah ait intentionnellement visé cette communauté.
Toute attaque israélienne contre le Liban et le Hezbollah entraînera des représailles équivalentes de la part de la Résistance. Netanyahou sera prudent. Bien que la droite fasse pression sur lui pour qu’il attaque le Hezbollah, Netanyahou sait qu’Israël n’a aucune chance de l’emporter contre lui dans un conflit élargi.
Un tel conflit ne ferait qu’accélérer la dissolution inévitable de l’entité coloniale.
Moon of Alabama
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone
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