Ursula von der Leyen a reçu, mardi, un soutien du Parlement européen dans sa bataille pour un second mandat en tant que présidente de la Commission européenne.
Les présidents des différents groupes politiques du Parlement européen ont demandé à la présidente de l’assemblée, Roberta Metsola, de défendre le système des « Spitzenkandidaten » auprès des chefs d’Etat et de gouvernement européens. Ces derniers doivent bientôt désigner celui ou celle qui dirigera la prochaine Commission pour cinq ans. Le système prévoit que le poste soit confié à une personne qui s’est présentée comme tête de liste pendant la campagne électorale.
L’actuelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, souhaite rempiler pour un deuxième mandat. Elle était pour cela la cheffe de file de son groupe au Parlement, le PPE.Lors des élections européennes de dimanche, cette famille politique est à nouveau arrivée en tête, avec 186 sièges. Respecter le système des Spitzenkandidaten favorise donc la candidature de l’Allemande.
Les chefs d’État et de gouvernement des 27 États membres se réunissent lundi à Bruxelles pour examiner les résultats des élections ainsi que la répartition des différents postes à responsabilité (appelés « top jobs » dans le jargon). Les traités européens leur permettent de désigner un candidat ou une candidate à la majorité qualifiée, en tenant compte du résultat des élections.
Selon l’agence de presse allemande DPA, le parti libéral Renew s’est prononcé contre le mandat de Roberta Metsola lors de la consultation des chefs de groupe. Renew critique le système des têtes de liste depuis un certain temps. Après les élections de 2019, le président français Emmanuel Macron s’était opposé à la nomination du candidat du PPE, Manfred Weber. C’est ainsi que la présidence de la Commission avait finalement atterri auprès d’Ursula von der Leyen. Le Parlement européen avait désapprouvé la manœuvre, mais les députés avaient finalement soutenu von der Leyen, bien qu’à une courte majorité.
La chrétienne-démocrate peut cette fois compter sur le soutien de 13 chefs d’État et de gouvernement affiliés au PPE. Toutefois, les dirigeants des grands pays que sont l’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Italie n’en font pas partie. Lundi, le chancelier allemand Olaf Scholz n’a pas exprimé son soutien à la candidature de sa compatriote.
Après avoir été désigné par les chefs d’État et de gouvernement, le candidat à la présidence de la Commission doit remporter le soutien d’une majorité absolue d’eurodéputés, soit 361 des 720 élus. Pour ce faire, Mme Von der Leyen recherche avant tout le soutien des socialistes et des libéraux. Avec le PPE, ces trois familles politiques représentent environ 400 sièges au Parlement.
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