02 juin 2024

Les trois portes s’ouvrent


C’est au-delà des portes fermées à double tour de notre arrogance américaniste-occidentaliste qu’il faut désormais chercher et trouver une appréciation cohérente de la GrandeCrise. Voir ce commentaire d’un texte de l’Arabe émirati Ebrahim Hashem.

Ce texte de Markku Siira est essentiellement un recueil d’analyses et de constats de Ebrahim Hashem, un Arabe émirati. Il ne nous apporte pas, – à nous personnellement dans tous les cas, – d’analyses sensationnelles et novatrices dans la mesure où il rejoint nos propres conceptions. 

Il s’agit simplement de rapprocher et d’intégrer fondamentalement trois conflits (deux en train de se faire et un troisième en devenir) complètement différents dans la plupart de leurs caractéristiques opérationnels, et pourtant absolument similaires dans leurs significations stratégique et civilisationnelles. Nos lecteurs ont l’habitude de voir développer dans nos colonnes ce point de vue qui est si souvent absent des débats multiples et convenus que répand le système de la communication lorsqu’il est utilisé comme véhicule porteur de la bienpensance (heureusement, on peut l’utiliser autrement, en mode turbo-Janus.)

Les trois premiers paragraphes du texte disent tout à cet égard, d’une façon fondamentale, en allant à l’essentiel de l’essence de ces conflits et de leur signification.

« À première vue, la guerre en Ukraine, le massacre à Gaza et les problèmes liés à Taïwan peuvent paraître des questions régionales distinctes et sans rapport les unes avec les autres.

Pourtant, à un niveau plus profond, ces trois points chauds “représentent les derniers soubresauts de l'ancien ordre mondial en décomposition et l'avènement du monde nouveau“, affirme Ebrahim Hashem, un Arabe émirati.

“Ces trois portes s'ouvrent sous nos yeux alors que les fondations artificielles qui les ont soutenues jusqu'à présent s'effondrent en raison de profonds changements tectoniques. Ces changements sont fondamentaux et structurels ; aucune propagande ou action superficielle ne peut les empêcher”, affirme Hashem. »

La suite est une description de ces guerres et de la façon dont elles sont appréhendés, et par ceux qui la font, et par ceux qui la commentent. La fausseté des conceptions entraîne celle de l’action et est multipliée par celle des commentaires. Hashem pense tous ces remous sanglants et absurdes d’une façon qui ridiculise absolument toute l’intelligentsia française (on parle de celle qu’on connaît le mieux, idem pour celle des autres pays de cette ridicule entité américaniste-occidentaliste). Bien entendu, l’attitude intellectuelle est totalement différente dans son évolution très rapide dans les  pays de ce qu’il est convenu de nommer “Sud Global”, Russie en tête bien qu’elle soit peu sur notre Sud.

Si l’on s’arrête à un Ebrahim Hashem, c’est parce qu’il nous paraît rassurant et réconfortant  de trouver une pensée si ouverte, si simple et si sophistiquée à la fois, dans un pays que les analystes occidentaux n’évaluent qu’en barils de pétrole et en milliards de dollars. Tous ces gens, races, ethnies et cultures confondues, se retrouvent rassemblés dans les grandes perspectives de la pensée générale d’un Douguine, tandis que nos cohortes intellectuelles progressent avec arrogance dans les marigots de la droite et de la gauche, de l’antifascisme des années trente ou de l’anticommunisme des années cinquante, dans les sargasses de la démocratie, du racisme et de l'égalité à tout faire, eux qui s’exaltèrent au paroxysme libérateur de la chute du Mur. Il semble qu’ils soient ensevelis sous les pierres couvertes de slogans du Mur de la Guerre Froide, à la recherche des formules accouchées de la Révolution Française pour y trouver les  grands principes qui nous permettrons certainement de comprendre ce qui est en train de se passer puisqu'ils en sont la cause.

Bien entendu, nul ne peut s’en cacher, l’établissement de la nouvelle réalité du monde ne se fera pas sans souffrances et sans beaucoup de sang. La monstruosité américaniste-occidentaliste, l’énorme bulle du bloc-BAO, jouera jusqu’au bout le rôle satanique qu’elle s’est imposée à elle-même, sottise comprise.

 « On dit même que le diable, quand il veut, est fort bon théologien; il est vrai, pourtant, qu’il ne peut s'empêcher de laisser échapper toujours quelque sottise, qui est comme sa signature...», nous dit René Guénon, encore une fois cité. 

Le texte initial de Markku Siira est accessible en français sur ‘eurosynergie.hautefort.com’.

dde.org


Trois conflits, deux camps ?

À première vue, la guerre en Ukraine, le massacre à Gaza et les problèmes liés à Taïwan peuvent paraître des questions régionales distinctes et sans rapport les unes avec les autres.

Pourtant, à un niveau plus profond, ces trois points chauds « représentent les derniers soubresauts de l'ancien ordre mondial en décomposition et l'avènement du monde nouveau », affirme Ebrahim Hashem, un Arabe émirati.

« Ces trois portes s'ouvrent sous nos yeux alors que les fondations artificielles qui les ont soutenues jusqu'à présent s'effondrent en raison de profonds changements tectoniques. Ces changements sont fondamentaux et structurels ; aucune propagande ou action superficielle ne peut les empêcher », affirme M. Hashem.

L'escalade des problèmes dans ces trois domaines est le résultat d'un « conflit de points de vue entre les deux camps du nouvel ordre mondial » : il n'y a pas de « consensus mondial » sur la « (re)distribution du pouvoir », selon M. Hashem.

Le premier camp, – qui comprend principalement l'“Occident collectif” et ses États vassaux, – « représente une minorité mondiale qui perd visiblement et structurellement son pouvoir relatif, mais qui, de manière illogique et arrogante, veut encore imposer son pouvoir exclusif au reste du monde ».

L'autre camp représente « une majorité mondiale qui reprend l'initiative et le pouvoir relatif et qui exige à juste titre l'égalité et la justice dans la gouvernance mondiale ».

En examinant les trois conflits en cours et leurs différents acteurs, le penseur émirati estime qu'« il est facile de voir quel camp est barbare, irréaliste, malavisé, peu sûr de lui et en perte de vitesse, et quel camp est civilisé, réaliste, rationnel, sûr de lui et de plus en plus fort ».

« L'ordre mondial change inévitablement. Lorsque les contours du nouvel ordre seront définis et institutionnalisés, le monde n'aura plus rien à voir avec ce que nous avons vu depuis plus d'un siècle », affirme M. Hashem, faisant clairement écho aux conclusions émises par le dirigeant chinois Xi Jinping.

Les sionistes sont toujours autorisés à poursuivre leur génocide des Palestiniens parce que leurs soutiens politiques, économiques et militaires à Washington, Londres et Bruxelles le permettent. Que reste-t-il à faire pour que cette tragédie, qui dure depuis plus de sept décennies, prenne fin ?

La guerre d'usure en Ukraine se poursuit également, l'argent coule à flots et l'OTAN occidentale tente d'affaiblir la Russie aux dépens de vies ukrainiennes. Il n'est pas question de pourparlers de paix, mais l'Occident menace déjà d'envoyer ses propres troupes ; de même, les sous-marins nucléaires russes sont en mouvement et la guerre de l'information s'intensifie de part et d'autre.

La Chine a exhorté les États-Unis à suivre la politique convenue d'« une seule Chine », mais les Américains, en quête d'escalade, n'écouteront pas ces conseils. Taïwan est armée et une délégation américaine vient de se rendre à nouveau à Taipei pour faire un bras d'honneur à Pékin. Le déclenchement de combats dans le détroit de Taïwan n'est probablement qu'une question de temps.

Malheureusement, il semble que le “nouvel ordre” ne sera pas atteint sans effusion de sang et sans sacrifice humain, et nous ne pouvons donc que nous attendre à d'autres guerres et à d'autres circonstances exceptionnelles pour ajuster le monde et réduire la population humaine conformément aux principes du “développement durable”. Les années 2030 approchent, à quoi ressemblera le monde ?

Markku Siira

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