Qui se préoccupe des gamineries incontrôlées des Houthis qui parviennent à obliger l’équipage d’un gros “vraquier” (on vous expliquera) à abandonner son énorme barcasse de 200 ou 300.000 tonnes à la dérive avec un seul de ses jouets qui singent les kamikaze ? L’US Navy, vous répondra-t-on. Les marins de la plus puissante marine du monde sont épuisés par ces gamineries houthiniennes. Ils n’ont rien connu de pire depuis les vrais kamikaze de la terrible et puissante bataille d’Okinawa d’avril 1945. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
Vendredi, l’équipage du “vraquier” (transporteur de gros, notamment de conteneurs, de charbons, de céréales, etc.) ‘Tutor’, victime d’une attaque d’un drone-suicide, ou drone-kamikaze, tiré par les Houthis, a dû abandonner le navire qui est devenu ingouvernable et incontrôlable et qui dérive désormais au gré des courants.
L’attention est ainsi ramenée sur ce “front” étrange qui voit l’US Navy, protectrice principale des navires civils, affronter la plus rude bataille navale depuis la fin de la guerre du Pacifique. Autre étrangeté historique : la guerre navale du Pacifique s’est terminée par la terrible campagne (avril-mai 1945) autour de l’île d’Okinawa théâtre d’une bataille sanglante des Marines, – où, justement, l’US Navy d’alors fut confrontée à la plus puissante attaque de kamikaze japonais de la guerre.
... Donc, les kamikaze des Houthis de 2024 retrouvant la même intensité de guerre navale que les kamikaze japonais de 1945 ! Ainsi en va-t-il du sort du vraquier ‘Tutor’
« Les troubles en mer Rouge et dans le golfe d'Aden se sont intensifiés cette semaine lorsque les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, ont lancé une série d'attaques contre des navires commerciaux traversant ce point de passage maritime critique. Dans une nouvelle action audacieuse, les rebelles ont déployé un drone suicide qui a heurté de plein fouet la poupe d'un vraquier, paralysant le navire et forçant l'équipage à l'abandonner.
» L'attaque du drone contre le vraquier "Tutor" a été signalée pour la première fois mercredi. Vendredi, l'équipage du navire a été “évacué par les autorités militaires”, selon les Opérations commerciales maritimes du Royaume-Uni (UKMTO).
» L'UKMTO a déclaré : “Le navire a été abandonné et dérive à proximité de la dernière position signalée, 14°20'00" N 041°56’00” E.” »
Il est vrai que l’intensité des attaques des Houthis constitue une surprise complète pour les chefs des forces navales détachées pour cette mission. Le contre-amiral Marc Miguez, commandant pour l’US Navy du Groupe de porte-avions d’attaque n°2 (avec le USS ‘Eisenhower’) stationné dans la zone, estime que les Houthis sont exceptionnellement entrainés pour les attaques contre les navires de guerre US, recevant donc aussi bien des renseignements, un entraînement adéquat, que des matériels très efficaces.
Tous les officiers engagés dans cette bataille estiment sans hésitation que c’est la bataille la plus intense que l’US Navy ait à affronter depuis la Deuxième Guerre Mondiale. Ces attaques incessantes supposent une vigilance constante de 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et une tension à mesure.
Cet état psychologique des équipages par ailleurs confrontés à des tâches délicates d’identification, de repérage, de maniement de missiles de défense, etc., donnent la mesure de l’intensité de la bataille et justifient la comparaison avec les grandes batailles contre les kamikaze japonais à Okinawa. Ce sont moins les pertes qui sont prises en compte dans ce cas, que les pressions subies par les équipages et les matériels les plus délicats, – quoi qu’il soit fort possible que l’US Navy ait subi quelques dégâts sur ses navires qu’elle préfère ne pas faire connaître. Quoi qu’il en soit, la cible principale des Houthis n’est pas l’US Navy mais le trafic civil, et leur succès à cet égard est incontestable.
L’US Navy, elle, se trouve devant une situation absolument inattendue et imprévue. Comment envisager qu’une résurgence de la crise sans fin entre Israël et les Palestiniens déclenche une forme de combat naval elle-même totalement inattendue et imprévue également, pour laquelle l’US Navy n’a jamais été préparée. C’est une grave rupture des habitudes : jusqu’ici, l’habitude est que c’est la puissante US Navy qui dicte la forme de la bataille, et non l’inverse, – sauf, peut-être et justement, pour la tactique, folle pour un esprit américain mais conforme à la tradition japonaise, des kamikaze japonais durant la guerre du Pacifique...
« La marine américaine s'est préparée pendant des décennies à combattre l'Union soviétique, puis la Russie et la Chine, sur les voies navigables du monde. Mais au lieu d'une puissance mondiale, elle s'est retrouvée aux prises avec un groupe rebelle obscur soutenu par l'Iran et basé au Yémen.
» La campagne menée par les États-Unis contre les rebelles houthis, éclipsée par la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, s'est transformée en la plus intense bataille navale en cours à laquelle la marine ait été confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale, ont déclaré ses dirigeants et ses experts à l'Associated Press. »
Vendredi, l’équipage du “vraquier” (transporteur de gros, notamment de conteneurs, de charbons, de céréales, etc.) ‘Tutor’, victime d’une attaque d’un drone-suicide, ou drone-kamikaze, tiré par les Houthis, a dû abandonner le navire qui est devenu ingouvernable et incontrôlable et qui dérive désormais au gré des courants.
L’attention est ainsi ramenée sur ce “front” étrange qui voit l’US Navy, protectrice principale des navires civils, affronter la plus rude bataille navale depuis la fin de la guerre du Pacifique. Autre étrangeté historique : la guerre navale du Pacifique s’est terminée par la terrible campagne (avril-mai 1945) autour de l’île d’Okinawa théâtre d’une bataille sanglante des Marines, – où, justement, l’US Navy d’alors fut confrontée à la plus puissante attaque de kamikaze japonais de la guerre.
... Donc, les kamikaze des Houthis de 2024 retrouvant la même intensité de guerre navale que les kamikaze japonais de 1945 ! Ainsi en va-t-il du sort du vraquier ‘Tutor’
« Les troubles en mer Rouge et dans le golfe d'Aden se sont intensifiés cette semaine lorsque les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, ont lancé une série d'attaques contre des navires commerciaux traversant ce point de passage maritime critique. Dans une nouvelle action audacieuse, les rebelles ont déployé un drone suicide qui a heurté de plein fouet la poupe d'un vraquier, paralysant le navire et forçant l'équipage à l'abandonner.
» L'attaque du drone contre le vraquier "Tutor" a été signalée pour la première fois mercredi. Vendredi, l'équipage du navire a été “évacué par les autorités militaires”, selon les Opérations commerciales maritimes du Royaume-Uni (UKMTO).
» L'UKMTO a déclaré : “Le navire a été abandonné et dérive à proximité de la dernière position signalée, 14°20'00" N 041°56’00” E.” »
Il est vrai que l’intensité des attaques des Houthis constitue une surprise complète pour les chefs des forces navales détachées pour cette mission. Le contre-amiral Marc Miguez, commandant pour l’US Navy du Groupe de porte-avions d’attaque n°2 (avec le USS ‘Eisenhower’) stationné dans la zone, estime que les Houthis sont exceptionnellement entrainés pour les attaques contre les navires de guerre US, recevant donc aussi bien des renseignements, un entraînement adéquat, que des matériels très efficaces.
Tous les officiers engagés dans cette bataille estiment sans hésitation que c’est la bataille la plus intense que l’US Navy ait à affronter depuis la Deuxième Guerre Mondiale. Ces attaques incessantes supposent une vigilance constante de 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et une tension à mesure.
Cet état psychologique des équipages par ailleurs confrontés à des tâches délicates d’identification, de repérage, de maniement de missiles de défense, etc., donnent la mesure de l’intensité de la bataille et justifient la comparaison avec les grandes batailles contre les kamikaze japonais à Okinawa. Ce sont moins les pertes qui sont prises en compte dans ce cas, que les pressions subies par les équipages et les matériels les plus délicats, – quoi qu’il soit fort possible que l’US Navy ait subi quelques dégâts sur ses navires qu’elle préfère ne pas faire connaître. Quoi qu’il en soit, la cible principale des Houthis n’est pas l’US Navy mais le trafic civil, et leur succès à cet égard est incontestable.
L’US Navy, elle, se trouve devant une situation absolument inattendue et imprévue. Comment envisager qu’une résurgence de la crise sans fin entre Israël et les Palestiniens déclenche une forme de combat naval elle-même totalement inattendue et imprévue également, pour laquelle l’US Navy n’a jamais été préparée. C’est une grave rupture des habitudes : jusqu’ici, l’habitude est que c’est la puissante US Navy qui dicte la forme de la bataille, et non l’inverse, – sauf, peut-être et justement, pour la tactique, folle pour un esprit américain mais conforme à la tradition japonaise, des kamikaze japonais durant la guerre du Pacifique...
« La marine américaine s'est préparée pendant des décennies à combattre l'Union soviétique, puis la Russie et la Chine, sur les voies navigables du monde. Mais au lieu d'une puissance mondiale, elle s'est retrouvée aux prises avec un groupe rebelle obscur soutenu par l'Iran et basé au Yémen.
» La campagne menée par les États-Unis contre les rebelles houthis, éclipsée par la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, s'est transformée en la plus intense bataille navale en cours à laquelle la marine ait été confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale, ont déclaré ses dirigeants et ses experts à l'Associated Press. »
Une production de la GrandeCrise
La stratégie dont nous observons aujourd’hui le résultat avec une US Navy dont le génial secrétaire à la défense Austin nous confie que :
« le conflit avec les Houthis est en train de pousser l’US Navy vers un point de rupture dans sa capacité d’intervention »,
– c’est-à-dire, non pas en tonnage, non pas en puissance brute, non pas en simulacre formidable exsudant la puissance, mais plutôt en conduisant toute cette puissance vers la marginalisation de l’inutilité après l’avoir mise en complète posture défensive face à une attaque complètement imprévue et inattendue. Comble de la honte et de l’humiliation, les Houthis, qui savent parfaitement attaquer les navires de guerre US selon le contre-amiral Miguez, n’attaquent l’US Navy qu’“en passant”, puisque leur véritable objectif sont les énormes gros-culs porteurs de milliers de tonnes d’équipements et de biens dont on se doute qu’ils ne profiteront pas aux Palestiniens... Comme si la honte et l’humiliation infligées à l’US Navy ne les intéressaient pas vraiment !
Il faut placer ce développement dans le fouillis invraisemblables d’armes nouvelles et de tactiques innovantes pour lesquelles, exactement comme les relations internationales et les perspectives d’une guerre nucléaire, plus aucun principe objectif n’existe tandis que chacun sort de son grenier ou de ses boîtes à malice des trouvailles nouvelles sans plus aucun respect pour les anciennes hiérarchie des puissances prévalant lors de la Guerre Froide. Ce sont les américanistes, avec leur abandon des principes internationaux durant les années 1990 au profit de “règles” édictées par eux-mêmes (Panama, Irak, Kosovo, pillage de la Russie d’Eltsine), qui ont déclenché ce mouvement de déstructuration du monde. Ils en reçoivent aujourd’hui la monnaie de leurs piles de $milliards sous la forme de tactiques inédites comme ces drôles de Houthis qui montrent, trois-quarts de siècle plus tard, que la doctrine des kamikaze, quand elle se fait en mode postmoderne et transhumaniste, sans exiger le suicide humain sur commande du Mikado, est capable de répandre la terreur au sein de l’US Navy sans avoir à détruire hypersoniquement un porte-avions.
L’égalité en toutes choses, la fin du patriarcat et de l’autorité des hiérarchies, ce sont bien nos “règles”, n’est-il pas, du wokenisme aux idéologues des bureaucraties européennes ? Mais quand cela vous envoie un gros vraquier ‘Tutor’ à la dérive sans personne à bord, style ‘Hollandais Volant’, et répand le désarroi au sein du Groupe de porte-avions d’attaque n°2 de l’US Navy, tous ces symboles de puissance et d’autorité, que faut-il en penser ? Que la GrandeCrise, lorsqu’on la laisse au gré du “déchaînement de la Matière”, peut donner d’étranges effets et de bien insaisissables résultats.
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