Les arrêtés ayant, jusqu'à maintenant, obligé au contrôle des niveaux de chlorothalonil dans l’eau potable ont été abrogés par la préfecture de la Vienne. Le fongicide vient en effet de perdre son classement de substance réglementée pour la consommation humaine selon le choix des autorités sanitaires.
L’Agence de sécurité sanitaire (ANSES) vient de déclasser le chlorothalonil en ne le considérant plus comme un produit essentiel à surveiller. Tandis qu’il est reconnu comme potentiellement cancérigène par l’Union européenne et interdit en France depuis 2020, la conclusion surprend, dans la mesure où il est régulièrement retrouvé dans l’eau potable de la Vienne et des Deux-Sèvres.
En raison des niveaux de concentration excessifs détectés dans l'eau du robinet en Vienne, la préfecture avait émis deux arrêtés : l'un permettant un dépassement des limites de fongicide, et l'autre obligeant les producteurs d'eau à prendre toutes les mesures nécessaires pour réduire ces quantités. Cependant, les syndicats de gestion de l’eau tel Eaux de Vienne avaient alerté sur l’incapacité qu’ils rencontraient à traiter ces résidus. Obtenant gain de cause, le fongicide cesse à présent d’être recherché dans la composition de l’eau potable. Selon les dernières considérations sur cette substance, elle n’est d’ailleurs plus considérée comme dangereuse pour la santé.
En région Île-de-France, l'usine de traitement des eaux de Méry-sur-Oise possède une filière membranaire qui permet d'obtenir de bons résultats pour le filtrage du chlorothalonil et des métabolites.
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