WikiLeaks a annoncé que son fondateur était «libre» et avait quitté le 24 juin la Grande-Bretagne à bord d’un avion après avoir négocié un accord de plaider coupable avec la justice américaine. Celle-ci réclamait son extradition.
«Julian Assange est libre» et a quitté la prison de haute sécurité de Belmarsh, près de Londres, où il était incarcéré depuis 2019, a annoncé WikiLeaks qui diffuse quelques secondes d’une vidéo où on le voit embarquer dans un avion. L’appareil a fait escale à Bangkok à la mi-journée, a rapporté AP, indiquant qu'il pourrait se diriger vers Saïpan, dans les îles Mariannes du Nord.
Julian Assange est poursuivi par la justice américaine pour avoir divulgué des centaines de milliers de documents confidentiels. Il n’est plus désormais poursuivi que du chef de «complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale», et il devrait ainsi plaider coupable.
Il devrait être condamné à 62 mois de prison, déjà purgés à Londres en détention provisoire.
«Julian est libre !!!», a exulté sa femme Stella Assange, remerciant les personnes mobilisées pour sa libération. «Il y a un accord de principe entre Julian et le département de la Justice américain qui doit être validé par un juge dans les îles Mariannes», territoire américain du Pacifique, a-t-elle explique. Son mari «sera un homme libre une fois l'accord validé par le juge», ce qui arrivera «demain» 26 juin, a-t-elle déclaré à la BBC depuis l'Australie.
Le gouvernement australien a aussi estimé que l’affaire avait «traîné en longueur depuis trop longtemps» et que la détention d’Assange ne présentait plus aucun intérêt.
«Le meilleur journaliste de notre époque vivra», salue Margarita Simonian
«Un jour, nous parlions, errant dans les bois près de Londres, laissant nos téléphones à la maison (Julian savait que Big Brother écoute tout le monde, avant même que les autres le croient), et je lui ai demandé pourquoi il avait besoin de tout ça, parce qu'il vous chasseraient et vous détruiraient, à la fois sur le plan de la réputation et physiquement», a raconté la rédactrice en chef de RT, Margarita Simonian, sur Telegram. «"Je ne supporte tout simplement pas que les gens me mentent", a répondu Assange», a-t-elle poursuivi.
«Aujourd'hui, il est libre pour la première fois depuis de nombreuses années […] Malgré le prix horrible que cela a coûté, je suis terriblement contente. Le meilleur journaliste de notre époque vivra», a conclu Margarita Simonian.
Cet accord conclut une saga de 14 ans. Julian Assange se battait pour ne pas être livré à la justice américaine, risquant 175 ans de prison pour avoir rendus publics en 2010 plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités, notamment en Irak et en Afghanistan, de la diplomatie et de l’armée américaines.
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