04 juin 2024

Docteur Maudrux. Audience du 3 juin 2024

Convoqué ce jour par la Chambre disciplinaire Nationale de l’Ordre des Médecins, suite à l’appel de novembre 2022 du Conseil Départemental CDOM 84 qui avait été débouté par l’instance disciplinaire régionale.

Normalement, l’accusé ne peut s’exprimer car il s’agit d’une procédure écrite, mais nous avons eu affaire à une magistrate présidente très correcte, qui a donné la parole à l’accusation et à la défense, à condition que cela soit pour une synthèse courte sans revenir sur ce qui a été développé dans le dossier. Je vous fais grâce de mon argumentaire de 42 pages avec 40 pièces jointes, mais voici ce que j’avais préparé pour cette audience :

« Je ne reviendrai pas sur le dossier et le jugement de la Chambre régionale qui a été très clair, et reprendrai uniquement les motifs de l’appel du CDOM 84 dans sa requête en appel. Pour le CDOM 84, deux points justifient cet appel : l’accès du Quotidien du Médecin au public et mes billets sur l’ivermectine.

1) L’accès du Quotidien du Médecin au public. J’ai toujours fait ce travail d’information en respectant plus que d’autres le Code de déontologie. Je n’ai communiqué que dans une revue médicale, et toujours d’une certaine manière, bien soulignée par la chambre disciplinaire. Je cite le Docteur MAUDRUX renvoie systématiquement à ceux « exposant un point de vue contraire, de telle sorte que le lecteur éclairé soit en mesure de forger sa propre conviction en connaissance de cause ». Le QDM est accessible au public, comme le sont toutes les publications médicales telles que le Vidal, la revue Prescrire et toutes les revues médicales, même les plus pointues. Je n’en suis pas responsable et le CDOM 84 ne nous dit pas où j’aurais dû m’exprimer, car il n’y a pas d’autre lieu. Il occulte le fait que je n’ai jamais cherché à communiquer directement avec le public, vous ne trouverez rien, strictement rien car je n’y ai pas de compte, que ce soit Twiter, Facebook, Youtube ou tout autre réseau. De tous ceux qui se sont exprimés sur le covid, je dois bien être le seul à procéder ainsi et à coller au mieux à l’article 13 du Code de déontologie.

2) En ce qui concerne mes billets sur l’ivermectine, les propos du CDOM 84 relèvent du mensonge et de la manipulation. Il écrit que j’ai préconisé l’ivermectine, je cite : « dont l’utilisation n’est pas conforme à l’AMM, alors que des traitements étaient proposés ». Non monsieur le président du CDOM (présent), vous devriez savoir qu’en 2020, il n’y avait pas de traitement proposé. D’ailleurs la Chambre régionale vous l’avait fait remarquer, précisant qu’ » aucune spécialité pharmaceutique ayant une efficacité reconnue sur le covid n’avait d’AMM ». Vous persistez et vous signez, et vous ne donnez par ailleurs aucun traitement, sinon vous l’auriez fait !

Pire, vous écrivez qu’»il y avait des traitements proposés en réanimation ». Vous n’avez pas lu mes billets, j’ai toujours écrit qu’en réanimation, ce n’était pas l’indication. C’est un traitement précoce, en première intention, le plus tôt possible. Vous parlez également de « problèmes de posologie ». Là encore, vous n’avez jamais lu mes billets. Je n’ai jamais proposé un quelconque protocole et des posologies. Je n’ai fait que citer des articles, chaque auteur ayant sa propre posologie. N’ayant fait moi-même aucune étude clinique, je ne suis pas apte à donner une quelconque posologie.

Concernant l’ivermectine, et l’article 39 du Code de déontologie, j’ai effectivement essayé de faire connaître un traitement. Est-ce interdit ? Je rappelle que fin 2020 au moment de la plainte, il existait 50 publications sur l’ivermectine, toutes positives, aucune négative, toutes appelant à plus d’études pour confirmer leurs résultats. Le CDOM 84 confond également thérapeutique approuvée, ce qui n’était pas le cas ici, et thérapeutique éprouvée. A-t-il poursuivi ceux qui ont préconisé le Remdesivir, qui lui était approuvé, mais pas éprouvé, vite abandonné en raison de ses effets secondaires graves et d’une efficacité dérisoire 

Cerise sur le gâteau, le CDOM 84 a rajouté après la clôture initiale de la procédure à ces deux points, une critique à l’égard des publications «étrangères et hors union Européenne», sans apporter aucune démonstration, pratiquant un ostracisme honteux à l’égard des médecins étrangers. Il ignore la plus grosse méta-analyse d’Andrew Hill, il ignore la page OMS sur l’ivermectine après étude des 7 publications les plus fiables, relevant une mortalité covid divisée par 4 sous ivermectine. Il ignore aussi les 7 publications françaises toutes favorables, tant en prophylaxie qu’en thérapeutique ou en matière de sécurité. Avec les deux études de Bernigaud et de Loué, la France a été la première à traiter en Ehpad avec 100 % d’efficacité, et ces études ont été cachées. Le CDOM 84 ne peut d’ailleurs pas fournir une seule étude française montrant que cela ne marche pas, car il n’y en a pas, pour étayer ses propos. Enfin je signale qu’il cite l’ANSM, qui elle-même cite quelques études, toutes étrangères. Pourquoi ce qui est valable pour l’ANSM ne l’est pas pour moi ?

Je ferai remarquer que depuis 3 ans, le CDOM 84 n’a pas été capable de fournir un seul billet pour son accusation. Pas un billet, pas une ligne, pas un paragraphe n’est apporté dans le dossier pour montrer ce que j’aurais pu écrire de faux ou posant problème.  Ce dossier est vide, aucune pièce pour étayer l’accusation !

Pour terminer, en 1980, je prêtais le Serment d’Hippocrate, serment contenant cette phrase : Je partagerai mes connaissances médicales au bénéfice du patient et pour les progrès des soins de santé.

En 2020 survenait une maladie inconnue et inquiétante, sans traitement, et des confrères me faisaient savoir qu’ils utilisaient un produit dont ils constataient une efficacité remarquable. Je me suis renseigné, j’ai lu, j’ai vérifié, j’ai été convaincu. J’ai alors respecté mon serment, et le devoir de faire savoir auprès de mes confrères ce que je savais ou croyais savoir, dans l’intérêt de la population, contrairement aux intentions que me prête le CDOM 84. 

Où est l’opposition aux recommandations quand on ne fait que proposer une nouveauté pouvant être bénéfique ?  Je ne me suis jamais opposé à des mesures comme le port du masque ou le confinement, je n’ai jamais écrit qu’il ne fallait pas se faire vacciner.

Le CDOM 84 aussi tente de faire croire que je trouble l’ordre public et sème la confusion, alors que le Fact-checking du journal Le Monde qui épluche tout ce qui s’écrit de complotiste et qui n’est pas tendre avec les complotistes parlait de blog rassuriste. Manifestement le CDOM n’a rien lu de mon blog.

Je n’ai agi qu’avec la seule intention de rendre service en tentant de faire connaître un traitement non dénué d’intérêts, et ce d’abord auprès des autorités, Conseil d’État, ANSM, Ministère, et de mes confrères, et ce en toute bonne foi. Je ne sais pas si l’Ordre reconnaît la bonne foi, qui est reconnue par les tribunaux et qui est inscrite dans l’Article 2274 du Code Civil

Dans le même esprit l’Article 121-3 du Code Pénal dispose qu’ » Il n’y a point de délit sans intention de le commettre. » Quelle était mon intention sincère ici ? Essayer de rendre service ou développer le charlatanisme comme veut le faire croire le CDOM 84 en invoquant l’article 39 ? À vous de juger. »

Voilà pour l’audience, impossible de connaître l’opinion des juges, une magistrate présidente, quatre assesseurs, au total un homme et quatre femmes, dont une réputée pour condamner tout le monde. Ils ont délibéré dans la foulée, résultat dans le mois.

Petite remarque : le Dr Arbomont, président du CDOM 84 était là. Personnellement, avocat et déplacements sont pris sur mes deniers personnels, par contre aucun frais pour lui, c’est assuré par … mes cotisations. Normal ?

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