Le patron de Boeing admet la « gravité » de la situation devant une commission du Sénat.
Dave Calhoun, patron de Boeing, était audtionné par une commission d’enquête du Sénat, à Washington le 18 juin 2024.
Au début de son témoignage, M. Calhoun s’est levé, a fait volte-face et présenté des excuses « au nom de tous les employés de Boeing à travers le monde, passés et présents, pour (leurs) pertes ».
« Je m’excuse pour le chagrin que nous avons causé, et je veux que vous sachiez que nous sommes totalement mobilisés, en leur mémoire, à travailler et à nous concentrer sur la sécurité aussi longtemps » que nécessaire.
« Encore une fois, je suis désolé », a ajouté le dirigeant, avant de reprendre sa place face aux sénateurs.
« Notre culture est loin d’être parfaite, mais nous prenons des mesures et nous progressons », a affirmé M. Calhoun.
« Nous comprenons la gravité, et nous nous engageons à aller de l’avant en toute transparence et prise de responsabilité, tout en augmentant l’investissement des employés ».
« C’est un défaut de fabrication. Cela a créé un avion dangereux », a admis M. Calhoun.
– Promesses « vides » –
« C’est une culture qui continue de donner la priorité aux bénéfices, de pousser les limites et d’ignorer ses employés », a dénoncé le sénateur démocrate Richard Blumenthal, président de la commission d’enquête. Les promesses faites par Boeing après les crashes -qui ont fait 346 morts- n’ont été que des « coquilles vides ».
Un problème profond et aussi international qui finira par concerner Airbus.
Vous vous souvenez de l’histoire du Titan, ce sous-marin qui s’est désintégré lors d’une plongée et qui se pilotait avec une manette à 25 dollars de chez Action ?
Et bien nous sommes face, partout dans le monde, à un effondrement de la compétence.
A un effondrement de la rigueur.
A un effondrement de la précision et de la minutie.
A un effondrement de la discipline et du travail.
Toutes ces valeurs « moches », si « ringardes », qui sont si peu « fun ».
Pourtant, on ne fait pas voler des avions en étant approximatif et désinvolte.
Si je fais une erreur dans un article, j’ai cette chance de pouvoir m’excuser éventuellement le lendemain et de faire un « erratum ». Quand l’avion s’est écrasé tuant ses 346 passagers… il est trop tard.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.