Il est intéressant de noter que, dans l’article qu’il nous donne ci-dessous Roberto Pecchioli sur « La propagande, la science du mensonge », – c’est-à-dire une des branches du système de la communication, – cite un livre de Maercello Foa selon une traduction très spécifique que nous propose le traducteur :
« Dans le domaine de la communication politique et des valeurs, le livre de Marcello Foa, ‘Gli stregoni della notizia’, est fondamental. Les sorciers (‘stregoni’) sont ceux qui maîtrisent la communication “comme un ensemble de techniques unilatérales d'endoctrinement du public”. »
“Stregoni” est le mot qui nous intéresse, qui est ici proposé en traduction par “les sorciers”, tandis qu’une traduction plus commune est celle de “magiciens”. La différence entre les deux mots est pourtant essentielle, telle qu’elle nous est proposée par diverses sources ; par exemple :
« À la différence du magicien, le sorcier est un adepte de la magie noire. Il peut avoir conclu un pacte avec le Diable ou une entité maléfique... »
Cette différence, qui est laissée en principe à l’appréciation de chacun mais qui est, selon nous, désormais irréversible en faveur de la traduction en “sorcier”, renvoie à une différence de nature. La magie est ce qu’elle est et nul ne la peut définir, ni même en confirmer l’existence ; mais le fait de “conclure un pacte avec le Diable” est un acte aisément identifiable, qui vous place hors des normes et standards terrestres et vous installe dans un surmonde où dominent la spiritualité bienfaisante ou invertie.
C’est ainsi que nous voyons aujourd’hui la communication devenue système, une activité d’une puissance telle qu’elle dépasse toutes les autres et touche tous les domaines, et dont le contrôle semble être assuré par des “sorciers” dans le but d’une activité nocive, maléfique et déconstructurante, tandis qu’une opposition de plus en plus structurée se manifeste. Cette structuration au profit de la communication s’est concrétisé récemment avec cette puissance et nous paraît sans retour, ce qui n’implique ni une victoire assurée ni une défaite assurée pour un côté ou l’autre mais nous présente le champ où va se jouer, où se joue désormais la bataille finale, – notre-Armageddon.
Noces publicité-politique
A partir de son titre, « La propagande, la science du mensonge », l’auteur fait d’abord un parallèle entre la propagande et la publicité. En guise de cerise sur le gâteau, – la cerise avant le gâteau, – il nous communique la définition que Google donne de la “différence entre la propagande et la publicité” pour parvenir à cette monstruosité parfaite :
« Sur le moteur de recherche le plus important au monde, Google, nous avons trouvé, à la question de la différence entre propagande et publicité, une réponse – la première, celle que des millions de personnes accepteront comme vraie – effrayante par la charge de mensonges qu'elle affirme. “La propagande communique des vérités, des certitudes et des valeurs dans le but de les faire passer dans le sens commun, tandis que la publicité informe sur un produit qui résout un problème quotidien”.
» Une telle définition - fruit des ateliers sous-culturels du système - est une propagande flagrante, un mensonge élevé au rang de système, et en même temps une publicité pour le système de consommation. »
Espérons-le, on aura rectifié de soi-même, avant même que l’auteur ne s’y mette, devant ces définitions établissant des situations présentées comme vraies à l’aide exclusive de mensonges. Mais il s’agit de définitions actuelles, qui ne disent rien de l’historique de la chose mais qui disent tout de ce qu’est devenue notre époque. Nous tendrions, nous à séparer ces deux activités (propagande et publicité) du fait qu’elles existent depuis très longtemps sous des formes artisanales, circonstancielles et parcellaires, et naturellement sans coordination réelle. Bien entendu, ces activités tendaient à favoriser les côtés, les pays, les produits, les choses dont elles parlaient, – mais tout cela sans surprise, presque comme si chacun entendait qu’on disait des “mensonges vrais”. L’historique devient intéressant depuis que les développement du technologisme ont rapproché puis mêlé ces deux activités.
C’est dans les années 1960 que s’est produit le phénomène, lors du développement exponentiel de la publicité, en même temps que de la presse, de la télévision et du cinéma. Aucune influence politique spécifique n’était directement perceptible jusqu’à constituer une interférence à la fois visible et gênante. Bien entendu, la publicité était déjà, par nature, un outil du capitalisme, mais cela était une évidence ontologique comme l’était le fait que la propagande était désignée selon le même état d’esprit comme une activité infâme réservée au bloc communiste.
Note de PhG-Bis : « PhG passa trois années (1965-67) dans une agence de publicité parisienne, dans les services rédactionnels. C’est de cette expérience qu’il suggère ces remarques. On remarque bien sûr que c’est juste avant 1968 et ses bouleversements qui vont engendrer bien des changements. L’un des premiers contacts directs publicité-politique en France fut le recrutement en 1970 d’un des dirigeants de cette agence où se trouvait PhG pour diriger la campagne électorale de Jean-Jacques Servan-Schreiber (JJSS). »
A partir de là, la politique entra de plus en plus “en publicité”, ou bien est-ce la publicité qui annexa la politique. Le problème des antagonismes politiques ne se posa pas vraiment à cause de la chute du communisme et la période-Fukuyama (recette “la fin de l’Histoire”) et l’entrée dans l’idéologie unique du néo-libéralisme. Tout cela permit de noyer la question du mensonge, qui était à peu près partout pour ne gêner personne, jusqu’à parvenir à notre époque dite de “post-vérité”. La publicité s’adaptait merveilleusement à son rôle ainsi élargi puisque la politique devenait essentiellement l’économie + le sociétal, sur fond idéologique uniforme. Le système de la communication avait atteint sa pleine maturité, sa destination était de faire sentir partout et d’une façon totalitaire son influence...
« Aucune activité n'échappe à la griffe de la communication intéressée à faire connaître une marque, un nom, une marchandise. Pas moins de cinq stades d'équipes de football de la Serie A portent le nom - provisoire et payant - de sociétés commerciales. Pratiquement aucune initiative publique - culturelle, civique, caritative, etc. [...]
» Aucun aspect de la vie n'échappe à la propagande : la politique, le sport, la culture (l'industrie culturelle, comme l'entendaient Adorno et Horkheimer), les idées, les principes fondateurs de la société. Une marque d'eau minérale propage son produit comme la boisson d'une famille homo et transgenre heureuse... »
Le sorcier à la récriture
C’est à ce point du totalitarisme qu’entre en jeu la question du magicien devenant sorcier, lorsque le système de la communication, – dont on connaît l’“effet Janus”, – entendit soumettre les choses essentielles de la nature du monde à son empire. Jusqu’alors des mensonges, certes, il y en avait tant et tant, mais non des simulacres complets et structurés impliquant une modification totalitaire et fondamentale de la réalité, de ses processus, de ses significations, de ses “êtres” même., – comme une réécriture de la réalité en train de se faire et d’une façon radicalement différente de ce qu’elle est, au moment où elle se fait, exactement comme le vainqueur ou l’imposteur réécrit l’histoire, – à part que c'est le sorcier qui s'en charge..
Nous sommes entrés dans cette phase en 2015-2020, devenue opérationnelle avec les crises du Covid, de l’Ukraine et de la Palestine où il importait d'imposer des situations complètement antagonistes de la réalité, alors que le “côté Janus” donnait les moyens à une Résistance de naître et de s’affirmer. Nous sommes aujourd’hui dans cette phase finale de notre-Armageddon et la toute-puissance de la communication n’assure nullement la victoire de l’un ou de l’autre dans la mesure où elle peut être manipulée par l’un ou par l’autre.
Voyez donc maintenant d’où tout cela vient, avec ce texter de Roberto Pecchioli (source initiale : ‘arianaeditrice.it’ ; traduction française : ‘euro-synergies.hautetfort.com’).
dedefensa.org
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La propagande, la science du mensonge
Être perché du mauvais côté de la barrière permet de dire des choses inconfortables, désagréables, qui ne seront pas entendues parce qu'elles sont le fruit de l'esprit de ceux qui sont mal à l'aise dans l'époque en laquelle ils doivent vivre. Peu d'aspects de la société contemporaine sont aussi insupportables que la publicité, son intrusion, son infiltration partout, son occupation de l'imaginaire, sa modification non seulement des habitudes commerciales, mais aussi du langage, des comportements, des préférences, des modes de vie. Nous détestons son faux optimisme d'aboyeur, ses techniques très raffinées, sa capacité à utiliser - selon les produits, les services, les idées qu'elle sert - le registre mélioratif, quasi hypnotique, la gaieté forcée du consommateur satisfait, la fausse neutralité "scientifique" lorsqu'elle vante des produits de santé ou d'hygiène, sa capacité à pénétrer et à coloniser l'imaginaire collectif. Aujourd'hui, elle a acquis la capacité de devenir personnalisée, sur mesure, grâce au profilage du net et du smartphone, à l'habitude inconsidérée de dévoiler sur les réseaux sociaux ses habitudes, ses déplacements, ses préférences et ses manies.
Personne ne peut demander à la publicité de dire la vérité: ce n'est pas son but. Elle doit affirmer et vendre des comportements, déterminer des choix - et pas seulement des achats -, diffuser, créer ou normaliser des conduites, des idées. C'est-à-dire qu'elle doit "propager" quelque chose, en premier lieu la forme-marchandise et son fétichisme (Marx), mais aussi des visions, des propensions, l'acceptation ou le rejet d'idées ou de modes de vie. Sur le moteur de recherche le plus important au monde, Google, nous avons trouvé, à la question de la différence entre propagande et publicité, une réponse - la première, celle que des millions de personnes accepteront comme vraie - effrayante par la charge de mensonges qu'elle affirme.
"La propagande communique des vérités, des certitudes et des valeurs dans le but de les faire passer dans le sens commun, tandis que la publicité informe sur un produit qui résout un problème quotidien".
Une telle définition - fruit des ateliers sous-culturels du système - est une propagande flagrante, un mensonge élevé au rang de système, et en même temps une publicité pour le système de consommation. Chaque mot de la prose du géant des géants, maître de nos vies, peut être facilement déconstruit. Propagande est le gérondif pluriel latin du verbe propagare ("les choses à répandre") et la définition correcte est "l'action tendant à influencer l'opinion publique, à l'orienter vers certains comportements collectifs, et l'ensemble des moyens par lesquels elle est mise en œuvre". "En ce qui concerne les produits et services commerciaux, on utilise le terme de publicité, l'ensemble des moyens de diffusion de la connaissance et de la vente de biens et de services. Cependant, les deux concepts tendent à coïncider, puisque tout - dans la marchandisation intégrale de la vie - est produit. La propagande et la publicité sont de plus en plus difficiles à distinguer de la vérité.
Aucune activité n'échappe à la griffe de la communication intéressée à faire connaître une marque, un nom, une marchandise. Pas moins de cinq stades d'équipes de football de la Serie A portent le nom - provisoire et payant - de sociétés commerciales. Pratiquement aucune initiative publique - culturelle, civique, caritative, etc. - ne peut avoir lieu sans qu'au moins un sponsor - groom, encore un mot latin ! - pour la financer en échange de visibilité et de publicité, directe et indirecte. La publicité occupe non seulement notre imagination, mais aussi notre temps et nos sens. Quiconque écoute la radio, regarde une émission de télévision ou consulte des contenus sur le net est bombardé de publicités, d'annonces à caractère publicitaire et/ou propagandiste. Il existe même un indice de "crowding" que les radiodiffuseurs sont censés respecter, mais qu'ils contournent par divers artifices qui font de la programmation "normale" un intermède entre d'interminables blocs publicitaires. En outre, d'autres publicités ou propagandes subliminales (les sensations qui se produisent sous le niveau de la conscience, trop faibles pour être ressenties, mais capables d'influencer l'inconscient et de conditionner le comportement) sont insérées dans les grilles.
Il y a de nombreuses années, au début de l'explosion publicitaire produite par la télévision commerciale, un couple d'amis nous a parlé avec inquiétude des pleurs de leur petit garçon qui n'acceptait pas la fin des publicités et la reprise des programmes. La publicité et la propagande agissent sur chacun d'entre nous, mais deviennent dévastatrices pour les plus jeunes, dont elles créent le comportement et la vision du monde. Le premier est le désir de consommer des produits, de porter des vêtements et de posséder des objets "signés" (et non fabriqués !) par telle ou telle entreprise. La marque (brand) prime sur le produit. Karl Marx serait fou de voir comment sa distinction entre valeur d'usage et valeur d'échange a pris fin. Le concept de biens "durables" disparaît également: on produit pour consommer, indépendamment de l'utilité, en programmant l'obsolescence pour induire une nouvelle consommation que l'appareil publicitaire se charge de propager en créant le besoin. L'un des mensonges les plus singuliers de la communication publicitaire est l'insistance sur le bonheur artificiel du consommateur. Satisfaction éphémère, aussitôt contrariée par le désir compulsif d'autres biens, d'autres marques, d'autres modes de vie à l'imitation de ceux de la publicité.
Aucun aspect de la vie n'échappe à la propagande : la politique, le sport, la culture (l'industrie culturelle, comme l'entendaient Adorno et Horkheimer), les idées, les principes fondateurs de la société. Une marque d'eau minérale propage son produit comme la boisson d'une famille homo et transgenre heureuse. En revanche, aucune campagne publicitaire ne met en garde contre l'usage et les effets des drogues, alors qu'une machine multimédia efficace diffuse des valeurs qui conduisent à l'usage de certaines substances. Médicalisation de la vie, diffusion de modèles de compétition permanente pour lesquels il faut être "performant", ce qui passe par l'utilisation de médicaments ou, pire, de drogues. De combien diminuerait la consommation de stupéfiants, de pilules, de cocktails de substances diverses, si un État réellement soucieux du bien commun ou un véritable philanthrope - pas Soros, Gates, Rockefeller - investissait des sommes importantes pour diffuser des modes de vie sans rapport avec les drogues et autres addictions ? Impossible : le système est basé sur la consommation, l'usage de drogues génère des revenus, le mensonge est donc indispensable. La publicité et la propagande sont la science du mensonge.
Ce n'est pas nous qui le disons, nous qui avons l'habitude de nous tromper, mais les inventeurs des appareils de manipulation, d'endoctrinement et d'inculcation auxquels nous sommes soumis.
Dans le domaine de la communication politique et des valeurs, le livre de Marcello Foa, 'Gli stregoni della notizia', est fondamental. Les sorciers (stregoni) sont ceux qui maîtrisent la communication "comme un ensemble de techniques unilatérales d'endoctrinement du public". Ce sont des manipulateurs professionnels, des menteurs en permanence. Leur arme principale est le "cadre", le cadre qui délimite ce qui peut être vu. Foa fait la comparaison avec un tableau représentant une ville en flammes, avec à côté une forêt envahie par des oiseaux fuyant les flammes. Si l'on découpe la forêt et qu'on l'encadre, on obtient un tableau représentant une magnifique forêt peuplée d'oiseaux joyeux. C'est ainsi que fonctionne notre esprit: au-delà de la réalité objective, nous percevons le monde à travers ce qui entre dans notre cadre, via les "lunettes cognitives" (Wittgenstein) avec lesquelles nous observons le monde. La magie des sorciers réside dans leur capacité à créer le cadre de référence.
"La manipulation consciente et intelligente des opinions et des habitudes des masses joue un rôle important dans une société démocratique ; ceux qui maîtrisent ce dispositif social constituent un pouvoir invisible qui dirige véritablement le pays".
C'est ainsi que s'ouvre le livre intitulé Propaganda d'Edward Bernays, père des relations publiques et de la publicité. Neveu de Freud installé en Amérique, il débute sa carrière au sein de la commission gouvernementale chargée de convaincre les Américains de participer à la Première Guerre mondiale. C'est ainsi qu'est née la célèbre affiche représentant l'Oncle Sam, le doigt pointé et les mots "I want you for U.S. Army" (Je vous veux dans l'armée américaine). Bernays, payée confidentiellement par les multinationales du tabac, convainc les femmes de fumer dans une campagne d'émancipation féminine où chaque femme "de carrière" est invariablement représentée avec une cigarette à la main ou à la bouche. En 1954, elle a mené une campagne contre le président du Guatemala qui envisageait de nationaliser les terres de la United Fruit Company, ce qui a conduit à son éviction, qui a satisfait les intérêts américains.
Il semble que son livre, publié en 1928, ait été inspiré par Joseph Goebbels, le ministre de la Propagande du Troisième Reich. Un passage significatif révèle la réalité dans laquelle nous sommes plongés: "la manipulation secrète est nécessaire à la démocratie. Nous sommes dans une large mesure gouvernés par des hommes dont nous ne savons rien, mais qui sont capables de modeler notre mentalité, d'orienter nos goûts, de nous suggérer ce qu'il faut penser. Un gouvernement invisible façonne nos esprits". Et encore: "Nous avons volontairement laissé à un gouvernement invisible le soin de trier les informations, d'identifier le problème principal et de le ramener à des proportions réalistes. Nous acceptons que nos dirigeants et les organes de presse qu'ils utilisent nous signalent les questions qu'ils jugent d'intérêt général. Nous acceptons qu'un guide moral, un pasteur, un savant ou simplement une opinion populaire nous prescrive un code normalisé de comportement social auquel nous nous conformons la plupart du temps". Les persuadeurs ne sont nullement cachés.
L'important, révèle Bernays, est de nous donner l'illusion que nous agissons selon notre volonté :
"On peut critiquer certains phénomènes, notamment la manipulation de l'information, l'exaltation de l'individualisme et tout le battage publicitaire autour de personnalités politiques, de produits commerciaux ou d'idées sociales. Mais ces activités sont nécessaires à une vie bien ordonnée. Les techniques d'encadrement de l'opinion publique ont été inventées puis développées au fur et à mesure que la société se complexifiait et que le besoin d'un gouvernement invisible devenait de plus en plus nécessaire".
Ainsi, sans manipulation secrète, la démocratie ne serait pas possible.
"La machine à vapeur, l'imprimerie et l'alphabétisation des masses ont arraché le pouvoir aux souverains et l'ont remis au peuple qui l'a reçu en héritage. Le suffrage universel et la généralisation de l'éducation ont renforcé ce processus. Aujourd'hui, cependant, une réaction se profile, la minorité a découvert qu'elle pouvait influencer la majorité en fonction de ses intérêts ; il est désormais possible de modeler l'opinion des masses afin de les convaincre d'orienter leur pouvoir nouvellement acquis dans la direction souhaitée. Un processus inévitable, compte tenu de la structure actuelle de la société".
Les techniques de propagande et de manipulation peuvent être utilisées pour exploiter les impulsions, les instincts, les pulsions et inculquer de nouvelles croyances. "La propagande est l'organe exécutif du gouvernement invisible. La publicité et la propagande font partie des techniques les plus sophistiquées du soft power, une expression inventée par Joseph Nye - professeur à Harvard et conseiller du gouvernement américain - pour désigner la capacité à influencer les comportements par la persuasion plutôt que par la coercition. Actualités télévisées, films, publicités, séries télévisées, jeux vidéo, émissions sportives, programmes scolaires, éducation. La société postmoderne se reproduit, construit un consensus par le biais d'une propagande totale 24 heures sur 24, du berceau à la tombe. Le martelage incessant a remplacé les moyens violents des anciens totalitarismes sans en changer la substance. Notre société est fondée sur la propagande, le facteur le plus important pour façonner et contrôler les comportements. Un véritable goulag mental, le dispositif qui nous asservit à une liberté artificielle et contrôlée, en nous convainquant de la liberté de nos choix. Le miracle de la manipulation.
Roberto Pecchiol
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