29 mai 2024

Les restaurateurs veulent limiter les nouvelles installations avec un numérus clausus et organiser la pénurie de restaurant

 

C’est incroyable les ravages que peuvent faire l’idéologie du contrôle et de l’économie administrée.

Je trouve cela incompréhensible.

Les restaurateurs eux-mêmes veulent s’arroger le droit de fixer le nombre de restaurants et d’interdire à de nouveaux entrants de rentrer sur le marché et c’est totalement stupide économiquement et je vais vous expliquer pourquoi.

« Thierry Marx, président confédéral de l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie (Umih) et Franck Chaumès, président national de la branche restauration, veulent réguler le développement non encadré des établissements mettant en péril toute la profession. Ils veulent donc un « numerus clausus » pour sauver « la profession en danger » »

Cette bonne idée a été lancé par ces deux « mamamouchis » de la restauration dans un contexte de faillite massives puisque 7 200 restaurants ont baissé le rideau l’an dernier !

Et c’est là que cela devient stupide et que leur proposition est intellectuellement indigente.

Pourquoi limiter le nombre de restaurants alors… qu’il est en train de baisser naturellement « grâce » aux faillites !

La réalité, c’est que la société évolue.

Nous ne mangeons pas aujourd’hui comme hier.

Les restaurants traditionnels s’effacent au profit d’une street-food et des fast-food. Cela peut plaire ou pas, ce n’est pas le sujet, c’est ce qu’il se passe. Pour moi c’est un effondrement culturel et culinaire, mais pour autant, limiter les ouvertures de restaurants n’y changera rien.

Le marché doit s’adapter à ce qu’aiment les consommateurs.

Autrefois nous allions au restau manger des tripes, des riz de veau ou des bœufs bourguignons ! Aujourd’hui on mange des tacos, des kebab et des burgers, debout, ou en marchant.

On peut le déplorer. Et je le déplore, car oui, par bien des aspects, c’était mieux avant et nous mangions mieux.

Mais ce n’est pas en interdisant et en limitant que l’on résoudra les problèmes de la restauration.

Dans une économie saine, ceux qui ne sont pas rentables meurent.

C’est la dure loi, mais la nécessaire loi d’un capitalisme efficient.

Charles SANNAT

Source Sud-Ouest ici

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