Aux Etats-Unis, la présidente de Columbia est soumise à une telle pression par les Républicains et les Démocrates ensemble que les négociations avec les étudiants ont échoué. En France, c’est Valérie Pécresse, qui avait pourtant donné son nom à la loi sur l’autonomie des universités en 2007, qui intervient brutalement en suspendant des financements de la région Ile-de-France à Sciences Po. Outre le fait que l’huile jetée sur le feu va renforcer la révolte et non l’apaiser, constatons la panique des membres de la caste au pouvoir dans le monde occidentale: la jeunesse met à nu leur néo-conservatisme hideux. Et, pour se défendre, les coups bas ont commencé: attendez-vous à la multiplication des infiltrations de provocateurs antisémites dans les groupes d’étudiants manifestants.
J’ai décidé de suspendre tous les financements de la Région destinés à @sciencespo tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies dans l’école. Une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite et instrumentalisés par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes,…
— Valérie Pécresse (@vpecresse) April 29, 2024
Je comprends la panique de la classe dirigeante. Hier, la cour de la Sorbonne était occupée. Et la préfecture de police a répondu avec une célérité peu habituelle:
👉 Des étudiants pro-Palestiniens, qui occupent la cour de La Sorbonne, sont en train d’être interpellés par les forces de l’ordre.
— Livre Noir (@Livrenoirmedia) April 29, 2024
pic.twitter.com/12i8VTIALG
🚨BREAKING: COLUMBIA UNIVERSITY WILL NOT DIVEST FROM ISRAEL.
— Suppressed News. (@SuppressedNws) April 29, 2024
The university has decided not to divest from Israel and failed to mention Palestinian students or address anti-Arab hate and Islamophobia.
The full statement from Columbia university’s president: pic.twitter.com/Rik4F1OBy3
La déclaration ajoute que l’université ne répondra pas aux demandes des manifestants de se désinvestir d’Israël et qu’elle invite les personnes présentes dans le campement à “se disperser volontairement”.
La déclaration conclut en disant que l’université explore “d’autres options internes pour mettre fin à cette crise dès que possible”.
Jon Ben-Menachem, l’un des principaux organisateurs étudiants, a déclaré sur X que les membres du campement de solidarité avec Gaza risquaient à présent “des expulsions massives et des suspensions provisoires”.
Le président Shafik a interrompu les négociations peu après que 21 législateurs démocrates du Congrès américain ont adressé une lettre à Columbia pour faire pression sur l’université afin qu’elle prenne des mesures contre les manifestants, qui, selon eux, rendaient le campus dangereux pour les étudiants juifs.
La lettre exprimait la “déception des législateurs quant au fait que, malgré ses promesses, l’université de Columbia n’a pas encore démantelé le campement non autorisé et inadmissible d’activistes anti-israéliens et anti-juifs sur le campus”. The Cradle, 29 avril 2024
Je propose à tous les gens sincères qui répètent que l’extrême-gauche et l’antisémitisme se sont emparés des campus, de lire cette histoire survenue à Northeastern university:
Dans tout le pays, des administrateurs d’université et des hommes politiques ont rendu publics des rapports faisant état de discours antisémites lors de manifestations organisées par des étudiants, afin de justifier l’arrestation d’étudiants et la dissolution de manifestations les exhortant à se désinvestir d’Israël. Ces récits diffèrent souvent de ceux des témoins oculaires des manifestations pacifiques.
Tori Bedford, de GBH, a rapidement confirmé qu’elle avait entendu quelqu’un dire “Tuez les Juifs”, mais il ne s’agissait pas des manifestants pacifiques pro-palestiniens. Le chant provenait d’un agitateur pro-israélien qui s’est joint à la foule tard dans la nuit de vendredi à samedi. The Daily Beast, 27 avril 2024
this is a video of the incident I mentioned, provided by an organizer with Huskies For A Free Palestine/HFP.NEU
— Tori Bedford (@Tori_Bedford) April 27, 2024
The student in the greenish blue sweatshirt holding the Israeli flag is a counter-protester pic.twitter.com/2KnUuFAkam
“Tuez les Juifs”, crie une personne qui tient un drapeau israélien. “Quelqu’un à bord ? Quelqu’un à bord ?” Il s’agit de l’un des deux contre-manifestants qui se sont installés au centre de la foule, debout sur des chaises de jardin, tout en réprimandant les manifestants autour d’eux.
La foule des manifestants a immédiatement hué le jeune homme. Les manifestants ont commencé à scander “Nous allons les laisser partir”, couvrant les cris des deux contre-manifestants.
Après minuit, les deux contre-manifestants se sont retirés, selon les rapports.
Le lendemain matin, des dizaines d’agents du NUPD et de la police de Boston ont arrêté une centaine de manifestants, mais pas celui dont les propos haineux avaient entraîné la fermeture de la manifestation. Après avoir fait monter les étudiants arrêtés dans des camionnettes, les étudiants se sont unis pour empêcher les véhicules de quitter le campus pendant des heures, selon The Huntington News.
Le professeur Matthew Noah Smith, qui a participé à la manifestation de Northeastern jeudi, a observé une manifestation très différente de celle décrite par l’administration. “J’espère que Northeastern n’utilise pas l’antisémitisme comme arme pour justifier l’arrestation des étudiants qui manifestent”, a-t-il écrit dans un message sur X. “J’ai passé toute la journée de jeudi avec les étudiants et ils se sont clairement opposés à toutes les formes de haine et de violence”. The Daily Beast, 27 avril 2024
Bien évidemment, ce genre de provocations n’existerait pas en France…..
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