Le chef économiste de la BCE Philippe Lane vient de donner une interview au Financial Times où il annonce sans ambages que la Banque va annoncer sa première baisse de taux la semaine prochaine. On s’étonnera du processus suivi pour diffuser cette information, avant la réunion du directoire. Pour tous ceux qui sont endettés et ont besoin d’argent, c’est évidemment, en apparence, une bonne nouvelle. Mais les conséquences systémiques de ce découplage en faveur des USA (où les taux restent élevés, donc plus attractif pour les capitaux) pourraient être dramatiques. Voici les principaux risques à identifier pour les prochains mois.
Le chef économiste de la BCE Philippe Lane vient de vendre la mèche : la Banque Centrale Européenne s’apprête à baisser ses taux directeurs, ce qui diminuera le “coût” de l’argent en Europe.
Le chef économiste de la BCE Philippe Lane vient de vendre la mèche : la Banque Centrale Européenne s’apprête à baisser ses taux directeurs, ce qui diminuera le “coût” de l’argent en Europe.
- c’est une bonne nouvelle pour tous les emprunteurs : les taux d’intérêt vont baisser
- la mesure devrait relancer partiellement le marché immobilier, et celui de la construction
- il devrait éviter un gonflement trop rapide du déficit public, sous l’effet du service de la dette qui a pris, en France, des proportions astronomiques ces dernières années
- en revanche, cette décision pose d’importants problèmes
- le différentiel de taux qui va se creuser avec les USA, où la FED continue à lutter contre l’inflation, risque de nourrir une fuite de capitaux redoutable pour l’Europe
- pour l’instant, la BCE considère l’inflation comme jugulée en Europe : qu’il nous soit parti d’avoir un doute, puisqu’elle reste vivace aux USA
- la vigueur de l’inflation outre-Atlantique s’explique par une croissance vigoureuse, alimentée par les subventions publiques à l’industrie verte…
- l’atonie de l’inflation en Europe est aussi le signe de son déclin industriel
- le danger porte sur l’augmentation des dettes publiques en Europe
- face au mur de la dette, Macron pourrait avoir la tentation de tergiverser et de renoncer à faire des efforts
- pour le patrimoine des ménages, la décision de la BCE peut donc se révéler redoutable : relance de l’inflation, dérapage des comptes publics, hausses d’impôt sur le capital à venir…
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