02 mai 2024

DPE : Le calendrier d’interdiction de location intenable selon 3 sénatrices

Cela fait des mois que je vous dis que ce calendrier imposé est intenable et qu’il relève de l’idéologie. Pas du pragmatisme nécessaire à l’amélioration de la situation.

« L’interdiction de louer les passoires thermiques à partir de 2025 ne pourra pas s’appliquer, préviennent des sénatrices dans un document publié mardi, jugeant « inévitable » de la repousser à 2028. « Il est aujourd’hui évident que le calendrier de la loi Climat et résilience ne peut pas être tenu et fait peser un risque important de sortie du marché d’environ 18 % des logements locatifs », écrivent Dominique Estrosi-Sassone (LR), Viviane Artigalas (PS) et Amel Gacquerre (UDI) dans un inventaire de propositions issu de leur mission d’information sur la crise du logement. « Sans abandonner nos ambitions en matière de rénovation, il paraît inévitable» de repousser à 2028 l’interdiction de signer ou renouveler des baux pour des logements à étiquette énergétique G, la plus mauvaise (8 % du parc français), au lieu de 2025 comme prévu actuellement, ajoutent-elles. »

Il y a plusieurs enseignements patrimoniaux à tirer de ce qu’il se passe.

  1. Ne devancez jamais les obligations souvent surréalistes que l’Etat veut imposer et auxquelles il finit toujours par renoncer.
  2. Cette transition énergétique sur les logements est totalement inutile, coûte des sommes folles pour un retour sur investissement environnemental totalement négligeable.
  3. L’Etat n’a plus un sous et devra finir par réduire les aides monstrueusement coûteuses pour subventionner des travaux absurdes dans la plupart des cas.

« Selon les modalités actuelles, les logements classés F (10,5 % du parc) ne pourront plus être loués à partir de 2028 et les E (22,4 % du parc) en 2034. Les parlementaires reprennent les revendications d’organisations patronales, pour qui l’entrée en vigueur de ces mesures risque de réduire les logements disponibles et d’aggraver encore la crise du logement. »

En fait c’est beaucoup plus de logements que cela qui sortent déjà du parc de locatif.

L’Etat pourra donc soit revoir le calendrier soit changer les règles du DPE pour qu’un maximum de logements soient mieux classés sans que rien n’est changé.

Charles SANNAT

Source Le Figaro ici

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