Du haut de mon grenier, je peux mener quelques expériences, et bien évidemment, je consacre une partie importante de mon temps à des tests et des essais dans des domaines très variés.
L’IA est l’un de mes terrains de jeu pour essayer d’appréhender aussi bien les capacités que les limites de tels outils et les problèmes que cela peut nous poser.
L’un de sujet qui arrivera rapidement est celui du travail. Tout le monde imagine facilement le fait que l’IA en automatisant de nombreuses tâches va réduire nombre d’empois. C’est vrai et prévisible. Mais ce n’est pas le problème principal.
Le problème principal des effets négatifs sur l’emploi de l’IA va en réalité concerner les jeunes. Ceux qui démarrent.
Traditionnellement, lorsqu’un jeune commence, quels que soient ses « diplômes » et autres parchemins plus ou moins démonétisés par un niveau scolaire affligeant, il ne sait rien faire ou si peu. Evidemment, pour avoir été jeune moi aussi, la vieillesse étant une maladie qui arrive si rapidement, je vous aurais soutenu « mordicus » que je savais tout faire ou presque ! Avec l’âge et l’expérience on sait que quand on était jeune on ne savait pas grand-chose finalement, mais c’est le chemin classique de vie de tout être humain, notre courbe « d’apprentissage ».
Les jeunes démarrent donc par des tâches simples, un peu répétitives souvent, et pas trop techniques. Et puis progressivement ils acquièrent cette expérience et cette maturité indispensable qui leur permettent d’aller de plus en plus loin, de faire des choses de plus en plus complexes. En automatisant toutes les tâches simples, il n’y aura plus de place, plus de tâches à réaliser et permettant de former les plus jeunes progressivement. Cela peut sembler anodin, pourtant c’est LE principal problème que va nous poser l’IA. En empêchant la formation des jeunes, cela va empêcher leur progression. L’IA va donc probablement accélérer la destruction des capacités intellectuelles humaines à une vitesse jamais vue. Ajoutez à cela les réseaux débiles comme Tik-Tok et les vidéos « short » et vous obtenez des armes de destruction massive de l’intelligence humaine et de notre créativité.
Cela me conduit à ma dernière expérience IA que je voulais partager avec vous.
Satan vu par les hommes et vu par l’IA Chat GPT.
J’ai été volontairement court dans le « prompt » (le script ou la demande) posé à Chat-GPT. Ma demande était la suivante.
« Peux-tu me générer deux images. La première serait celle de Satan le mal vu par les hommes selon ce qu’ils imaginent en moyenne et la seconde comment toi dall-e tu verrais Satan. »
Normalement, les deux images devraient sensiblement coïncider si le même système de valeurs a été intégré dans le système de l’IA qui reste une « machine » programmée par les hommes.
Or, factuellement, l’image de Satan selon les hommes et celle selon l’IA ne correspondent pas.
Dans un cas nous avons Satan qui est « diabolique ».
Dans la seconde image, Satan vu par l’IA… les choses sont nettement moins négatives. Satan est presque « sympathique ».
J’aimerai bien savoir comment la notion de bien et de mal a été intégrée dans l’IA.
Vous voyez, l’IA est une chose bien trop importante pour être laissée entre les mains de quelques apprentis sorciers qui disposent tous de leur propre idéologie, mystique ou rapport au bien ou au mal.
Les questionnements qui devraient être les nôtres sont en réalité vertigineux, et notre représentation nationale n’a aucune conscience de la nécessité de faire de la philosophie pour faire de la politique. N’hésitez pas à partager cet article avec vos députés, là encore pour stimuler et alimenter leurs réflexions.
Satan vu par les hommes.
Satan vu par l’IA Chat-GPT
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