... Et lorsqu’on emploie ce mot de ‘softly’ plutôt dans le sens d’absence de brutalité et de fracas pour qualifier la désintégration, c’est pour la différencier de celle des rues, comme l’on eut en 2020, mais c’est bien plus grave : la désintégration par le désordre au sein de l’establishment et des partis ; c’est-à-dire le désordre de ce qui devrait être immuablement monolithique : le désordre au cœur du DeepState.
On en a déjà eu quelques aperçus et échos ces dernières semaines, mais la nouvelle que l’on vient d’apprendre est autrement importante : elle fracture gravement le partir démocrate, le fer de lance qui mène le globalisme aux USA, et toutes les réformes révolutionnaires pour déstructurer le pays.L’essentiel de l’épisode est bien sûr du point de vue de la communication, avec l’affirmation d’un personnage central du parti, la “mère nourricière” du parti démocrate, toujours très influente, rompant les rangs sur la question-clef déchirant le parti. Nancy Pelosi, qui fut Speaker de la Chambre pendant huit ans, rompt avec la politique du président sur la crise israélo-palestinienne.
Voilà qui mérite quelques détails...
« Le clivage entre les démocrates sur l'arrêt de l'aide à la défense d'Israël s'accentue, provoquant une crise et un casse-tête pour les stratèges de Joe Biden à l'approche de l'élection présidentielle. Ce clivage s'est intensifié à la suite de l'attaque menée la semaine dernière par les Forces de défense israéliennes (FDI) contre le convoi de la World Central Kitchen à Gaza, qui a fait sept morts parmi les travailleurs internationaux, dont un Américain.
» Cette fragmentation croissante de la base de M. Biden s'est également manifestée ce week-end par le fait que l'ancienne présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, toujours très influente parmi les démocrates, s'est publiquement prononcée contre la politique de M. Biden visant à continuer à armer Israël. Cette question pénètre le cœur de l'establishment démocrate et menace son unité.
» Axios rapporte qu'elle "a signé un appel lancé par des membres progressistes du Congrès pour que les États-Unis cessent de transférer des armes à Israël suite à une frappe qui a tué sept travailleurs humanitaires à Gaza".
» La lettre qu'elle a signée et qui était dirigée par Reps. Mark Pocan (D-Wisc.), Jim McGovern (D-Mass.) et Jan Schakowsky (D-Ill.), incluaient les signatures d'une quarantaine de démocrates.
» “À la lumière de la récente grève contre les travailleurs humanitaires et de la crise humanitaire qui ne cesse de s'aggraver, nous pensons qu'il est injustifiable d'approuver ces transferts d'armes", a déclaré le gouvernement dans la lettre adressée au président Biden et au secrétaire d'État Antony Blinken. »
Comme on le voit, la démarche a pris une allure officielle qui dépasse largement la demande de changement de Premier ministre israélien lancée par le chef de la majorité démocrate du Sénat (et caricaturée par nombre de critiques indépendants comme étant de pure propagande électorale, – pour les électeurs musulmans du parti démocrate). Cette demande est purement formelle et les USA, et le parti démocrate n’ont aucun moyen de l’appuyer de mesures concrètes, sinon indirectement en pesant sur la politiquer des USA, là aussi d’une façon indirecte (livraisons d’armes, etc.).
Dans le cas de Pelosi et de ses soutiens, c’est différent : la demande s’adresse au gouvernement et demande une modification fondamentale d’une politique qui ne l’est pas moins de ce même gouvernement. Tout cela se fait au sein du parti démocrate qui est, d’autre part, attaqué avec une extrême efficacité par l’ancienne ‘star’ du parti, Tulsi Gabbard nommée à 23 ans vice-présidente du DNC (direction du parti) et démissionnaire en 2016 pour protester contre les conditions dans lesquelles Bernie Sanders avait été écarté de la compétition pour la nomination du candidat démocrate.
Il s’agit d’une situation étonnante de fragmentation, à la fois à partir de l’intérieur du parti (Pelosi), à la fois à partir de ses franges les plus contestatrices ; et d’une fragmentation qui concerne deux aspects du parti démocrate :
• Pelosi attaque sa politique israélienne, c’est-à-dire, qu’on le veuille ou pas, une politique qui est la projection ‘neocon’ de la politiqueSystème (politique extérieure) qui est très largement inspirée des conceptions suprémacistes israéliennes ;
• Gabbard, qui a une position de soutien de la politique d’Israël (on
n’a pas fini d’explorer à la fois les causes et l’avenir de cette
contradiction), attaque essentiellement la corruption interne du parti
et ses productions d’extrême-gauche, sociétales et globalistes.
• Ces attaques contre le parti démocrate ont un effet important sur la partie la plus conformiste du parti républicain, les restes regroupées sous le nom de RINO (‘Republicans In Name Only’) qui soutiennent tous les aspects du parti démocrate mis en cause comme on l’a montré plus haut. Au contraire, cette dynamique renforce à l’inverse la faction républicaine la plus activiste, faite de contestataire populiste du DeepState et du Système, avec notamment comme leader la jeune député Marjorie Taylor Green, qui menace déjà la position de ‘Speaker’ Mike Johnson pour avoir fait des concessions à la politique pro-ukrainienne de Joe Biden.
• Cerise sur le gâteau montrant combien le DeepStater perd le contrôle de ses principaux bras armés, – ici son bras juridique qui a été essentiellement armé par les $milliards de Georges Soros pour l’élection des juges et des Procureurs Généraux : la débâcle extraordinaire des ridicules amendes et cautions qui furent imposées à Trump à New York (près de $500 millions),pour des accusations dérisoires, qui ont été révisées autour de $125 millions en appel selon un certain sens du ridicule mais qui ont surtout provoqué un formidable rebondissement dans ses activités diverses, ses soutiens politiques, la marche de son empire financier, et ont augmenté ses avoirs de $4,5 milliards, le faisant entrer dans la catégorie des 500 personnes les plus riches du monde ! De l’homme aux cheveux oranges devenus presque blancs (l’avez-vous remarqué ?), Mercouris tire en gloussant la leçon de sagesse d’un capitalisme totalement gangrené par la corruption, et l’abysse de ridicule dans lequel est tombé l’establishment juridique (hyper-gauchiste/hyper-wokeniste/hyper-Soros) de la ville de new York :
« Ceux que vous voulez rendre plus pauvre jusqu’à la banqueroute mais pour lesquels vous ratez votre coup, vous les rendez bien plus riches. »
L’important dans notre propos n’est pas tant cette succession d’avatars, – même si tous sont évidemment importants en eux-mêmes, – que de voir combien tous ces avatars sont intérieurs, dans le fonctionnement même de la machinerie qui produit toutes les activités du DeepState, dont la politiqueSystème. On peut se demander s’il n’y a pas des dysfonctionnements irréparables dans le monstre que plus personne ne contrôle et, selon cette logique, que plus personne ne serait capable de réparer dans ceux de ces dysfonctionnements qui deviennent intolérables. On pourrait ainsi se poser naïvement cette question évidente et brûlante à la fois, – mais interdite aux complotistes auxquels on ne peut faire aucune confiance : le DeepState est-il encore capable d’organiser une fraude massive comme il le fit en 2020 pour bloquer Trump ?
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