Les pays de l'OTAN continuent, dans le cadre de leur guerre contre la Russie en Ukraine, à développer la présence militaire aux frontières russes. Et le discours artificiel d'une soi-disant possible agression de la Russie d'un pays européen est censé justifier cette politique agressive d’extension, qui dure en réalité depuis la chute de l'URSS. Désormais, l'Allemagne a pu briser un tabou et elle est autorisée à instaurer une base militaire permanente de quelques milliers d'hommes en Europe. Les premiers viennent d'arriver en Lituanie. C'est ce que l'on appelle la "nouvelle époque", qui ressemble à s'y méprendre à l'ancienne, à un détail prêt : les pays européens ne sont plus des acteurs, mais des pions.
L'expansion de l'OTAN vers la Russie ne s'est pas faite "naturellement", elle est le résultat d'une politique agressive de prise de contrôle de l'espace politique européen, stratégique pour les Etats-Unis.
En bleu foncé les pays membres de l'OTAN, en bleu plus clair les pays partenaires, en mauve les pays qui entrent dans l'OTAN et en beige ceux qui n'en font pas partie. Ajoutons à cette vidéo, l'entrée récente de la Suède.
"Jusqu'à 80 % des unités seront situées sur un terrain d'entraînement près du village de Rudninkai dans la région de Shalchininki (près de la frontière avec la Biélorussie), le reste - à Rukla, dans la région de Jonavsky (centre de la Lituanie)."
Selon le ministre lituanien de la Défense, cela va coûter 800 millions d'euros à ce pays, déjà pauvre. Mais que ne ferait-on au nom de la soumission à la puissance atlantiste ? Sans compter la mise en danger du pays, qui deviendra ipso facto une menace militaire pour la Russie.
Nous continuons ainsi dans l'escalade et le porte-parole du Kremlin prévient que cette mesure ne pourra pas rester sans réponse de la part de la Russie, qui va devoir prendre des mesures pour renforcer sa sécurité sur ce flanc.
Nous sommes dans un cercle viscieux et volontairement viscié. Les dirigeants occidentaux produisent un discours politique sur la menace russe, les médias recyclent ce discours en ajoutant la possibilité toute théorique d'une agression par la Russie d'un pays européen. Ensuite, pour éviter une menace virtuelle, par eux-mêmes créée, ils font monter la pression militaire contre la Russie. Qui de son côté doit prendre des mesures en réponse. Ces mesures de réponse sont à leur tour coupées de leur contexte par le discours politico-médiatique occidental, qui les qualifie d'acte hostile justifiant a posteriori leur discours primaire de l'agression russe, et continuent ainsi l'escalade.
N'ayons aucune illusion : cette escalade est voulue. La question restant : sera-t-elle maîtrisée jusqu'au bout ? La politique du pompier-pyromane conduisant généralement à l'incendie.
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