L'Organisation mondiale de la santé (OMS) exprime son inquiétude quant à la multiplication des cas de transmission du virus H5N1 à l'homme. Cette grippe aviaire, qui a déjà causé des centaines de décès dans le monde depuis 2003, est de nouveau sous les feux des projecteurs. Hasard du calendrier, cette alerte de l'OMS tombe pile poil en plein débat sur le traité mondial sur les pandémies, juridiquement très contraignant, incluant un passeport sanitaire mondial.
Souvenez-vous : en 2009, la France avait connu une importante campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1), menée par la ministre de la Santé de l’époque, Roselyne Bachelot. Cette campagne, qui avait coûté plus de 700 millions d’euros, avait été critiquée pour son manque d’efficacité et son coût élevé.
Aujourd’hui, l’OMS craint que l’histoire ne se répète avec la grippe aviaire H5N1…
Le scientifique en chef de l’OMS, Jeremy Farrar, a exprimé son inquiétude lors d’un point presse à Genève. Il a souligné que le taux de létalité de cette grippe aviaire était particulièrement élevé, avec plus d’un décès sur deux parmi les personnes infectées. Depuis 2003, l’OMS a enregistré 889 cas humains de grippe aviaire dans 23 pays, dont 463 décès. Il est intéressant de constater que l’organisation besoin de remonter à 21 ans pour avoir des chiffres assez « inquiétants » et ainsi justifier une alerte aujourd’hui.
L’OMS a recommandé de privilégier le lait pasteurisé, car le virus H5N1 a été détecté dans du lait de vache contaminé. La docteur Maria Van Kerkhove, qui dirige le programme mondial de la grippe à l’OMS, a souligné que plusieurs troupeaux de vaches étaient touchés dans un nombre croissant d’États américains, ce qui montre une nouvelle étape dans la propagation du virus aux mammifères. Cette alerte va d’ailleurs créer une anxiété alimentaire totalement injustifiée.
L’Union européenne a déjà validé deux vaccins contre le virus H5N1. Cette décision intervient dans un contexte où l’OMS souhaite faire adopter un traité mondial sur les pandémies, juridiquement contraignant, qui inclurait un passeport sanitaire mondial. Cette nouvelle alerte de l’OMS va certainement être utilisée pour faire passer ce traité, qui restreindrait les libertés individuelles au nom de la santé publique.
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