Un char Abrams américain détruit «dès le premier tir» d'un T72 russe !

Le ministère russe de la Défense a annoncé ce 6 mars la destruction d’un char M1 Abrams «dès le premier tir» d'un T-72. Les premiers exemplaires de la trentaine de ces chars de combat, promis par Joe Biden à l’Ukraine, étaient arrivés en Ukraine en septembre 2023.

Dans son rapport quotidien, le ministère russe de la Défense a annoncé ce 6 mars qu’«un Abrams de fabrication américaine» avait été détruit «par l'équipage d'un char T-72 B3 dès le premier tir» dans la direction d’Avdeïevka. Blindé lourd à la destruction duquel la Défense russe ajoute celle d’un Himars, un armement également «made in USA».

Depuis le 27 février et l’annonce de la destruction du premier char Abrams engagé par les forces armées ukrainiennes, la Défense russe a donc revendiqué la destruction de quatre exemplaires de ce char lourd américain, dont une variante dédiée au déminage selon le conseiller du chef de la République populaire de Donetsk (RPD), Igor Kimakovsky.

Ces blindés auraient été détruits dans le secteur d’Avdeïevka, ville industrielle du Donbass perdue mi-février par l’armée ukrainienne. C’est également dans ce secteur que l’armée russe a effectué ces deux dernières semaines sa plus grande avancée, en annonçant la prise de plusieurs localités. Une progression qui, selon le New York Times, serait facilitée par l’impréparation des défenses ukrainiennes derrière la première ligne, pourtant théâtre d’âpres combats depuis le début de l’offensive russe.

Le 3 mars, c'est avec deux drones Ghoul qu'un Abrams avait été détruit.

Des Abrams au rabais pour les Ukrainiens ?

En janvier 2023, Joe Biden avait promis à l’Ukraine 31 exemplaires du M1 Abrams, un char lourd équipé d’un canon de 120 mm en dotation dans l’armée américaine depuis le milieu des années 1980. Néanmoins, les États-Unis n’ont pas envoyé les plus récentes versions du M1, craignant que les technologies qui les équipent tombent aux mains des Russes.

Début septembre, le chef de la diplomatie américaine avait annoncé la fourniture à Kiev d’obus à uranium appauvri. À la fin du même mois, Volodymyr Zelensky avait annoncé l’arrivée des premiers Abrams en Ukraine.

À titre de comparaison, le T-72 auteur du tir fatal est un blindé en service depuis 1973 dans les forces armées russes. Dans sa version B, celui-ci est équipé de la version la plus récente du canon 2A46 de 125 mm (2A46M-5) à âme lisse qui équipe les T-72 depuis le début des années 80.

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