Tuberculose : hausse alarmante des décès en Europe

 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que la Région européenne a enregistré plus de 7.000 décès supplémentaires dus à la tuberculose pendant les trois années de la pandémie de Covid-19. Selon un rapport de l’OMS, le COVID a entraîné des perturbations dans le dépistage, le diagnostic et le traitement de la tuberculose. Pour l’OMS, la lutte mondiale contre la tuberculose doit de nouveau être renforcée, car la crise Covid a perturbé les services de santé du monde. Si l’agence onusienne appelle à une action urgente pour rétablir la situation, on se demande pourquoi l’OMS a-t-elle autant encouragé ses politiques enfermistes? 

L’une des conséquences tragiques de ces perturbations des systèmes de santé à travers le monde, est l’impact sur la lutte contre la tuberculose, comme le souligne un récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon le rapport de l’OMS, la région européenne se remet progressivement de la pandémie de COVID-19, mais elle continue de subir les effets néfastes de celle-ci sur la gestion de la tuberculose. Les données les plus récentes révèlent une augmentation des notifications de tuberculose dans 38 États membres européens de l’OMS.

Une hausse de cas de tuberculose signalée dans 38 Etats

Selon un rapport de l’OMS, les perturbations des services antituberculeux pendant le COVID ont entraîné une hausse tragique des décès liés à la tuberculose, avec plus de 7.000 décès dans la Région européenne.

En 2022, une augmentation en nombre des personnes touchées par la tuberculose a été signalée dans 38 des 53 Etats membres. Au total, plus de 170.000 cas ont été enregistrés, contre 166.000 en 2021, dont plus de 36.000 cas enregistrés dans l’Union européenne (UE) contre 33.500 en 2021.

Selon le Dr Hans Henri P. Kluge, Directeur régional de l’OMS pour l’Europe, les patients atteints de la tuberculose n’ont pas bénéficié d’une protection durant les trois années de la pandémie. Les perturbations dans les services antituberculeux ont généré des pertes de vie inutiles, mettant en évidence la nécessité urgente de renforcer les efforts de dépistage, de diagnostic et de traitement de la tuberculose. 

Hausse de la tuberculose pharmaco résistance

Le Dr Klude a aussi indiqué une hausse de la prévalence de la tuberculose pharmaco résistante. En moyenne, les médicaments de première intention ne fonctionnent plus chez certaines personnes. Seuls 7 traitements antituberculeux sur 10 ont permis de guérir l’infection dans l’ensemble de la Région et 6 traitements antituberculeux sur 10 dans les pays européens.

Pourtant, le traitement devrait réussir chez environ 9 patients sur 10 infectés par des souches qu’on peut traiter avec les antibiotiques rifampicine et isoniazide. Ce taux de guérison faible est sans doute lié à un manque de surveillance et de planification du traitement.

Par ailleurs, chez les personnes atteintes de tuberculose et de VIH en même temps et qui ont reçu un traitement de la tuberculose en 2021 dans la Région européenne, le taux de guérison reste aussi faible. Seuls 48% des patients avaient été guéris et 54% des patients dans l’UE.

Le Dr Kluge demande aux « autorités nationales à renforcer les programmes de dépistage de la tuberculose, à diagnostiquer rapidement et à applique les dernières directives de l’OMS ». L’OMS et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies appellent à renforcer le dépistage de la tuberculose et à offrir des options de traitement préventif à tous ceux qui en ont besoin.

Pour autant, pour le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus le développement d’un nouveau vaccin offre une lueur d’espoir, en déclarant :« nous avons l’occasion… pour écrire le dernier chapitre de l’histoire de la tuberculose ». Des injections ARNm peuvent être produites rapidement et à moindre coût. Dans le contexte des systèmes de santé actuels, les groupes pharmaceutiques vendront – avec ou sans pandémie – leurs produits comme une panacée. Par ailleurs, l’OMS continue à négocier le futur traité sur les pandémies qui permettra de transférer le pouvoir sanitaire aux instances de l’ONU en cas de pandémie.

 

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