19 mars 2024

Nouvelle étude dans The Lancet : 4 produits efficaces à 100 % sur le covid-19

Nouvelle étude en cours de publication par The Lancet (avril 2024), avec efficacité à 100 % de différents traitements pour le covid. Je crois tout ce qui est mentionné dans cette étude, mais elle me laisse perplexe et mal à l’aise.

Déjà, publier en mars 2024 pour traiter une maladie terminée ne rend service à personne, et bien que cela ne soit certainement pas l’intention des auteurs, elle tend à faire croire qu’aux dires des adeptes des traitements médicamenteux, n’importe quelle poudre de perlimpinpin pouvait venir à bout du covid.


En effet, mélangez fluvoxamine, bromhexine, cyproheptadine ou niclosamide, tout marche à 100 %. La fluvoxamine ? Un antidépresseur. La bromhexine ? Fluidifie les sécrétions bronchiques. La cyproheptadine ? Un antihistaminique pour les allergies. Le niclosamide ? Un antiparasitaire contre le ver solitaire (ténia). Une vraie salade du dimanche alors que l’on parle de virus !

L’ÉTUDE

C’est d’abord une étude « aux normes », randomisée, contrôlée, relue et publiée dans une ex « prestigieuse » revue. 1 900 personnes recrutées, 995 ont terminé l’essai. Avec plusieurs groupes :  fluvoxaminefluvoxamine + bromhexinefluvoxamine + cyproheptadine ou niclosamide + bromhexine, versus soins standard. 

Des bons points : traitements très précoces, le début des symptômes ne devait pas excéder 48 heures, et patients tous symptomatiques et testés positifs. Des mauvais points, limité en dessous de 60 ans et exclusions des comorbidités importantes. On retrouve cette sélection dans les études censées dénigrer les traitements avec une population jeune et sans comorbidités, population qui guérit seule devant conduire à une différence « statistiquement non significative ». En fait ce n’est pas le cas dans cette étude. 

Après 28 jours, on constate qu’il n’y a que 9 patients (groupe fluvoxamine seule) qui ont eu besoin d’un peu d’oxygène, soit 5,6 %, contre 37,5 % de patients du groupe témoin hospitalisés avec 20,8 % ayant eu besoin d’oxygène. 

Les meilleures améliorations aux 9e, 14e et 28e jours l’ont été dans les groupes associant fluvoxamine avec un autre produit. Il y a eu 23 évènements indésirables classés graves dans le bras témoin, un seul dans le bras fluvoxamine, aucun dans les autres groupes, avec diminution significative de la charge virale dès le 3e jour dans les groupes traités, ainsi que des cytokines interleukines dosées (IL-6, IL-1β, IL-8) la première semaine. Clair et net.

CONCLUSIONS

Cette étude tardive me conduit à faire deux conclusions.

Première conclusion : cette étude est l’illustration d’une évolution de la médecine, certainement moins humaine, mais bénéfique. Ces cocktails de traitements, qui peuvent faire sourire, n’ont pas été choisis au hasard. Il y a deux générations en arrière, c’étaient les organes, les humeurs qui nous rendaient malades ou nous défendaient. Il y a une génération, c’étaient les cellules qui nous soignaient. Au début de mes études, on apprenait que c’étaient les globules blancs qui nous défendaient, en mangeant les intrus. Aujourd’hui, si on continue de décompter les différentes sortes de globules blancs dans les formules sanguines, nous sommes passés dans un autre monde, celui de la guerre des molécules, objets de tous nos maux et de nos guérisons. C’est malheureusement moins poétique, pour moi moins humain, mais certainement plus efficace.

Nos maladies ne sont que molécules manquantes, déformées, étrangères ou trop abondantes, et nos traitements ne sont que molécules venant les contrarier, les compléter, les remplacer. Nous allons jusqu’à identifier les maillons manquants dans nos chaînes d’ADN pour corriger nos défauts. La médecine d’aujourd’hui c’est malheureusement et heureusement ça. Les biologistes, les microbiologistes ont remplacé les médecins devenus inutiles. Ce n’est plus l’homme que l’on traite, mais la machine biologique que l’on répare, que l’on rénove.

Comme le souligne cette étude, la détérioration clinique du covid-19 est due à une dérégulation immunitaire avec production excessive de cytokines pro-inflammatoires, notamment IL-6, TNF-α, IL-8, and IL-1β. La fluvoxamine a été choisie car c’est un inhibiteur sélectif du recaptage de la sérotonine (ISRS) susceptible de réduire la réponse inflammatoire, le chlorhydrate de bromhexine bloque la protéase TMPRSS2, la cyproheptadine quant à elle agit comme antagoniste du sous-type du récepteur de la 5 -hydroxytryptamine (5HT/sérotonine) et le nicosamide atténue les oscillations du calcium supprimant l’activité du TMEM16F. Et quand on veut juger du résultat, on va doser les IL-6, IL-1β, IL-8. N’oublions pas au passage l’ivermectine agissant sur les importines α et β.

Bref, nous sommes bien loin de la médecine de papa. Quant à l’échec des vaccins, il n’est peut-être pas dû à la technique, mais au choix de la molécule cible, celle qui mutait rapidement et la plus toxique. Un autre choix aurait pu donner un résultat diamétralement opposé.

Seconde conclusion : le covid 19 était traitable. Pas avec n’importe quoi, nous avons vu la place de chaque outil, et ils étaient nombreux, au minimum une douzaine. Une infection quelle qu’elle soit se traite. Si vous ne la traitez pas, même bénigne, elle peut être mortelle. C’est ce qui est arrivé avec la grippe espagnole, qui a fait des millions de morts. Il est bien admis maintenant que c’était des morts par pneumonie non traitée, faute d’antibiotiques à l’époque.

Pour le covid-19, on avait des traitements, divers, signalés et utilisés dès le début, mais au lieu de laisser les médecins traiter avec ce qu’ils connaissaient, ce qu’ils avaient, ce que leur conseillaient leurs collègues, on a décidé de ne pas traiter, et de faire en sorte que l’on ne sache pas qu’il pouvait y avoir des traitements. Exit le médecin attentif, place au gestionnaire, froid.

On a eu nombre de morts, faute de traitements. Plus que ce pseudo vaccin fort critiqué et critiquable, c’est l’absence de traitement qui a posé le plus de problèmes. On aurait pu traiter, essayer de traiter, en attendant la mise au point des vaccins. On a empêché d’essayer. Même chose pour ceux qui ont joué le jeu des vaccins et à qui, quand même malades, on a refusé qu’ils essaient autre chose. 

Comment a-t-on pu affirmer qu’il n’y avait pas de traitement avant d’avoir essayé, c’est pourtant ce que l’on a fait. ChatGPT a validé l’équation mathématique logique : « nouvelle maladie = pas encore de traitement ». Pire, on a donné en première intention, sans donner d’autres chances aux patients, des cocktails lytiques (Rivotril/clonazepam), acte que l’on a toujours réservé uniquement en dernier recours après avoir tout essayé, jamais, jamais, jamais en premier recours. De toute ma carrière je n’ai jamais vu ça, je n’aurai jamais imaginé voir cela un jour, ces attitudes relevaient avant de la radiation à vie. 

Le problème du covid-19 n’est pas d’avoir été une maladie infectieuse curable ou non, c’est le non traitement, conduisant à la même issue quelle que soit cette maladie. On a enterré Ambroise Paré : « guérir parfois, soulager souvent, soigner toujours ». Oubli volontaire et mortel. Si la nouvelle médecine c’est cela, pour moi c’est NON.

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