23 mars 2024

L’OTAN semble avoir activé le parti de la guerre en Europe : attention au pire !


 
Il y a deux semaines, Emmanuel Macron était encore seul à évoquer l’envoi de troupes en Ukraine pour affronter la Russie, se heurtant au ricanement incrédule de la foule et des observateurs. Mais, progressivement, l’ambiance change : l’OTAN semble activer le parti de la guerre, qui appelle désormais ouvertement à l’envoi de troupes. De toutes parts, les voix s’élèvent pour rouler des mécaniques et encourager à l’affrontement direct avec la Russie. Attention à l’issue désormais prévisible de ces incantations : quelqu’un finira bien par appuyer sur le mauvais bouton.

Il y a quelques jours, donc, Emmanuel Macron a lancé les hostilités à l’occasion d’une conférence sur la sécurité en Europe, appelant à déployer des troupes en Ukraine. Nous avons largement abordé ce sujet, en suggérant d’ailleurs que, sans attendre la moindre validation de quiconque, l’opération avait commencé.

Ce qui paraissait farfelu il y a quinze jours encore devient désormais une sorte d’incantation collective portée par ce que l’on doit désormais appeler le parti de la guerre.
Nicolas Tenzer, le lobbyiste du Deep State US

Nicolas Tenzer est un lobbyiste assumé du complexe militaro-industriel américain. Figure emblématique de l’Aspen Institute France, il est à la tête d’un think tank ouvertement otaniste.


Ses premières interventions guerrières datent d’il y a trois semaines, ce qui constitue déjà une sérieuse indication sur le caractère concerté de la campagne favorable à l’envoi de troupes en Ukraine. Depuis les propositions d’Emmanuel Macron, Tenzer est un invité fréquent des médias favorables à l’OTAN. Il y multiplie les déclarations fracassantes, dont celle-ci :

«On n’a jamais gagné une guerre quand on combat en arrière de cour, quand on fait combattre notre guerre par quelqu’un d’autre. Il y a un moment, il faut se poser directement la question de l’engagement. Et c’est ce tabou qu’Emmanuel Macron a voulu lever.»

Et d’après l’ancien haut fonctionnaire, «la Russie n’est pas si puissante que ça». «Économiquement, la Russie est un nain qui est en train de décliner. Elle connaît une fuite des capitaux, des talents. Voyez l’état des hôpitaux, des infrastructures, des écoles», a-t-il poursuivi. Nicolas Tenzer

La Russie, un nain qui est en train de décliner…

Charles Michel, le président du Conseil européen

Autre intervention qui mérite d’être notée : celle de Charles Michel, le président du Conseil européen, qui appelle ouvertement à préparer la guerre.

Nous devons donc être bien préparés en matière de défense et passer en mode “économie de guerre”. Il est temps d’assumer la responsabilité de notre propre sécurité. Nous ne pouvons plus compter sur d’autres ou être à la merci des cycles électoraux aux États-Unis ou ailleurs. Charles Michel

Tiens, l’expression “économie de guerre” est posée, histoire de bien préparer les esprits.

Progressivement, donc, on voit le parti de la guerre s’affirmer, avec cette idée qu’il faut se préparer au pire avec d’autant plus légèreté que la Russie est un nain…
 

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