J’aimerais revenir sur l’étude Principle déjà évoquée dans des précédents billets, car c’est un cas d’école. Le Dr Pierre Kory (USA) qui l’a bien décortiquée, parle de fraude. Non ce n’est pas seulement de la fraude, c’est une belle démonstration prouvant que ces études randomisées à coup de millions de dollars ou d’euros, sont des instruments de l’industrie pharmaceutiques pour, à la demande, faire valider de mauvais traitements ou démolir de bons traitements.
Principle fait partie des grandes études (2 157 patients traités + groupe témoin) financées pour mettre au placard l’ivermectine dont les résultats, mis en avant par nombre de soignants, étaient un frein énorme aux affaires de l’industrie pharmaceutique, la molécule aux coûts de fabrication dérisoires étant tombée dans le domaine public. Il n’est pas concevable qu’un traitement à 15 ou 20 euros puisse faire concurrence à un traitement à 1 000 ou 2 000 euros, ce serait la ruine de la première industrie au monde. L’enjeu financier est considérable, se chiffrant à plusieurs dizaines de milliards de dollars. Les petits médecins traitants sans conflits d’intérêts et leurs publications ne doivent pas être le grain de sable qui ferait dérailler la machine.
LE RESPONSABLE
Tout d’abord, il faut désigner un responsable pour mener l’étude, quelqu’un de fiable, pas comme Andrew Hill responsable de l’étude pour Unitaid/OMS qui se répandait dans la presse sur les résultats spectaculaires de l’ivermectine avant d’être mis au pas dans ses conclusions par Andrew Owen (mais les bons chiffres restent sur le site OMS), ou encore Edward Mills pour l’étude Together (Bill Gates/FTX) qui a dérapé en prétendant lors de la présentation que l’ivermectine était plus efficace que ce que rapportait son étude. Ici on a choisi un dénommé Christopher Butler. Il avait déjà œuvré pour essayer de mettre en avant le molnupiravir (étude Panoramic). Anecdote : molnupiravir et ivermectine sont des produits mis au point par Merck, Merck qui a tenté de démolir l’ivermectine quand il préparait la sortie du molnupiravir.
Pour bien situer ce personnage, bon serviteur contrairement à Andrew Hill et Edward Mills, dans son étude Panoramic (molnupiravir + soins habituels versus soins habituels seuls), il écrit : « Le molnupiravir n’a pas réduit la fréquence des hospitalisations ou des décès », mais devant les société savantes il dit : « dans certains cas difficiles, c’est un médicament qui peut être très utile”. Pour l’ivermectine, il retourne la veste, démontrant nous le verrons que cela réduit tous les symptômes dans les conditions les moins favorables, mais il écrit : « Les résultats de notre essai ajoutent à la certitude des conclusions sur ces résultats et soutiennent la position selon laquelle l’ivermectine ne devrait pas être utilisée pour traiter l’infection par le SRAS-Cov-2 ». Avec quelqu’un qui dit que l’on peut prescrire ce qui ne marche pas (avec de gros inconvénients, produisant des mutations du virus), et qu’on ne doit pas prescrire ce qui marche (sans inconvénients), on peut faire confiance.
Amusant, on trouve parfois des informations indiscutables, là où l’on n’aurait pas l’idée de les chercher. Je note en effet au passage que dans son étude Panoramic sur le molnupiravir, portant sur 25 000 patients, tous vaccinés 3 doses, il y eu 205 décès, soit 0,8%, ce qui est énorme pour une population de 56 ans de moyenne et avec ces 3 doses. Très grosse et belle étude sur un traitement précoce qui démontre que le vaccin n’empêche pas d’attraper la maladie, objectif premier de tout vaccin, et surtout qu’il ne protège aucunement des formes graves !
La démonstration est faite avec ce bel exemple de sérendipité : on cherche à montrer qu’un produit marche (ou ne marche pas), et on démontre qu’un autre produit ne marche pas du tout !
Il y a également le choix de l’université, celle d’Oxford, cette université qui, pour démontrer que l’hydroxychloroquine pouvait être dangereuse dans le covid, a utilisé des doses potentiellement mortelles. On aurait bien aimé qu’elle fasse de même en surdosant l’ivermectine, ce qui n’aurait posé aucun problème (non toxique à 10 fois la dose), mais elle a fait l’inverse en sous-dosant.
LE PROTOCOLE
Qu’est-ce qui a été fait pour que cette étude Principle puisse démontrer l’inefficacité de l’ivermectine ? Tout est dans le protocole, montrant bien qu’une étude randomisée, aussi bien conduite soit-elle, peut manipuler.
Plus on prescrit l’ivermectine précocement, plus c’est efficace, ce que montrent toutes les études, notamment une des premières en République Dominicaine, avec 4 groupes selon l’ancienneté et la gravité des troubles. Conclusion : si Chris Butler a bien appliqué cette règle pour inclure les patients de l’étude Panoramic sur le molnupiravir, il a fait l’inverse pour l’ivermectine, incluant des patients jusqu’à 14 jours après l’apparition des symptômes.
L’ivermectine a un effet-dose qu’avait bien remarqué et signalé Andrew Hill au vu des différentes études : plus on en donne, plus c’est efficace. Conclusion, Chris Butler donne une dose basse d’ivermectine et pendant 3 jours seulement, alors que pour le molnupiravir, il en donnait 2 fois plus longtemps. Aucun traitement viral n’est donné moins de 5 jours.
L’ivermectine est mieux absorbée lors d’un bon repas, le taux sanguin étant alors 2,6 fois plus élevé. Conclusion : Chris Butler impose les prises d’ivermectine strictement à jeun, sans aucune ingestion depuis 2 heures minimum, pour être sûr d’en avoir le moins possible dans le sang.
En ce qui concerne l’âge, signalons que cette étude a été interrompue après quelques mois avec un prétexte ridicule : « rupture d’approvisionnement en ivermectine », alors que des milliards de doses étaient disponibles dans le monde ! Est-ce que les premiers résultats ne plaisaient pas ? Cela a permis d’apporter des changements au protocole (le critère principal est passé d’”hospitalisation et décès” (à 28 jours) à une notion plus subjective « 1) le délai jusqu’à la première guérison signalée, défini comme la première fois qu’un participant déclare se sentir rétabli (autodéclaré ! ) ; et 2) hospitalisation ou décès lié au COVID-19 ». Les critères d’inclusion ont également changé : si pour le molnupiravir la moyenne était de 56 ans, elle passe à 53 ans pour l’ivermectine, mais surtout elle baisse à 51 ans dans la seconde cohorte, les plus de 65 ans passant de 30% dans la première cohorte à 16% dans la seconde.
Rappelons que plus la population est jeune, plus il y a de patients qui guérissent spontanément sans traitement, ce qui améliore les résultats du groupe placebo et noie les résultats globaux, tendant à les rendre « statistiquement non significatifs ». Les patients qui craignent le covid ont plus de 65 ans, ils devraient être les seuls testés pour démontrer l’efficacité. Ainsi dans les études du Dr Charlotte Bernigaud ou du Dr Pierre Loué en EHPAD, vous avez près de 100 % d’efficacité de l’ivermectine chez des patients de plus de 85 ans avec comorbidités. Et si à l’inverse vous faites une étude chez les moins de 30 ans, tous guérissent et vous avez 0 % d’efficacité de l’ivermectine, alors que nous parlons de la même maladie et du même traitement, et des résultats qui vont de 0 à 100 … en sélectionnant bien la population testée.
Toutes ces contraintes imposées dans un protocole conçu pour faire échouer l’ivermectine sont bien résumées dans ce tableau donné par Pierre Kory.
RÉSULTATS
Alors que Principle qui a testé également d’autres produits, a publié ses résultats dans les quelques mois qui ont suivi la fin des études, pour l’ivermectine il a fallu presque deux ans pour permettre aux biostatisticiens de trouver une présentation des résultats permettant de conclure à un échec alors que c’est l’inverse.
Mieux qu’un discours et pour faire court, voici les tableaux tirés des données de l’étude Principle, vous les trouverez page 351 (pour les 400 pages, c’est ici). Tout ce qui tire à droite de la médiane est en faveur de l’ivermectine, à gauche en défaveur. Le premier tableau concerne le délai de réduction durable des troubles (tous puis séparés) et le second le délai de réduction de la sévérité des troubles. Dans tous les cas on a une disparition plus rapide des troubles de l’ordre de 15 à 30 %.
Colonne de droite vous avez le rapport de risque HR, que les auteurs ont prédéfini comme devant être supérieur à 2 pour être statistiquement significatif, or il n’y a pas besoin d’un niveau prédéfini, c’est significatif au-delà de 1. Ni pour les autres produits étudiés par Principle, ni pour pour molnupiravir de Butler il n’y a d’exigence de la sorte dans les protocole.
Autre présentation globale dans la courbe page 352. Je rappelle que nous sommes dans la pire des conditions, imaginez ce que seraient ces résultats avec des doses plus importantes, correctement absorbées (avec repas et non à jeun) et 2 fois plus longtemps. Le gain moyen étant de 2 jours. Il serait sans doute de 4 ou 5 jours, ce qui fait une amélioration en 48 heures au lieu d’une semaine, ce que constatent les médecins qui utilisent régulièrement l’ivermectine. Pour le critère hospitalisations/décès, on est à 1,6 % pour le groupe traité, versus 4 % pour le groupe témoin (soins classiques), jugé comme statistiquement non significatif.
Notons au passage, comme le fait C19early.com, les patients ayant été suivis jusqu’à 12 mois, que l’ivermectine diminue grandement le risque de covid long :
Il est clair que les deux grandes études les plus coûteuses, faites pour enterrer l’ivermectine, ont fait la démonstration, bien cachée, que l’ivermectine marche. Pour Principle, si Chris Butler avait été aussi honnête que Edward Mills pour Together, il aurait pu tenir les mêmes propos dans une discussion après présentation : “Je ne considère vraiment pas notre étude comme négative, et à l’occasion de cette conférence, vous m’entendrez retirer des déclarations précédentes où j’avais été négatif. Je soutiens qu’en fait, il y a un signal clair que l’IVM fonctionne chez les patients Covid-19, mais que notre étude n’a pas atteint la signification statistique.”
CONCLUSIONS
- Une étude montée avec tout ce qu’il faut pour rendre l’ivermectine peu efficace, démontre qu’elle est efficace. Ils ont échoué à démontrer le contraire.
- Pour arriver à présenter des conclusions contraires aux constatations, il faut une étude randomisée et de bons biostatisticiens.
- Pour avoir la vérité, il faut revenir aux études observationnelles, sans conflits d’intérêts.
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