Emmanuel Macron est comme un enfant jouant avec une boîte d’allumettes à côté d’un tonneau de poudre. Dans l’entretien d’une demi-heure qu’il a accordé à TF1 et France 2, le président est resté droit dans les bottes enfilées le 26 février dernier: l’envoi de troupes au sol en Ukraine n’est pas exclu – et le Courrier vous annonçait cet après-midi que des troupes françaises feraient route vers la Roumanie; “la Russie ne doit pas gagner cette guerre” a martelé le Président. Pour autant, quand les journalistes lui ont fait remarqué que la France fabriquait chaque jour suffisamment de munitions pour quelques minutes de combat des troupes ukrainiennes, le Président a eu ce mot…désarmant : nous n’avions pas anticipé un conflit de ce type? Est-ce à dire qu’à nouveau, aujourd’hui, le Président anticipe mal et met surtout les Français en danger ?
Comme Eric Verhaeghe vous l’indiquait cet après-midi, des indices convergents montrent un envoi plausible de renforts aux troupes françaises se trouvant en Roumanie. Des manœuvres simulant une intervention de troupes françaises à l’arrière du front en Ukraine s’étaient déroulées entre décembre 2022 et mars 2023, en plusieurs phases, dans le sud de la France. Un scénario visiblement rangé dans les cartons depuis lors.
L’intervention d’Emmanuel Macron était donc attendue ce soir: il s’agissait de comprendre ce que le président français a en tête en rendant publique la possibilité d’une intervention de troupes françaises au sol en Ukraine.
“La Russie ne doit pas gagner cette guerre”
Refusant de donner des indications sur l’éventuel envoi de troupes au sol, le président français a maintenu ses propos. Avec un magnifique lapsus, qui révèle ses intentions; il a en effet expliqué aux journalistes: “Actuellement, vous êtes assis devant moi mais vous n’excluez pas de vous lever”. Ce à quoi la réponse d’Anne-Sophie Lapix a fusé: “Mais je me lèverai à la fin de notre émission!”
Le président français est habité d’une grande pulsion de violence. Il n’a cessé de répéter que la Russie ne devait “pas gagner cette guerre”. Il a dit presque une dizaine de fois que le président russe était le seul responsable de la situation en cours et qu’en cas d’engagement plus avant de la France, il serait le seul responsable de la situation.
Emmanuel Macron a parlé, sans donner de preuves – ni même dire “je vous demande de me faire confiance sur ce point” – qu’il y avait eu des multiplications de cyberattaques russes contre la France, y compris contre des hôpitaux! (sic!)
On sent le président français obsédé par son homologue russe et tâchant d’isoler dans l’esprit des Français “le régime du Kremlin” du peuple russe. Il l’a martelé, Vladimir Poutine ne tient aucun de ses engagements, ne respecte aucune règle. Et de manière un peu laborieuse, Emmanuel Macron a suggéré sans l’expliciter une comparaison entre Poutine et Hitler.
La France fabrique quotidiennement des munitions pour quelques minutes de combat ukrainien
L’attitude est donc martiale. Le président français veut nous faire croire que “la sécurité’ de la France serait en danger du fait de la guerre russe en Ukraine. Il parle de “menace existentielle”.
Et pourtant est venu un moment de vérité: quand on lui fait remarquer que la France n’est pas en mesure de fabriquer quotidiennement de munitions ^pour plus de quelques minutes de tirs ukrainiens, le président a cet aveu: nous n’étions pas préparés à ce conflit de ce type.
Quel aveu! Et le Président voudrait nous faire croire qu’il anticipe mieux sur l’avenir désormais? Notons qu’il se raccroche comme il peu à l’idée de la dissuasion nucléaire qui protège les Français.
Un enfant qui joue avec des allumettes à proximité des explosifs
Une fois que l’on a tous les éléments du tableau: (1) la réalité des “manœuvres françaises”; (2)les menaces à Vladimir Poutine; (3) le peu de moyens réels des troupes françaises pour une intervention au sol; comment ne pas constater qu’Emmanuel Macron se comporte comme un enfant jouant avec des allumettes à proximité d’un tonneau d’explosif.
Et qui expose-t-il d’abord? Le peuple français!
On comprend bien la manœuvre qui consiste à agiter la menace russe pour essayer de regagner du terrain dans les élections européennes. Il s’agit de faire peur aux Français pour qu’ils s’abstiennent ou qu’ils “votent bien”. Et tout ceci vient de la part d’un homme visiblement effrayé de constater que le pari de défendre l’Ukraine est déjà perdu. Et qui, pourtant, parle de rétablir l’Ukraine dans ses frontières de 2013 (y compris la Crimée)
Comme dit la Bible au livre de l’Ecclésiaste:
Malheur à toi, peuple, dont le prince est un enfant et dont les nobles mangent dès le matin! Livre de l’Ecclésiaste, X, 16
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