Notre pays est en plein effondrement, des hôpitaux où rien ne va plus, aux surmulots dans la capitale et je vous épargne la longue litanie. C’est désormais, dans la police, la problématique montante de la corruption de « basse intensité », qui est un nouveau signal faible de notre effondrement bien réel.
La sécurité, déjà bien mal en point dans notre ancienne « douce France », voit sa police également s’effondrer moralement.
La corruption endémique des forces de l’ordre n’est pas une « habitude » française, mais bien celles des républiques bananières. Pourtant…
La « tricoche » – la consultation illégale de fichiers en argot – a, de mémoire de policiers, « toujours existé ». Des agents sont parfois recrutés sur des messageries chiffrées pour transmettre des informations.
« Des fichiers de police vendus 50 euros sur Telegram qui mettent à mal de longues enquêtes : la police observe dans ses rangs une « augmentation » des affaires de corruption dites de « basse intensité », qui touchent les agents en bout de chaîne. Jusqu’à son interpellation, Sephora O., 31 ans, était policière adjointe depuis cinq ans dans un commissariat d’Ermont (Val-d’Oise). Son procès débute lundi à Paris, aux côtés de sept autres personnes à qui l’on reproche d’avoir participé à un vaste trafic de faux permis, montres de luxe contrefaites ou fiches de police via une chaîne Telegram appelée « la Genèverie ».
Lors de l’enquête, l’agente a reconnu avoir consulté de nombreux fichiers : avis de recherche, immatriculations de véhicules ou soldes de points sur des permis de conduire. Dépensière compulsive, elle dit avoir touché 50 euros par consultation et perçu plus de 12.000 euros en espèces en six mois, pour rembourser ses dettes. Les cas de ce genre sont en hausse dans les rangs de la police.
De 2021 à 2022 (derniers chiffres disponibles), le nombre d’enquêtes pour corruption menées par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN, la police des polices), a quasiment doublé, passant de 30 à 56. Si la proportion des agents mis en cause reste marginale, et si les cas de ce type sont « sans doute mieux détectés », il y a bien une « augmentation objective des faits », a récemment alerté la cheffe de l’IGPN, Agnès Thibault-Lecuivre, dans un entretien au Monde. »
Incroyable effondrement
« Les trafiquants y publient un message : on recherche un flic qui veut bien faire une consultation et des policiers y répondent, c’est aussi simple que ça », déplore cet enquêteur. Aussi « simple » que quelques clics, mais les conséquences sont lourdes. Comme ces criminels qui préparent un homicide et veulent savoir en amont s’ils figurent sur les fichiers des personnes recherchées pour mieux planifier leur fuite, illustre l’enquêteur.
Les profils des fonctionnaires mis en cause sont variés, mais ils sont tous animés par « l’appât du gain », selon une source à l’IGPN. Les policiers adjoints, ces contractuels formés en quatre mois, recrutés sans condition de diplômes et payés 1 500 euros nets par mois constituent un « point de vulnérabilité » particulier, note ainsi un cadre de la police. « Certains, issus de quartiers, peuvent recevoir beaucoup de sollicitations dans leur environnement », ajoute-t-il. « Ils résistent au début, mais ce n’est pas toujours facile ».
Bien évidemment il y a toujours eu des flics « ripoux » et c’est d’ailleurs un « vieux film », mais là ce qu’il faut bien saisir, c’est que l’expansion du trafic de drogue dont l’argent submerge toute l’Europe, associé à l’effondrement global de la nation, n’épargne pas nos forces de l’ordre comme l’école n’est pas plus épargnée.
L’effondrement est global et systémique.
Il se déroule sous vos yeux.
Un pays sans sécurité est un pays où l’économie ne peut pas se développer.
C’est aussi simple que çà.
Source Sud-Ouest ici
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