14 mars 2024

Echec de la simplification - Macron accuse les administrations

 

Bibi n’est pas content. Bibi c’est le surnom que se donne notre professeur Trouposol du palais à lui-même. Certains diront que ce garçon est un peu auto-centré, mais que voulez-vous, il y a un côté très créatif chez Tryphon Trouposol. C’est ainsi. Bref, bibi vient de découvrir que la simplification c’est compliqué.

Et oui.

Faire simple c’est très dur.

Alors lors de cette adresse aux cadres de l’administration, le professeur Trouposol du palais a passé une soufflante à tout ce petit monde des administrations en leur disant que la complexité de la simplification c’était leur faute.

Je vous rappelle que ce n’est pas le président, le chef des armées et accessoirement aussi le chef des administrations qui est aux commandes, non, c’est le professeur Trouposol ces derniers jours. Du coup dans le cadre de ce dédoublement de la personnalité, le président ne s’est sans doute pas rendu compte que c’est lui qui préside.

Par exemple, pendant le Covid il a eu une « furieuse envie d’emmerder les non-vaccinés ». Aujourd’hui il pourrait avoir une furieuse envie d’emmerder les fonctionnaires tatillons par exemple !

Il aurait raison.

Car sur le fond, même si je taquine pour rendre cette chronique plus digeste, notre professeur Trouposol du palais a raison.

Les administrations empêchent la simplification et c’est exactement ce que j’explique.

Il y a toujours une bonne raison pour recueillir une nouvelle information, demander une nouvelle règle, imposer une nouvelle norme. La sécurité est la première bonne raison généralement. Puis en seconde bonne raison nous trouvons la « traçabilité », l’Etat veut tout savoir, tout compter, tout enregistrer etc. En troisième bonne raison vous avez la protection de l’environnement, c’est évidemment important l’environnement.

Rien qu’avec ces trois bonnes raisons, vous avez trois sources majeures d’inflation normative désormais aussi hors de contrôle que le déficit et la dette publique.

C’est donc le moment de comparer ce que vient de dire Trouposol et ce que je disais il y a 3 semaines dans ma vidéo traitant du sujet de l’effondrement sous la complexité et de mettre mon analyse avec les remarques présidentielles.

Vous noterez que Macron, malgré une volonté que l’on ne peut pas remettre en cause sur cette thématique, n’arrive à rien ou à si peu. Il le dit lui même ! « Je mets 100 en effort et je ne récolte même pas 5 » !

Ce qui serait intéressant c’est qu’il se demande pourquoi.

Pourquoi cela ne marche pas.

La réponse est aussi simple qu’elle est terrifiante.

Simple. Pour que cela marche, il faut faire du Miléi en Argentine avec son célèbre « A Fuera » qu’il faut comprendre exactement dans ce sens. Il faut couper dans le vif, trancher, supprimer, presque tout ! C’est un changement total de culture, un changement brutal, complet, intégral. Voilà. C’est aussi simple que cela. Tout le reste c’est de l’argutie et du coupage de cheveux ou de normes en 4.

Là où la réponse devient terrifiante, c’est que tous les systèmes et particulièrement en France, aiment la « stabilité » et la « prévisibilité ». Il est donc devenu factuellement presque impossible de réduire notre empilement de normes. La simplification est devenue impossible. C’est ce que découvre Macron. Il ne lui manque plus que d’aller au bout du raisonnement.

Soit nous réformons nos normes nous-mêmes avant l’effondrement, soit nous le ferons après l’effondrement, parce qu’un effondrement est par nature et par essence, une simplification rapide, très rapide, trop rapide d’une société devenue dysfonctionnelle parce que beaucoup trop complexe.


Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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