"Il faut d'urgence augmenter les impôts", réclamait Alain Minc auprès de L'Obs, le 6 mars dernier. "Le conseiller du CAC 40, qui a ses entrées à l'Élysée", voudrait ainsi pallier la difficile croissance et réduire la dette publique. Mais qui va payer ?
Fin février, Bruno Le Maire dressait un bilan peu attrayant des Finances publiques. Avec un déficit public de plus de 5%, la France compte parmi les mauvais élèves européens. Pour 2024, il prévoit des économies à hauteur de dix milliards d'euros, en sabrant notamment les dépenses publiques.
Grand rebelle qu'il est, Alain Minc est allé droit au but en proposant une autre idée pendant son entretien : "Je vais tenir un propos sacrilège en économie macronienne : il est urgent d’augmenter les impôts !" Oui, mais pas n'importe lesquels.
Sans surprise, on commencerait par la TVA, histoire de ratisser large au niveau des Français. Puis, pour que la "symbolique politico-sociale" passe mieux, il conviendrait d’augmenter aussi de 3 à 4% l’impôt sur les revenus et le prélèvement sur les dividendes.
On n'y aurait vu que du feu s'il ne s'était pas explicitement opposé à l'augmentation de l'impôt sur la fortune. On ne voudrait évidemment pas faire fuire les plus fortunés.
Et de conclure : "J'ai beau calculer, l’équation ne se boucle pas, à moins de demander aux Français un effort." Tout spécialiste qu'il est, faut-il lui rappeler que les Français participent de l'effort (de guerre, paraît-il) depuis longtemps déjà ? La France est systématiquement sur le podium mondial en termes de prélèvements obligatoires.
Pourquoi, dès lors, ne pourrions-nous pas tenter une baisse des dépenses publiques (qui sont hautes, elles aussi), accompagnée d'une baisse des impôts ?
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