Les armées européennes font face à une crise sans précédent en termes de recrutement et de rétention de leurs soldats. Les jeunes, surtout ceux issus de l'immigration, ne sont pas attirés par la carrière militaire et les soldats en poste choisissent de quitter les rangs.
Les appels de l’OTAN pour recruter des soldats dans une croisade contre la Russie sont largement ignorés. En France, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a dévoilé un plan pour endiguer la vague de départs volontaires dans l’armée. La situation est similaire en Allemagne, où la Bundeswehr a perdu 1.537 soldats en 2023, réduisant ses effectifs à 181.514.
Le problème ne se limite pas à la France et à l’Allemagne. Au Royaume-Uni, la pénurie annuelle de personnel est de 1.100 hommes, soit l’équivalent de deux bataillons d’infanterie. Même les augmentations de salaire et les améliorations des conditions de service ne parviennent pas à attirer les recrues.
En 2023, l’armée française a fini avec 3.000 postes non pourvus.
La résistance des populations européennes à la guerre de l’UE contre la Russie est évidente. Les jeunes Européens ne sont pas disposés à risquer leur vie pour une guerre voulue par leurs élites. Selon Vincenzo Bove, professeur de sciences politiques à l’Université de Warwick, la distance idéologique entre la société dans son ensemble et les forces armées s’est creusée ces dernières années. Les sondages montrent que la jeunesse de l’Union européenne est massivement contre les guerres et les opérations militaires à l’étranger.
Cette crise du recrutement met en péril les plans des élites européennes visant à affronter militairement la Russie. Les armées de l’OTAN, déjà réduites de moitié par rapport à il y a dix ou vingt ans, peinent à se reconstruire.
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