Pour les parisiens et pour leur élite technocrate-mondialiste on peut parler de PUNITION PROVIDENTIELLE. Guy Debord et la grande destruction de Paris (Panégyrique): « On nous a donc enfin punis par une destruction aussi complète que celle dont nous avaient menacés jadis le Manifeste de Brunswick ou le discours du girondin Isnard… Qui voit les rives de la Seine voit nos peines : on n’y trouve plus que les colonnes précipitées d’une fourmilière d’esclaves motorisés.» Rappel de Drumont : « L’être qui est là est un moderne, un nihiliste, il ne tient à rien ; il n’est guère plus patriote que les trois cent mille étrangers, que l’aveuglement de nos gouvernants a laissés s’entasser dans ce Paris dont ils seront les maîtres quand ils voudront. » Aujourd’hui trois millions d’étrangers et cent millions de rats. Mais on peut et va descendre plus bas : toucher le fond n’est pas froncé.
Guy Debord :
« Je n’aurais jamais, ou guère, quitté cette zone, qui m’a parfaitement convenu, si quelques nécessites historiques ne m’avaient plusieurs fois obligé à en sortir. Toujours brièvement dans ma jeunesse, lorsqu’il m’a fallu risquer quelques courtes incursions à l’étranger, pour porter plus loin la perturbation ; mais ensuite beaucoup plus longuement, quand la ville a été saccagée, et détruit intégralement le genre de vie qu’on y avait mené.
Ce qui arriva à partir de 1970.
Je crois que cette ville a été ravagée un peu avant toutes les autres parce que ses révolutions toujours recommencées n’avaient que trop inquiété et choqué le monde ; et parce qu’elles avaient malheureusement toujours échoué. On nous a donc enfin punis par une destruction aussi complète que celle dont nous avaient menacés jadis le Manifeste de Brunswick ou le discours du girondin Isnard : afin d’ensevelir tant de redoutables souvenirs, et le grand nom de Paris. (L’infâme Isnard, présidant la Convention en mai 1793, avait eu déjà le front d’annoncer, prématurément : « Si, dis-je, par ces insurrections toujours renaissantes, il arrivait qu’on portât atteinte à la représentation nationale — je vous le déclare, au nom de la France entière, Paris serait anéanti ; bientôt on chercherait sur les rives de la Seine si cette ville a existé. »
Qui voit les rives de la Seine voit nos peines : on n’y trouve plus que les colonnes précipitées d’une fourmilière d’esclaves motorisés. »
C’est le moment donc de relire le début des Considérations sur la France de Joseph de Maistre :
« Enfin, plus on examine les personnages en apparence les plus actifs de la révolution, et plus on trouve en eux quelque chose de passif et de mécanique. On ne saurait trop le répéter, ce ne sont point les hommes qui mènent la révolution ; c’est la révolution qui emploie les hommes ». Et Maistre décrit la méritée punition qui arrive sur tous ces froncés toujours sanguinaires à force d’humanitaire (à Berlin ? À Moscou ! Pendons Poutine à Nuremberg !) : « On dit fort bien, quand on dit qu’elle va toute seule. Cette phrase signifie que jamais la Divinité ne s’était montrée d’une manière si claire dans aucun événement humain. Si elle emploie les instruments les plus vils, c’est qu’elle punit pour régénérer ».
« Depuis longtemps on n’avait vu une punition aussi effrayante, infligée à un aussi grand nombre de coupables. Il y a des innocents, sans doute, parmi les malheureux, mais il y en a bien moins qu’on ne l’imagine communément. »
« On gémit de voir des savants illustres tomber sous la hache de Robespierre. On ne saurait humainement les regretter trop ; mais la justice divine n’a pas le moindre respect pour les géomètres ou les physiciens. Trop de savants français furent les principaux auteurs de la révolution ; trop de savants français l’aimèrent et la favorisèrent, tant qu’elle n’abattit, comme le bâton de Tarquin, que les têtes dominantes »
« L’indifférence de l’armée ne fut pas moins remarquable. Elle servit les bourreaux de Louis XVI bien mieux qu’elle ne l’avait servi lui-même, car elle l’avait trahi. On ne vit pas de sa part le plus léger témoignage de mécontentement. Enfin, jamais un plus grand crime n’appartint (à la vérité avec une foule de gradations) à un plus grand nombre de coupables ».
« Un des plus grands crimes qu’on puisse commettre, c’est sans doute l’attentat contre la souveraineté, nul n’ayant des suites plus terribles ». Le moins que l’on puisse dire c’est que nos élites n’en ont plus rien à faire de notre souveraineté (je joue sur les mots, mais pas tant que ça). Le peuple aussi semble s’en foutre qui fuit comme la peste les candidats souverainistes dotés de scores comiques aux élections.
(2) Les Soirées de Saint-Pétersbourg (tome II)
Joseph de Maistre
Nicolas Bonnal
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.