Silence, on meurt dans les hôpitaux sur les brancards des urgences

Nous continuons à jouer à « nous avons le meilleur système de santé du monde ».

Par chez moi, un chasseur a fait une crise cardiaque la semaine dernière. Le pauvre monsieur a attendu 30 minutes l’arrivée des premiers pompiers qui n’avaient guère plus qu’un défibrillateur et leurs mains pour un massage cardiaque. Le Samu de ma petite ville était fermé. Il a donc fallu faire venir un SAMU de Rouen à plus d’une de route. Les médecins sont venus. Ils n’étaient plus à l’hôpital pour soigner mais sur la route pour prononcer l’heure du décès du pauvre chasseur 2 heures après.

Nous jouons à « nous avons un système de santé ». Donc les gens meurent parce que nos instruments de mesures donnent des indications erronées.

Nous n’avons pas de médecin, donc organisons les soins… sans les médecins !

Je ne suis pas médecin, mais globalement un infirmier avec les bonnes fioles dans sa besace peut faire repartir un cœur même un cœur de chasseur en plein cœur d’une forêt ! Surtout avec l’aide d’un médecin en ligne qui peut donner des consignes en fonction des constantes.

Quand on n’a plus de médecin, il ne faut plus jouer comme si nous en avions ni conserver la même organisation.

C’est aussi en raison de ce manque d’adaptation que des gens meurent et que les délais d’attente sont délirants.

La doctrine était celle du SAMU qui amène l’hôpital au malade. Donc en France on attend avec la victime dans la forêt.

Aux Etats-Unis, on transporte le malade à toute berzingue à l’Hôpital et on n’attend pas dans la forêt.

Nous n’avons plus de médecin, donc nous n’avons plus de Samu, donc notre doctrine doit être changée et adaptée !

Elle peut même être différente en fonction des secteurs.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT