Réduire les dépenses… sociales, les chômeurs encore dans le viseur

Attal l’a annoncé.

Il va falloir rouvrir (encore) le dossier de l’assurance chômage. Et vous savez quoi ? Il faudra ouvrir encore, le dossier du RSA. Vous savez quoi il faudra aussi ouvrir encore le dossier du remboursement des soins médicaux.

Vous savez quoi ?

C’est un processus itératif.

Étape par étape.

Le point d’arrivée n’est pas atteint en une seule fois sinon les protestations seraient trop fortes, donc c’est progressif.

Vous êtes la petite grenouille en train de cuire à feu doux dans la casserole.

Ici la petite grenouille c’est le chômeur ou le futur chômeur.

Vous savez très bien ce que je pense de l’importance du travail, qui ne vise pas qu’à produire, enrichir financièrement ou encore gagner de l’argent. Le travail c’est aussi la sociabilisation, l’utilité, la rigueur et le cadre nécessaire à tout être humain, le dépassement, l’exemple donné aux enfants, bref, le travail est essentiel et plus largement l’activité. Une activité non rémunérée mais bien réelle est évidemment une forme de travail.

Pourtant, nous sommes dans une phase paradoxale.

Il y a réellement du travail et réellement beaucoup de postes vacants, même sans qualification. Pourtant la croissance est en train de ralentir très fortement et cela va ralentir les créations d’emplois également très fortement.

Pour le moment nous ne savons pas trop ce que va faire Attal soit une « réduction de la durée d’indemnisation » ou soit une « accentuation de la dégressivité ». Toutes les options sont sur la table du premier ministre qui boit du lait au salon de l’agriculture.

Enfin, je rappelle que les chômeurs payent et versent des cotisations.

Ce qui serait plus pertinent que baisser les droits, serait d’augmenter la durée de cotisation pour être couvert par exemple, mais même une telle solution risque de se heurter à l’augmentation du chômage induite par la crise économique qui arrive et qui s’appelle récession.

Charles SANNAT