C’est un article des Echos qui reparle de la crise bancaire qui couve, y compris en Europe, avec les pertes latentes liées à l’immobilier commercial qui est en train de boire le bouillon et dont la valeur des engagements bancaires rien qu’aux Etats-Unis est estimée à 1 200 milliards de dollars.
De notre côté de l’Atlantique, « la BCE remet la pression sur les banques sur leur exposition à l’immobilier commercial » titre le quotidien économique.
« Si le superviseur des banques de la zone surveille depuis 2020
l’exposition des établissements au secteur immobilier, les récents
déboires de Deutsche Pfandbriefbank (PBB) suscitent l’attention des
investisseurs.
Banques centrales
Pour la Banque centrale européenne (BCE), qui supervise les grandes banques de la zone euro, c’est un équilibre fin à trouver. Si elle commente les déboires croissants de certaines banques exposées au marché vulnérable de l’immobilier commercial, elle risque de mettre de l’huile sur le feu.
Si elle ne dit rien, elle risque d’être accusée de laxisme, comme les superviseurs financiers américains qui avaient identifié les failles de la Silicon Valley Bank avant sa déconfiture, mais sans intervenir autant que nécessaire. Selon Bloomberg, la BCE a prévenu les banques qu’elles devraient renforcer leurs fonds propres si elles ne maîtrisent pas suffisamment les risques auxquels elles sont confrontées en matière d’immobilier commercial. »
Pendant ce temps et c’est ce que j’expliquais dans ma dernière vidéo du JT du Grenier, les banques, elles, augmentent les dividendes au détriment des réserves nécessaires en cas de crise pour justement pouvoir passer les crises ! Ce n’est pas le moment de distribuer des dividendes. C’est le moment de mettre des sous de côté pour les jours de vaches maigres. En Allemagne la situation n’est justement pas meilleure.
« Un rappel qui intervient alors que la banque Deutsche Pfandbriefbank (PBB) , dont la maison-mère avait été sauvée par l’Etat allemand lors de la crise financière, a chuté en Bourse mercredi dernier, après avoir augmenté ses provisions pour faire face aux fragilités du secteur. Elle est à présent la cible de vendeurs à découvert qui parient sur de nouvelles difficultés boursières. »
Le cas Deutsche Pfandbriefbank
Malgré ses charges, PBB reste rentable « même dans la plus grande crise immobilière depuis la crise financière », a tenté de rassurer la banque munichoise, pour préciser le lendemain que « ses réserves de liquidité permettent à PBB de fonctionner pendant plus de six mois sans nouveau financement sur les marchés des capitaux ».
Hahahahahahahaha.
La banque peut fonctionner encore 6 mois sans demander de nouveaux financements !
Je ne sais pas vous, mais moi une institution qui m’explique pour me rassurer qu’elle peut encore tenir 6 mois sans argent frais, cela me fait partir en courant !!
Et les Echos de conclure… « De quoi susciter une certaine inquiétude sur les marchés, alors que les ennuis de PBB viennent s’ajouter à ceux d’autres acteurs. Aux Etats-Unis, où la banque new-yorkaise NYCB est rattrapée par son exposition au secteur, mais aussi en Europe, où la faillite du promoteur autrichien Signa, fin novembre, risque de coûter plusieurs milliards d’euros à ses banques, essentiellement autrichiennes (Raiffeisen…), allemandes (plusieurs Landesbanken et Sparkassen) ou suisses (Julius Baer, Crédit Suisse).
« Le marché tente d’évaluer les expositions au secteur, le niveau de provision et la position des créances non performantes », écrivent lundi les analystes de Citi dans une note. Selon eux, les banques françaises sont moins exposées à l’immobilier commercial que la moyenne de l’Union européenne : le secteur représente environ 2 à 4 % de leur exposition en risque, soit environ 28 milliards d’euros pour Société Générale et 60 milliards pour BNP Paribas, essentiellement en Europe. »
Une nouvelle crise bancaire arrive.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
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