27 janvier 2024

Seuls les changements d’usage menacent une entreprise. L’exemple des bouteilles d’eau.

Vous avez tous en tête l’exemple du numérique et des pellicules Kodak. Les entreprises qui vendaient des pellicules n’ont jamais été menacées par une récession ou une crise économique. Elles se sont effondrées lors d’un changement d’usage. Le passage de l’argentique au numérique.

C’est la même chose pour toutes les grosses sociétés. Leurs tailles les mettent à l’abri du pire, mais jamais du changement d’usage.

Il y a maintenant 30 ans, quand j’étais jeune, et encore étudiant, l’écologie était à peine une préoccupation. Avec des camarades nous avions étudié le marché des eaux en bouteilles. La conclusion de notre étude était très claire. C’était un marché d’avenir… et l’avenir nous a donné raison, ce marché a explosé ces trente dernières années.

Pour autant… comme les choses changent, ce n’est plus le moment d’investir dans la bouteille plastique mais plutôt dans la filtration domestique.

Voici ce que dit le Figaro (source ici)

La vague de l’eau filtrée menace l’hégémonie de l’eau en bouteille

Face à l’engouement, les géants de l’eau minérale que sont Nestlé (Perrier, Vittel, San Pellegrino…) ou Danone (Evian, Volvic, Salvetat…) ne restent pas inertes.

ENQUÊTE – Plus de 10.000 restaurants et hôtels seraient équipés de fontaines. Nestlé et Danone organisent leur riposte.

Des bouteilles en verre 100 % transparentes, à la marque du restaurant ou de l’entreprise dans laquelle on travaille, ou au logo de Castalie, Brita, Exquado ou Aquachiara… Depuis quelques années, les Français se sont peu à peu habitués à voir apparaître dans leurs bureaux, les lieux publics ou leurs restaurants ces contenants d’un nouveau genre. La promesse de ces acteurs de l’eau microfiltrée? Offrir au consommateur une eau supérieure à celle du robinet, issue de fontaines branchées directement sur le réseau d’eau potable filtrée par leurs technologies respectives. Et ainsi débarrassée de ses contenants en plastique, de particules indésirables ou d’éventuels résidus gustatifs ou olfactifs.

En résumé: une eau «zéro kilomètre», comme l’explique Nicolas Weyl, patron fondateur il y a dix-sept ans d’Aquachiara, qui met en avant la fin de l’impact logistique inhérent à la vente d’une eau minérale naturelle (celle-ci étant par nature mise en bouteilles à la source). »

Un triple problème.

D’abord le plastique c’est pas bien et cela pollue et le bilan carbone est évidemment effroyable par rapport au robinet à la maison, ensuite c’est la corvée du portage des packs d’eau surtout en ville, et enfin c’est un problème ensuite de gestion des déchets avec une gestion de poubelle facturée de plus en chère aux habitants.

C’est donc un vrai changement d’usage.

Face à la pollution des eaux du robinet, les systèmes de filtration ont donc de très beaux jours devant eux et c’est la fin (progressive) des eaux en bouteilles.

Charles SANNAT

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