L’été dernier, le Gouvernement a annoncé la fin progressive du bouclier tarifaire pour l’électricité. C’est ainsi que les prix ont augmenté de 10 % en août, après 15 % en février 2023. En 2024, ils devraient encore croître, dont de 10 % dès le mois de février.
En ce qui concerne le gaz, le bouclier tarifaire a pris fin le 1er juillet 2023. Sur les marchés mondiaux, le prix du gaz naturel est à la baisse. En décembre 2023, il était au plus bas depuis deux ans. D’ailleurs, la commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié, pour janvier 2024, un « prix repère » du gaz en baisse de 3 % pour la cuisson et l’eau chaude et de 4 % pour le chauffage. La facture des Français devrait donc s’alléger en ce début d’année, à moins que les échauffourées en mer Rouge ne contribuent à faire repasser les prix à la hausse.
Entre juillet et décembre 2023, le « prix repère » de la CRE a augmenté de 21 % pour les petits consommateurs (cuisson et eau) et de 27 % pour les ménages se chauffant au gaz. Toute baisse, aussi minime soit-elle, est donc une bonne nouvelle.
Malheureusement, elle sera de courte durée puisque la taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN) double en ce début d’année 2024. Un arrêté publié au Journal officiel le 30 décembre 2023 porte « le tarif normal de l’accise sur les gaz naturels à usage combustible » à 16,37 € par mégawattheure. Jusqu’alors, il était de 8,45 €. Il augmente donc de 93,7 %.
Pour ceux qui se chauffent au gaz et qui bénéficient d’une offre à prix fixe (qui ne concerne que le prix du gaz lui-même et non les taxes), cela devrait leur coûter une centaine d’euros supplémentaires par an. Mais, c’est pour la bonne cause ! Il s’agit, en effet, de financer la transition énergétique !!!
Tout en s’en prenant aux industriels de l’agroalimentaire qui feraient trop de marges ou aux assurances complémentaires santé qui augmenteraient trop fortement leurs prix, le Gouvernement ne craint pas d’augmenter les taxes et les impôts.
Cette nouvelle hausse confirme que l’État est bien le premier responsable de la hausse des prix et, par conséquent, de l’appauvrissement des Français.
Notre vœu de voir les prélèvements obligatoires baisser en 2024 aura du mal à se réaliser !
Par Philbert Carbon dans IREF du 4 janvier 2024
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