C’est un article du Monde intitulé « en Allemagne, le commerce extérieur dans une inquiétante léthargie » qui s’inquiète du niveau de la production industrielle en Allemagne qui ne cesse de chuter.
« Le « made in Germany » souffre de la conjoncture mondiale faible et des taux d’intérêt élevés. La production industrielle est en baisse pour la sixième année d’affilée, laissant peu d’espoir pour une reprise en 2024. »
et de poursuivre… « C’est un chiffre en trompe-l’œil, publié, lundi 8 janvier, par l’institut national de statistiques allemand, Destatis. En novembre 2023, les exportations allemandes ont progressé de 3,7 % par rapport à octobre 2023, les importations de 1,9 %. Cette embellie apparente ne doit pas faire illusion : sur un an, les exportations ont baissé de 5 %, les importations de 12 %.
Et, selon les experts, c’est essentiellement un effet des prix qui explique ces variations. En fait, le commerce extérieur allemand, crucial pour l’économie du pays, si dépendante de ses ventes de biens manufacturés sur les marchés internationaux, se trouve en léthargie durable.
« Depuis le déclenchement de la pandémie de Covid-19, le commerce extérieur allemand ne progresse que parce que les prix augmentent. Si on corrige les données de l’inflation, les exportations et les importations font plus ou moins du surplace depuis des années », analyse Vincent Stamer, économiste à l’Institut de Kiel, qui calcule un indicateur mensuel des échanges internationaux, à partir des quantités de conteneurs expédiées. Il estime « qu’aucune progression du commerce extérieur allemand n’est à attendre à court terme, en raison de la conjoncture internationale et des taux d’intérêt élevés ».
Et des productions clefs baissent…
« Un autre chiffre confirme l’ambiance morose qui domine au sein du « made in Germany ». En novembre 2023, l’industrie, la construction et l’énergie prises ensemble ont baissé leur production de 0,7 %, rapporte Destatis, mardi 9 janvier. Il s’agit du sixième repli d’affilée. Une telle spirale négative n’avait été observée qu’une seule fois en Allemagne, au moment de la crise financière de 2008-2009, observe la banque DekaBank. »
L’Allemagne a développé un modèle économique reposant sur l’industrie notamment automobile avec un éco-système incluant bien évidemment des industries très lourdes nécessitant de quantités astronomiques d’énergie abondante et bon marché.
C’était le gaz russe.
L’essor économique allemand depuis 2000 jusqu’à nos jours est lié à deux éléments.
L’euro qui a ruiné les industries des autres pays européens au profit de l’industrie allemande, et le gaz russe qui permet de faire tourner à pas cher les grosses usines germaniques.
Désormais, le gaz russe c’est terminé.
L’Allemagne n’est plus capable de maintenir sa compétitivité.
Plus grave à cela, l’Allemagne ajoute le suicide économique en sacrifiant les voitures thermiques et donc ses millions d’emplois et ses milliards de ventes en grosses et belles autos.
Ce n’est que le début de la chute pour l’Allemagne, et le fait qu’elle trébuche, n’est pas une mauvaise chose pour les autres pays européens car il se pourrait bien que cela réfrène un peu les volontés de rigueur de Berlin.
Source Le Monde.fr ici
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.