La colère paysanne monte contre la France de la bureaucratie, des normes, des taxes et de l’écologie

Le mouvement des agriculteurs qui se répand est bien embarrassant pour le gouvernement. Ce que contestent les agriculteurs (et que les médias subventionnés prennent bien garde à ne pas évoquer), c’est la marché forcée, à coup de normes françaises et européennes, vers une agriculture verte, avec des marchés toujours plus ouverts à la concurrence avec des produits soumis à moins de contraintes environnementales. Bref, les agriculteurs se soulèvent contre la mondialisation par la bureaucratie et la taxe… Un vrai test pour la société française dans son ensemble.

Manifestation des agriculteurs : 🗣️« Monsieur le ministre, répondez présent! », @JJBolzan interpelle @MFesneau sur les conditions de travail des agriculteurs aujourd’hui #Toulouse #carbonne pic.twitter.com/9RnAwnXcqM

— La Dépêche 31 (@ladepeche31) January 20, 2024

Pour le gouvernement, la grogne des agriculteurs, tout particulièrement en Occitanie, est un sujet compliqué à traiter, car il constitue la première révolte ouverte contre la politique bureaucratique, mondialiste et écologique menée par le gouvernement.

Pour le comprendre, il suffit de reprendre les revendications paysannes telles qu’elles sont exprimées :

"La fin de la « concurrence déloyale » des importations, le retour de l’avantage fiscal sur le GNR, la création de retenues d’eau."
- La France Agricole

Pour l’essentiel, les agriculteurs dénoncent des législations écologiques tatillonnes en France, alors que les concurrents (y compris en Europe) sont soumis à beaucoup moins de contraintes, de surveillances, et de charges. D’où la revendication de la défiscalisation du gazole non routier dont ils bénéficiaient auparavant. Les observateurs noteront par ailleurs la revendication portant sur la création de bassines, bête noire des écologistes.

Bref, d’un côté la France de l’agriculture productive qui réclame un libre-échange équitable. De l’autre, la nostalgie de la France à l’ancienne. On se demande bien comment Macron va s’en sortir. Tout le problème tient au trilemme agricole que nous avons déjà évoqué.

Ajoutons que l’Occitanie s’agite particulièrement pour obtenir rapidement des aides indemnisant les pertes dues aux bloucs imposés aux fermes touchées par les épizooties. De façon très significative, le site Reporterre, très branché écologie, ne dit pas un mot de ce conflit…

 

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