17 janvier 2024

Historique : L’état-major militaire français refuse de couvrir le massacre à Gaza par Israël en participant à une opération au Yémen

L’État-major français écrit l’histoire en refusant de participer à une opération controversée. Un acte de désaccord profond avec la politique étrangère actuelle.

Alors que le Yémen a ébranlé les bases du commerce international en mer Rouge par le biais d'attaques ciblées contre des navires israéliens, ceux faisant escalade en Israël, et même contre des navires de nations soutenant le massacre à Gaza. Pourtant, un événement historique qui est passé totalement inaperçu s'est déroulé sous nos yeux.

Cette analyse approfondie par Thierry Meyssan, réalisée au cours d’une interview avec Le Courrier des Stratèges, fait le point sur la situation à Gaza et explore la réaction surprenante de l’état-major du ministère des Armées français qui devient officiellement antisioniste.

Le refus historique de l’état-major

Stupéfaction et désapprobation ont secoué les cercles militaires français lorsque l’état-major du ministère des Armées a catégoriquement refusé de participer à l’opération « Gardien de la prospérité » contre le Yémen. Cette action, légalement permise par une clause post-guerre d’Algérie, soulève des questions importantes. Ce refus est simplement présenté comme un exercice du droit des militaires sans être remis en question.

« Jamais auparavant, l’état-major militaire français n’avait refusé de participer à une opération. C’est un moment décisif qui dévoile un désaccord profond envers la politique étrangère actuelle. »

Les conséquences de la réforme du Code militaire

La réforme du code militaire, orchestrée après la guerre d’Algérie, a introduit une clause déterminante obligeant les militaires à s’insurger contre des ordres violant leur sens de l’honneur. Cette disposition, que certains considèrent comme une garantie éthique, a trouvé une application concrète dans le refus de participer à des opérations jugées moralement contestables.

« La clause post-Algérie donne aux militaires la possibilité et même le devoir moral de refuser des ordres qu’ils trouvent inacceptables. »

Révolte contre la politique pro-israélienne

Au-delà des ramifications militaires, cette rébellion de l’état-major français met en lumière une opposition marquée envers la politique pro-israélienne de Macron. Bien que le président puisse choisir sa politique, les acteurs clés au sein de l’état-major refusent de participer à des actions qu’ils estiment conduire à des massacres de civils à Gaza perpétrés par Israël. Selon Meyssan :

« la politique d’Emmanuel Macron montre qu’il fait des choix délibérés sans s’embarrasser de détails, mais si ces choix conduisent à des actions condamnables, l’état-major français refuse de participer à ces crimes en pratique. »

Cet acte inattendu marque un éloignement progressif vis-à-vis d’Israël et du sionisme, une posture qui aurait été jugée impensable il y a à peine quatre mois.

Visionnez l’entretien en entier :


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