Gouverner par le chaos
Jacques
Attali, un des plus fins observateurs socio-politiques de l'époque, ne
cesse de le rappeler, que ce soit dans ses publications ou ses
interventions médiatiques : la plupart des dirigeants contemporains
ne poursuivent fondamentalement que deux buts, le premier étant de
mettre sur pied un gouvernement mondial ; le deuxième, afin de protéger
ce gouvernement mondial de tout renversement par ses ennemis, étant de
créer un système technique mondialisé de surveillance généralisée fondé
sur la traçabilité totale des objets et des personnes.
Ce
système global de surveillance est déjà fort avancé grâce à
l'informatique, à la téléphonie mobile et aux dispositifs de caméras,
statiques ou embarquées dans des drones, en nombre toujours croissant
dans nos villes. Un pas supplémentaire sera bientôt franchi avec la
technologie RFID (Radio Frequency IDentification) et les implants
corporels de composants électroniques émetteurs de signaux qui
assureront notre géolocalisation permanente. Ce tatouage numérique, plus
qu'indélébile puisqu'enfoui dans nos chairs sous forme de puces
miniaturisées jusqu' au nanomètre, contiendra en outre les informations
biographiques et biométriques suffisantes pour autoriser le profilage à
distance de son porteur et permettre ainsi d'anticiper sur tout
comportement évalué comme potentiellement dangereux de sa part. [...]
Le pouvoir centralisé qui tente de se mettre en place au niveau mondial ne possède aucune légitimité démocratique. L'Union européenne en est l'illustration la plus frappante. Un despotisme éclairé, authentiquement soucieux des intérêts du peuple, serait à la limite tolérable, mais nous en sommes déjà fort loin.
Le pouvoir centralisé qui tente de se mettre en place au niveau mondial ne possède aucune légitimité démocratique. L'Union européenne en est l'illustration la plus frappante. Un despotisme éclairé, authentiquement soucieux des intérêts du peuple, serait à la limite tolérable, mais nous en sommes déjà fort loin.
En
l'occurrence, le risque d'extinction que ce Nouvel Ordre mondial fait
peser, non seulement sur l'humanité, mais encore sur toute forme
d'intelligence, est le plus grave que l'Histoire ait jamais connu. De
fait, son projet est bel et bien d'achever l'Histoire. Car ce n'est
pas tel ou tel groupe humain que le mondialisme cherche à exterminer,
mais l'espèce dans son entièreté, et encore au-delà, la simple capacité à l'articulation intelligible d'un discours signifiant.
Face
à cette violence inouïe, la résistance doit s'organiser. Cependant, si
l'on veut qu'elle soit constructive et ne stagne pas dans des émeutes
incohérentes et acéphales ou du terrorisme stérile, cette résistance
doit impérativement être organisée, planifiée, calculée, stratégique,
dans l'optique d'une prise de pouvoir institutionnelle, essentiellement
par l'infiltration lente des structures du pouvoir. La contestation
reste inoffensive aussi longtemps qu'elle reste visible, hors système ou
dans la rue. Il faut lui substituer une subversion invisible, située au
cœur du système et inscrite dans le long terme. L'insurrection qui
vient doit être conçue, réfléchie, méthodique et rationnelle. La
propédeutique à tout renversement du pouvoir illégitime a donc besoin
d'une organisation de type militaire, et pas seulement militante,
nourrie d'une réflexion tactique et stratégique approfondie, elle-même
appuyée sur une éducation à la culture du renseignement, espionnage et
contre-espionnage, ainsi que sur un profilage et une mise en fiche
systématiques de ceux qui nous profilent et nous mettent en fiches.
Connaître son ennemi, lui appliquer ce qu'il nous applique, rétablir
l'égalité du couple «voir et être vu », en bref, pirater les pirates
pour répondre à la question que se posait Juvénal : «Qui gardera les
gardes ? »
Un modèle d'organisation nous a été proposé par l'Histoire : il s'agit du Conseil national de la Résistance (CNR), formé suite à l'appel du 18 juin 1940 lancé par de Gaulle en exil, et qui rassembla des femmes et des hommes de toutes origines politiques, sociales, confessionnelles, pour lutter contre l'envahisseur nazi.
Un modèle d'organisation nous a été proposé par l'Histoire : il s'agit du Conseil national de la Résistance (CNR), formé suite à l'appel du 18 juin 1940 lancé par de Gaulle en exil, et qui rassembla des femmes et des hommes de toutes origines politiques, sociales, confessionnelles, pour lutter contre l'envahisseur nazi.
Aujourd'hui,
l'ennemi du genre humain a changé. Il n'est plus identifiable à une
zone géopolitique particulière. Il appartient à cette « classe
transnationale de privilégiés» dont nous parle Jacques Attali,
oligarchie économiquement dominante, qui travaille activement à
l'architecture-système de la mondialisation selon les modalités
d'ingénierie que nous avons décrites, et dont Warren Buffett prétend
qu'elle est en train de gagner la guerre contre les classes populaires.
La
guerre a donc bien été déclarée. En réponse, nous voulons par ce texte
apporter notre pierre à un futur Deuxième Conseil national de la
Résistance. Notre manifeste, reproduit ci-après, sera l'appel des
Vétérans du CNR lancé en 2004 pour commémorer le 60e anniversaire du
programme du Conseil national de la Résistance, programme politique
conçu par le peuple, pour le peuple et dont l'oligarchie a dit qu'il
fallait le déconstruire méthodiquement. En posant cette première pierre,
notre but est de fédérer dans une Union sacrée toutes les volontés de
se battre contre l'ennemi commun, qui prend aujourd'hui le visage de ce
Nouvel Ordre mondial fondé sur la stratégie du choc, le chaos planifié,
les crises économiques ou sanitaires programmées, la virtualisation du
Sens et le brandissement d'une « menace terroriste » pour justifier la
surveillance concentrationnaire des populations. Si ce système ne
s'effondre pas de lui-même, alors il faudra l'y aider. Nous allons le
faire. Nous sommes nombreux. Nous sommes des millions. Des millions de
fois plus nombreux que notre ennemi. Il a peur de nous. Il tremble de
terreur car il sait que son pouvoir est fragile et ne repose que sur le
bluff et le crédit que nous lui accordons. Toute sa force ne repose que
sur des représentations auxquelles nous avons cru. Cessons d'y croire,
cessons d'obéir et le réel apparaîtra: nous sommes plus forts que lui.
Le roi est nu. En outre, son propre pouvoir le fait souffrir car il sait
bien au fond de lui qu'il repose sur le mensonge.
Inconsciemment, il nous demande de le frapper pour le ramener à la raison. Ne nous privons pas. Il nous remerciera à la fin.
Lucien Cerise
Ingénierie sociale et mondialisation
Lucien Cerise
PDF gratuit ICI
"Lucien Cerise est un auteur et chercheur français connu pour ses travaux sur la manipulation mentale, le contrôle social et la neuro-piraterie. Il se focalise souvent sur les aspects de l'ingénierie sociale et de la manipulation de la conscience collective. Ses écrits et conférences abordent généralement des thèmes comme la géopolitique, la psychologie sociale, et les techniques de persuasion. Cerise est reconnu pour son approche critique de la société moderne et de ses structures de pouvoir, analysant souvent l'impact des technologies de l'information et de la communication sur la perception publique et les comportements sociaux. Il est également connu pour ses analyses sur la propagande et les méthodes de contrôle de l'esprit dans le contexte politique et médiatique contemporain."
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