Mardi 5 décembre, la direction générale du Trésor a publié un rapport, commandé par Bruno Le Maire, qui pointe du doigt l’érosion des recettes fiscales de l’État dans les années à venir du fait des politiques publiques de transition climatique.
D’ici 2030, un trou dans la caisse de 13 Mds€ par an, devrait se former et même atteindre 30 Mds€ en 2050. La cause principale de cette situation préoccupante est la baisse des recettes assises sur la TICPE, la taxe sur les produits énergétiques comme l’essence, véritable manne fiscale pour l’État, qui verrait ainsi disparaitre l’un des joyaux de sa couronne.
Si l’on y ajoute le produit d’autres taxes, comme la TVA, le total du rendement de l’imposition sur les carburants atteint, en effet, 41,5 Mds€ par an.
La Scandinavie, déjà soumise à ce type de phénomène, a dû créer des péages urbains et commencer à diminuer les subventions sur les véhicules électriques pour supporter le choc fiscal.
Notons également que le rapport estime à 110 Mds€ par an les investissements publics et privés annuels nécessaires à la réalisation de nos objectifs de neutralité carbone de l’économie à horizon 2050.
Face à ce constat, deux scénarios prospectifs peuvent être entrevus. Le premier consisterait à augmenter les droits d’accises sur l’électricité pour compenser l’extinction de la TICPE, les automobilistes devenant véritablement les dindons de la farce de l’opération s’ils devaient supporter en large part la charge fiscale de la transition climatique.
Pour mémoire, le budget de la justice est de 10 Mds par an, celui de l’Éducation Nationale est de 64 Mds par an (en 2024).
Tout est dit dans le dernier § : l’état va taxer les bornes électriques pour compenser. C’est déjà le cas en Suisse.
Et l’Etat, grâce à linky qui est prévu pour, taxera les raccordements à domicile pour la recharge des véhicules.