Etudes supérieures. Suppression des « mémoires » car les étudiants les font faire par l’IA !

Voici un article de Courrier International qui relate l’effondrement intellectuel du monde.

Notre monde.

En effet, pour « éviter que les étudiants de licence ne fassent écrire leurs devoirs par l’intelligence artificielle, un établissement de Prague a décidé de supprimer les mémoires. Explication de la “Frankfurter Allgemeine Zeitung”.

Dans la même logique, pour éviter que les étudiants ne trichent aux examens, nous pourrions supprimer les examens.

Toujours dans la même logique, pour éviter que les méchants aillent en prison, supprimons le code pénal.

« À Prague, la faculté d’administration des affaires de l’Université d’économie a décidé de ne plus demander à ses étudiants de licence de rédiger des mémoires. C’est ce qu’a confié son directeur à la version tchèque du magazine américain Forbes, rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung. La raison : à l’heure où l’intelligence artificielle est utilisée pour la rédaction par de nombreux élèves ou par des agences qui leur fournissent leurs copies contre de l’argent, une telle exigence perd de son sens.

Le quotidien allemand a interrogé Jan Sommerfeld, conseiller pédagogique en droit tchèque et slovaque à l’Institut de droit oriental de Ratisbonne. Selon ce spécialiste, d’autres universités du pays envisagent de prendre des mesures pour contrer et encadrer le recours à l’IA tant par les étudiants que par les professeurs. Dans le plus grand établissement de la capitale, l’université Charles de Prague, le recteur a publié un communiqué en avril dernier expliquant qu’une copie même inspirée partiellement par l’IA serait considérée comme du plagiat. »

Bien évidemment, désormais, tous les jeunes s’amusent avec ChatGPT et autres services d’IA en ligne afin de faire travailler à leur place ces IA, ce qui est de bonne guerre. Pour autant ce n’est pas une raison pour abandonner toute ambition pour nos enfants et nos jeunes.

L’épreuve du mémoire de fin d’études est une épreuve pénible pour tous les étudiants, c’est beaucoup de travail, de rigueur, de rédaction, de réflexions, de corrections et donc d’efforts. Certes. Mais c’est à ce prix que l’on forme des jeunes dotés de la capacité d’analyse dont on a besoin.

Une planète en bonne état pour nos enfants, mais aussi… des enfants en bon état pour la planète.

Nous sommes en train de rater les deux !

Charles SANNAT

Source Courrier International ici