La cathédrale de Paris, qui doit rouvrir ses
portes en décembre 2024, accueillera fidèles et visiteurs avec un
mobilier liturgique et des assises totalement renouvelés.
La renaissance de Notre-Dame de Paris passe aussi par son mobilier. À l’issue d’un long processus de consultation initié en octobre 2022, l’évêque de Paris Mgr Laurent Ulrich a désigné les projets retenus pour le nouveau mobilier liturgiques et les futures chaises de la cathédrale, qui devrait rouvrir ses portes en décembre 2024.
Le mobilier liturgique
Après le dépôt de 69 candidatures, examinées par un comité artistique de 18 personnes, on sait désormais quels projets ont été retenus par l’évêque pour « remeubler » la cathédrale.
Cinq mobiliers liturgiques ont été choisis. Ils sont composés d’un nouvel autel où sont célébrées les messes, l’ancien ayant été très endommagé dans l’incendie, complété d’un ambon (d’où sont proclamées les lectures), d’un baptistère à l’entrée de la cathédrale, de la cathèdre, le siège de l’évêque, et enfin du tabernacle, où sont conservées les hosties consacrées.
C’est finalement le projet du designer Guillaume Bardet, jugé d’une « noble simplicité » par l’évêque, qui a été retenu. « Ma ligne directrice, mon cahier des charges personnel, c’est un travail autour de l’immuable. Les pièces doivent embrasser le passé, vivre le présent et accueillir le futur. Elles doivent avoir une forme d’évidence pour les catholiques et être remarquables pour les non-chrétiens. Elles doivent exister pendant et hors la liturgie : sans crier, mais sans se cacher non plus. Être une présence évidente », a détaillé l’artiste.
Les chaises de Notre-Dame
Les 1 500 chaises nécessaires pour remplir la cathédrale et accueillir les fidèles ont été imaginées par Ionna Vautrin. Elles ont été choisies pour leur discrétion, leur robustesse, leur facilité de manipulation et aussi leur capacité à « être silencieuses ». Elles seront réalisées par le fabricant français Bosc.
« Je me suis focalisée sur l’une des spécificités architecturales de Notre-Dame : un large faisceau de piliers, pilastres et colonnettes souligne sa vertigineuse verticalité. J’ai conçu ces chaises dans un dialogue avec cette architecture : leur dossier, volontairement bas, offre ainsi un horizon silencieux aux fidèles et aux visiteurs entrant dans la cathédrale », a indiqué la designeuse.
Un nouveau reliquaire pour la couronne d’épines
Enfin, un châsse-reliquaire situé dans la chapelle axiale sera le nouveau réceptacle des reliques de la cathédrale, considérées par les fidèles comme parmi les plus importantes de la foi chrétienne : la couronne d’épines, un fragment du bois de la croix et un clou de la Passion du Christ.
« Notre
projet est un trait d’union entre la relique et l’architecture. C’est
un sujet qui m’inspire infiniment », a détaillé l’architecte et designer
lauréat, Sylvain Dubuisson.
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